Processus électoral, le regroupement politique Le Centre donne de la voix. Conscient que l’édification de la trajectoire démocratique en RD-Congo demeure une entreprise en permanente quête de perfectionnement, il a, dans un communiqué rendu public samedi 27 novembre 2021, appelé le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à élargir ses consultations à toutes les forces politiques impliquées dans le processus électoral en vue d’assurer un minimum de consensus autour des prochaines étapes dudit processus.
Au nombre des étapes pour lesquelles Le Centre lance un appel dans le but d’assurer un minimum de consensus, figure notamment la loi électorale. Celle-ci, explique-t-on, devrait, dans le souci d’assurer la transparence et l’inclusivité des futurs scrutins électoraux ainsi qu’une meilleure représentation sociale et politique au sein des futures institutions, consacrer la non exclusion des candidats sur base des critères clivant et anticonstitutionnels tel l’origine familial ou des motifs judiciaires ambigus, sans véritable fondement au sein de notre arsenal juridique.
Le Centre estime que la loi électorale devrait consacrer l’abolition du seuil électoral et la réduction du montant exorbitant des cautions électorales. Il pense aussi que la loi électorale doit inciter l’Opposition à compléter l’équipe de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, et de contribuer ainsi à renforcer la confiance et la crédibilité qui lui sont indispensables.
Le regroupement politique Le Centre a salué l’esprit d’ouverture du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi envers les forces sociales qui ont contesté, il y a peu, la mise en place de la nouvelle équipe de la CENI. Ainsi, il précise clairement qu’il a eu à formuler trois reprises la demande au Chef de l’État lui présentant la nécessité de tendre la main aux forces politiques et sociales opposées à l’actuelle équipe de la CENI, dans le but de créer une convergence de vues des acteurs politiques et sociaux impliqués dans le processus électoral.
Dans ce même communiqué, Le Centre félicite les Eglises catholique et protestante, pour avoir rendu possible, en acceptant la main tendue des institutions de la République, la construction d’un consensus général et la génération d’un climat de confiance autour de l’équipe Kadima, rejoignant de ce fait le point de vue défendu dans son appel adressé au Président de la République pour la même cause. Ce regroupement politique qui met l’homme au centre de toute action politique souligne aussi la nécessité de «mettre en place des mécanismes efficaces de surveillance du processus électoral de 2023, gage de sa transparence».
Il convient de signaler que les Églises catholique et protestante avaient décidé de ne pas être partie prenante au processus électoral à la suite de la désignation de Denis Kadima à la tête de la Centrale électorale sans passer par un consensus. Ainsi, à l’initiative du Président de la République, par le truchement de ses émissaires – les présidents des deux Chambres du Parlement, Christophe Mboso pour l’Assemblée nationale, Modeste Bahati pour le Sénat, le Premier ministre Jean-Michel Sama et le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya- qui ont rencontré tour à tour la Cardinal Fridolin Ambongo et le président de l’ECC, le Révérend docteur André Bokundoa pour fumer le calumet de la paix, les deux Confessions religieuses ont finalement accepté de regarder dans la même direction avec l’Etat.
Dorian KISIMBA