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RDC : Le BCPSC dénonce le rapport Congo hold-up, une cabale contre les intérêts chinois

Le Bureau de coordination et de suivi du Programme sino-congolais -BCPSC- n’est pas resté aphone face aux nombreuses accusations contre lui ainsi que la Sino-congolaise des mines -SICOMINES-, contenues dans le tout récent rapport Congo Hold-up issu d’une enquête réalisée par un consortium d’ONG et de médias occidentaux.

Lundi 06 décembre dernier, à la faveur d’une conférence de presse tenue au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, le porte-parole du BCPSC, John Omombo Tshumba, est passé à la défensive pour éclairer l’opinion sur ce rapport teinté des contrevérités, ayant pour objectifs, à l’en croire, de salir l’image, l’honneur et la réputation des Institutions de la RD-Congo, des personnalités mais aussi de fabriquer un environnement dépravé pour décourager les investisseurs particulièrement des entrepreneurs chinois.

Devant les professionnels des médias, John Omombo qui parlait au nom du Secrétaire exécutif du BCPSC, Moïse Ekanga, a souligné que le Bureau de Coordination et de suivi du Programme Sino-Congolais n’accorde aucun crédit au rapport Congo Hold-up. «Il est hors de question pour le BCPSC de se justifier sur des graves mensonges boutiqués par un consortium d’ONG et des médias occidentaux qui n’ont aucune considération pour les médias RD-congolais ni pour les ONG RD-congolaises», a-t-il lâché avant de rappeler qu’aucun mécanisme juridique ne prévoit la gestion de la RD-Congo par des ONG et des médias occidentaux. L’occasion a aussi été belle au porte-parole du BCPSC pour évoquer les révélations faites dans la presse par l’Inspection générale des Finances qui, selon lui, prouvent à quel point Congo Hold-up n’est ni plus, ni moins une grossièreté.

«Trois millions cinq cent mille présumés documents bancaires analysés en un temps record, une célérité incroyable, et donc il s’est agi d’un fixisme sur des personnalités aussi bien de l’actuel que de l’ancien régime pour ternir l’image de la RD-Congo dans le domaine de la gestion des finances publiques. C’est le secret bancaire qui est dévoilé sur la place publique. Cela va impacter négativement sur l’économie du pays, décourager les investisseurs, démoraliser les africains à œuvrer dans le secteur bancaire pour ne pas leur permettre de bénéficier des richesses africaines», a-t-il déploré, tout en soulignant que Congo hold-up jette un discrédit sur la Banque centrale du Congo, l’accusant de n’avoir pas joué son rôle, sachant bien que la BCC est appelée à discuter avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Par ailleurs, John Omombo a fourni plusieurs renseignements dans le sens d’éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale. D’abord, il a indiqué que le Bureau de Coordination et de suivi du Programme sino-congolais est un service public placé sous l’autorité du Premier Ministre qui assure le suivi de l’exécution de la Convention de collaboration entre la RD-Congo et le groupement d’entreprises chinoises relative au développement d’un Projet minier et d’un Projet d’infrastructures en RD-Congo signée le 22 avril 2008. «Conformément à l’article 16 de la Convention de collaboration, le BCPSC joue le rôle d’interface, de facilitation et de suivi de l’exécution des accords. Il ne gère pas les fonds du Programme. Le BCPSC ne voit pas l’argent, il ne voit que les projets.  On ne peut pas demander des comptes à quelqu’un qui n’a pas géré. Le Secrétaire Exécutif du BCPSC, le Pasteur Moïse EKANGA LUSHYMA n’a pas géré les fonds du Programme Sino-congolais. Il est inacceptable de l’exposer à l’indignité et au déshonneur », a rassuré le porte6parole du BCPSC.

Puis, il a renseigné que la SICOMINES est issue de la Convention signée entre la RD-Congo et le groupement d’entreprises chinoises; elle n’est pas une structure née d’un contrat entre individus. «Les infrastructures minières sont assurées, financées et réalisées par la SICOMINES. Quant aux infrastructures de base, infrastructures gouvernementales, elles sont réalisées par les entreprises chinoises mais les contrats sont négociés et signés par la Partie congolaise représentée par le Ministère des ITPR et les entrepreneurs», a-t-il clarifié.

Quant à SICOHYDRO, Centrale hydroélectrique de Busanga est un projet privé réalisé conformément à la loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité en RD-Congo. Selon lui, c’est un projet qui vient soutenir la SICOMINES qui a une pénurie en énergie électrique dans la région du projet.

«Les partenaires chinois en tant qu’opérateurs se sont appuyés sur cette loi pour investir dans le projet Busanga. Sur un total de 240 MW à produire, 170 MW seront destinés à la Sicomines et 70 MW pour les ménages et l’industrie minière. Le Projet Busanga n’entre pas dans la comptabilité de SICOMINES. Ce n’est pas une charge pour Sicomines. On n’intègre pas le fonds de Busanga dans les calculs de rentabilité de SICOMINES », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «le Projet Busanga est financé par les apports du groupement d’entreprises chinoises, c’est-à-dire les actionnaires chinois de SICOMINES. L’État RD-congolais n’a rien investi dans ce projet privé, il a bénéficié du portage des entrepreneurs chinois pour lui permettre d’avoir un droit de regard sur le Projet. L’État RD-congolais n’aura rien à payer».

L’occasion faisant le larron, John Omombo a également fustigé d’autres rapports d’enquêtes aux procédures et conclusions biaisées qui attaquent le BCPSC, publiés respectivement par l’Observateur africain des ressources naturelles –AFREWATCH- en juin 2021; le consultant indépendant de l’initiative pour la transparence des industries extra-actives -ITIE-RDC- en septembre de la même année.

Tout en rappelant que depuis l’époque de Lumumba, la Chine a toujours été aux côtés de la RD-Congo chaque fois que le pays est en détresse, John Omombo a souligné que la RD-Congo doit disposer de sa liberté de choisir les partenaires et le type de partenariat pour son développement.

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