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RDC : l’ARCA présente l’état du marché des assurances en 2019, 2020 et 2021

«Avec 248 emplois nouvellement créés en trois ans et sa contribution au Trésor public à travers la TVA, partie de 14.417.476 en 2019 à 21.058.051 dollars américains prouvent à suffisance que ce secteur a réalisé un grand bond», dixit Alain Kaninda

Véritable coup de chapeau à l’Autorité de régulation de contrôle des assurances -ARCA. En effet, conformément aux exigences édictées par la loi portant Code des assurances en RD-Congo, l’ARCA a tenu le mardi 5 juillet sa conférence sur l’état du marché des assurances exercices 2019 à 2021.

Le principe de redevabilité oblige. Une première dans l’histoire de ce pays. Respectueux de la loi et dans un style très pratique, voire méthodique, le Directeur général de cet établissement public, Alain Kaninda, s’est bien acquitté de ce devoir légal. Il a clairement montré et démontré que le secteur des assurances est véritablement porteur de croissance économique.

Avec 248 emplois nouvellement créés en trois ans et sa contribution au Trésor public à travers la TVA, partie de 14.417.476 en 2019 à 21.058.051 dollars américains prouvent à suffisance que ce secteur a réalisé un grand bond. «L’ARCA ambitionne de développer un marché des assurances sain et solide. Elle veut être une institution de contrôle moderne, efficace et de référence. Elle vise le développement d’un marché dynamique, inclusif, équitable et conforme aux standards internationaux», a souligné le DG Alain Kaninda.

A cette conférence sur l’état du marché des assurances pour les exercices 2019 à 2021, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, se fait représenter par son directeur de cabinet, Bertin Mawaka, qui a invité les opérateurs économiques à faire davantage confiance opérateurs d’assurances dûment agréés par l’ARCA. Il les a également invités à s’assurer localement pour permettre à l’économie nationale de mobiliser d’importantes ressources financières à même d’être réinjectées dans le circuit économique et financier pour leur propre bénéfice.

Dans son adresse, le Dircab du ministre des Finances a fait savoir que le gouvernement a inscrit dans son programme la lutte contre l’évasion des primes d’assurances et ses mesures d’encadrement pour accompagner l’ARCA dans sa stratégie de dissuasion en vue de rapatrier les primes encore placées illégalement à l’étranger, lesquelles sont pourtant sensées profiter à l’économie nationale.

«Pour matérialiser cette politique de la lutte contre l’évasion des primes d’assurances, le ministre des Finances a publié deux communiqués officiels -23 juin 2021 et 10 février 2022- rappelant aux personnes physiques et morales, aux opérateurs économiques, organismes internationaux ainsi qu’aux missions diplomatiques de l’impérieuse nécessité de souscrire localement aux assurances conformément à la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des assurances», a-t-il indiqué.

Le délégué de l’argentier national a encouragé l’ARCA et les services spécialisés listés ou pas dans le Code des assurances à mutualiser leurs forces afin de réduire sensiblement l’évasion des primes d’assurance laquelle entraine l’évasion fiscale, le blanchement ainsi que la fuite des capitaux que nous réprimons. 

Aux organismes et ONG internationaux ainsi qu’aux missions diplomatiques en activité en RD-Congo, Bertin Mawaka a demandé de pouvoir respecter le Code des assurances en couvrant leurs risques auprès des sociétés d’assurances agréées par l’ARCA. D’après le Dircab du ministre des Finances, un autre chantier aussi important est celui du contrôle des assurances obligatoires sur terrain.

«Le ministère des Finances et l’ARCA vont mettre en place des mécanismes nécessaires pour ce faire. Comme vous l’aurez remarqué lors de l’exposé du Directeur général de l’ARCA, les chiffres parlent, de 2019 à 2021, le secteur des assurances a fait un bon de 54%, soit plus ou moins 70 millions en 2019 à 215 millions en 2021, ce qui est considérable pour un secteur dont la confiance s’était quelque peu effritée pour diverses raisons», a-t-il souligné.

Alain Kaninda n’a pas manqué d’éclairer l’assistance composée des Dircab des ministres des Finances et du Plan, des Directeurs généraux des sociétés d’assurances opérant en RD-Congo, des députés et sénateurs, des diplomates en poste à Kinshasa et d’autres personnalités que l’ARCA compte 41 opérateurs d’assurances.

A l’en croire, l’Autorité de régulation a apporté beaucoup d’innovations au nombre desquelles figure l’assurance obligatoire. Il y a lieu de souligner que de 2019 à 2021, les résultats de l’ARCA sont crescendo et intéressants. L’on a enregistré la libéralisation du secteur des assurances qui a, du reste, pris de l’envol, la réforme, les fondamentaux pour le développement du marché et le cadre réglementaire sont bien en place.

Avec cet élan, Alain Kaninda est fier d’affirmer qu’un marché de 1 milliard de dollars existe réellement et est même atteignable. D’où, a-t-il recommandé, la sensibilisation et la vulgarisation sont d’une importance capitale.

L’ARCA a des ambitions de faire évoluer le chiffre d’affaires du marché des assurances à 350 millions USD à la fin de 2022, à 500 millions USD à la fin de 2024 et d’ici quelques années à 1 milliards USD. Elle tient notamment à arrêter l’évasion des primes d’assurances afin que celles-ci contribuent effectivement au financement de l’économie et à l’amélioration des conditions de vie des RD-Congolais. Il convient de signaler que l’ARCA est l’organe de régulation et de contrôle du secteur des assurances. Elle veille à la protection des droits des assurés et des bénéficiaires des contrats d’assurances. Au nombre des produits mis sur le marché, se trouvent l’assurance-vie, l’assurance automobile, l’assurance incendie, assurance-crédit.

Dorian KISIMBA

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