La loi électorale sous examen à l’Assemblée nationale a perdu sa couleur initiale. Mieux son originalité. Même la garantie de la transparence tant recherchée par ses initiateurs qui se sont donné corps et âme à reformer cette loi dénommée «Lokondo» ne se retrouvent plus. En réalité, c’est une autre loi qui est écrite au niveau de la Chambre basse du Parlement. Même le G13, auteur de ce texte de loi, ne reconnait aucune de ses dispositions.
Dans une interview accordée à «Jeune Afrique», le député national Claudel André Lubaya n’a pas gardé sa langue en poche et a craché sa vérité. L’élu de la ville de Kananga a manifesté son mécontentement contre le rejet des propositions apportées par son groupe G13 à la réforme électorale tant saluée par la plupart de RD-Congolais.
«Ce qui s’est passé à l’Assemblée annihile tous les efforts fournis jusqu’à présent et hypothèque dès aujourd’hui l’intégrité des prochains scrutins. Ainsi modifiée, la loi électorale n’engage ni de près ni de loin le G13, qui ne se reconnaît en aucune de ses dispositions», a déclaré Claudel André Lubaya qui estime que cette loi électorale consacre le tripatrouillage et la fraude.
Dans son entedement, face à ce texte de loi dénaturé, le G13 refuse de servir de caution à une mascarade savamment planifiée. Les propositions jugées motrices pour garantir la transparence du processus électoral étant rejetées, cet élu n’a pas caché sa déception. La publication et l’affichage des résultats bureau par bureau de vote après les élections reste, selon cet élu membre du G13, le soubassement de la transparence des élections en RD-Congo.
«La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent», a signifié l’ancien gouverneur de l’ex-Kasaï Occidental paraphrasant clairement Albert Einstein.
L’élu de Kananga a souligné que les 18 propositions visaient à éviter aux RD-Congolais de revivre les crises connues lors de trois derniers cycles électoraux -2006, 2011 et 2018. Cliquez ici-pour lire son interview chez Jeune Afrique.
DK