Secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle -MP-, Joseph Kokonyangi se fait un véritable mobilisateur en faveur du dialogue. Il croit dur comme fer que ce forum s’inscrit dans une logique préventive. Bonne raison pour ce cadre de l’AFDC d’appeler tous les acteurs à répondre positivement à l’appel du Chef de l’Etat pour éviter le chaos pouvant découler des élections mal organisées et de préserver les valeurs démocratiques chèrement acquises. A la faveur d’une mise au point lue devant la presse à l’hôtel Invest, Kokonyangi déplore le comportement du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, qui récuse la médiation du Togolais Kodjo, le taxant de kabiliste. Ceci revient à dire qu’Etienne Tshisekedi n’aura jamais confiance à un autre facilitateur international. Ferme, Kokonyangi rassure que, sans ou avec le sphinx de Limete, le dialogue se tiendra.
A titre personnel, le lieutenant de Modeste Bahati, autorité morale de l’AFDC, déclare qu’il n’éprouve aucun complexe vis-à-vis de l’expertise internationale. A l’en croire, la présence du panel fait partie du jeu démocratique qui demande de ne pas avoir peur des points de vue extrémistes. Pour lui, il est temps pour le peuple RD-congolais d’assumer son destin parce qu’il doit le dégager à travers un consensus qu’il doit atteindre à travers les élections. Pour y arriver, il épingle les visites du Chef de l’Etat Joseph Kabila dans les provinces. Kokonyangi est d’avis que l’heure de vérité a sonné et le sort en est jeté. «Le Chef de l’Etat a pris ses responsabilités devant la nation et l’histoire pour pousser la population à s’enrôler massivement», précise-t-il.
Devant des problèmes qui obstruent l’horizon politique, voici qu’avec une rare perspicacité et une lucidité visionnaire, Joseph Kokonyangi, député national et cadre de l’AFDC, sur qui la MP investit sa confiance, invite, dans un esprit de partenariat et avec l’idée de survie de la nation chevillée au corps, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté au tour de la table de négociation. Objectif: proposer des solutions aux blocages qui pourraient advenir dans le processus menant au choix des dirigeants de demain.
La prévention caractérise les hommes ayant une vision forte pour leur communauté. Estimant qu’il faut désormais prévenir l’avenir et non le subir, Kokonyangi exhorte toute la classe politique à ne pas prêter des intentions au Président de la République et ne pas lui faire un procès d’intention. Il affirme plutôt: «le Chef de l’Etat n’a pas besoin d’un dialogue pour réviser la Constitution. C’est écrit nulle part dans la Constitution. Le dialogue est une démarche d’humilité face à des contraintes».
Rappelant la situation particulière de la RD-Congo d’il y a une décennie ou plus, à l’issue du dialogue inter-congolais organisé sous l’égide de la Communauté internationale, Kokonyangi explique qu’il s’est justifié par le contexte de l’époque qui était un véritable imbroglio.
«… Tshisekedi ne deviendra jamais président»
Kokonyangi dit par ailleurs qu’il n’est pas de la génération qui croit que ce qui se fait sous d’autres cieux est mieux que ce qui se fait chez soi. Pour lui, la RD-Congo a tout ce qu’il faut et il lui appartient d’écrire son histoire et son destin, comme l’a signifié Lumumba.
Se référant à un testament du tout premier Premier ministre de la RD-Congo, il dit en le paraphrasant: «Mobutu mourra à l’étranger, et Etienne Tshisekedi ne prendra jamais le pouvoir en RD-Congo». Kokonyangi est d’avis que cette prophétie va s’accomplir comme ce fut déjà le cas avec le Maréchal du Zaïre.
«Si certains pensent que jusqu’aujourd’hui la RD-Congo a besoin de la tutelle extérieure pour se faire entendre, c’est un combat qu’ils doivent mener. L’ouverture faite par le Chef de l’Etat ne doit pas être vue comme un signe de faiblesse mais plutôt de responsabilité», insiste-t-il tout en affirmant que: «sans ou avec Etienne Tshisekedi, le dialogue se tiendra. Lors du dialogue inter-congolais, il y avait ceux qui étaient pour et ceux qui étaient contre.
Ceux qui étaient pour s’étaient impliqués et ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Résultats: il y a eu les premières élections et les premières institutions démocratiquement élues. Il est clair qu’ils n’atteindront jamais l’unanimité».
En toute responsabilité, Joseph Kokonyangi signifie que le Chef de l’Etat a fait de son mieux pour trouver une solution. «Si, au sortir du dialogue, on tombait d’accord sur l’organisation de tous les scrutins et que la CENI, en s’exécutant, est bloquée, qu’allons-nous faire? Il ne faut pas faire de la politique fiction. Faisons de la politique réelle», s’insurge-t-il avant de qualifier le rapprochement Tshisekedi-G7 d’alliance contre-nature. Il estime que cette alliance est motivée par la haine dont ces opposants éprouvent contre la personne de Joseph Kabila.
Kokonyangi conclut son adresse en jetant des fleurs au Président de la République pour le louable travail de terrain qu’il abat et en exhortant les uns et les autres à se faire enrôler massivement.
Bijou KULOSO
3 minutes de lecture