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Qualités techniques et morales au cœur de la 2ème journée scientifique de l’IGF

Très riche en informations, la deuxième journée scientifique organisée, dernièrement par le Comité exécutif du syndicat des inspecteurs des finances dans l’amphithéâtre de l’IGF dénommé -Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo- a vécu. Ces assises ont, d’une part, débouché sur le vernissage des trois ouvrages publiés par les inspecteurs de l’IGF. D’autre part, elles ont permis aux participants de découvrir un important échantillon de la production scientifique des inspecteurs des finances et quelques cadres et agents du service administratif, financier et technique de l’Inspection générale des finances.

Dans son adresse, le secrétaire général du syndicat des inspecteurs des finances a expliqué le but de cette journée scientifique. «L’organisation de la deuxième journée scientifique de l’IGF permet d’une part, d’offrir  à l’IGF, l’occasion de parfaire la formation des inspecteurs des finances de deux dernières promotions, en forgeant leur conscience d’appartenir à un Corps d’élite, une institution d’excellence, tout en leur rappelant l’obligation de maintenir très haut, les compétences non seulement techniques et morales, mais scientifiques, et d’autre part, de présenter au public large, un échantillon de la production scientifique jusque-là insoupçonnée du Corps des Inspecteurs des Finances en particulier, et des membres de toute l’IGF en général», a-t-il précisé. Il s’agit, a-t-il souligné, de livres, thèses de doctorat, articles publiés dans les revues scientifiques, mémoires de DES, DEA, Master, syllabus des professeurs, articles dans les journaux, etc.

«Dans cet environnement tumultueux, où certains esprits obscurs cherchent à remettre en cause l’appui du Chef de l’Etat au Corps d’Inspecteurs des Finances dans la lutte contre les antivaleurs, tels, les détournements des biens et deniers publics, la corruption, …, nous sommes convaincus, avec le noyau des Camarades membres du comité exécutif du syndicat des inspecteurs des finances élargi, que l’organisation ce jour, de la deuxième journée scientifique vient à point nommé, afin de fixer l’opinion sur la qualité intellectuelle, morale et éthiques des membres de ce corps d’élite, qu’est l’IGF», a clarifié le secrétaire général du syndicat des inspecteurs des finances.

Et de rappeler:«Le recours aux compétences de l’Inspection générale des finances, service placé sous la tutelle directe du Président de la République, est justifié par la qualité intellectuelle de ses membres, recrutés sur concours et soumis à une formation rigoureuse. Ces atouts dotent les inspecteurs des Finances de valeurs civiques et éthiques, et d’une dextérité technique et scientifique insoupçonnées, qui les rendent capables de participer aux programmes de redressement et aux grandes réformes socioéconomiques nécessaires au développement de la République Démocratique du Congo, notre pays». Pour lui, le choix de cet emblématique cadre, dénommé  «Amphithéâtre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo», est justifié par le souci pour son syndicat, d’immortaliser, à juste titre, la volonté politique manifestée par l’Inspecteur Général des Finances-Chef de service, Jules Alingete, sous le leadership du Président de la République, de redynamiser ce corps d‘excellence et d’élite, qu’est l’IGF, un véritable bras séculier de la bonne gouvernance et de lutte contre les antivaleurs, dans un environnement envahi par la prédation et les antivaleurs érigées en mode de gestion. Le secrétaire général du syndicat des inspecteurs des finances n’a pas manqué de rappeler que dans sa forme actuelle, l’IGF est la résultante de nombreuses réformes antérieures dictées par le souci de la sauvegarde de l’intérêt général et plus particulièrement des intérêts du Trésor public.

Abordant l’histoire de l’IGF, il a précisé que l’Inspection générale des Finances a vu le jour avec l’Arrêté royal du 18 décembre 1951, portant Règlement sur la comptabilité publique de la Colonie, qui la prévoyait dans son chapitre VIIÏ.

«En effet, le Souverain Belge, dans le souci de garantir une bonne gestion des finances publiques, créa la fonction d’Inspecteur des Finances. Les Inspecteurs des Finances relevaient alors directement du Gouverneur Général, et avaient reçu pour mission de veiller à l’application des grands principes comptables et à l’uniformisation des méthodes de travail dans les grands centres d’ordonnancement», a-t-il souligné.  Et de renchérir: «après l’accession de notre pays à sa souveraineté le 30 juin1960, la fonction d’Inspecteur des Finances avait disparu de fait. Mais, en mars 1965, il avait été créé, au sein du ministère des Finances du gouvernement central, une direction du corps d’inspection financière. Ce service est apparu dans la mise en place des Directeurs, effectuée par le ministre des finances, sans pour autant qu’il y’ait eu un texte de base de création dudit service. Cette direction, outre le contrôle comptable, fiscal et douanier, avait le pouvoir de recouvrer et de percevoir les droits de l’Etat, établis par les contrôleurs des finances qui étaient ses membres». 

Puis, «Ainsi, à la faveur du changement de régime politique intervenu en novembre 1965, des mesures de redressement financier avaient été prises par les nouvelles autorités, et conduisirent en 1968, à la création du Corps Spécial d’Inspecteurs des finances, matérialisée par la signature de l’Ordonnance n°68-015 du 6 janvier 1968 portant création du Corps Spécial d’Inspecteurs des Finances, abrogeant toutes les dispositions antérieures relatives à l’Inspection des Finances».

Corps d’élite

Créé comme une technostructure du ministère des Finances, a-t-rappelé, le Corps spécial d’inspecteurs des Finances constituait le bureau technique pour le contrôle du système des finances publiques et servait de liaison entre les administrations techniques et le ministère des Finances. A l’entendre, c’est suite aux balbutiements post indépendantistes et à la mauvaise gestion budgétaire ayant caractérisé la période de 1973 à 1987, sous la pression des bailleurs des fonds, que le gouvernement de la République était obligé d’opérer de nouveau, une réforme qui conduisit à la signature de l’Ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987, telle que complétée ultérieurement, portant création de l’Inspection Générale des Finances, qui a rénové ce Corps d’élite dans sa formule actuelle. «Ainsi, l’intervention de l’Inspection Générale des Finances s’étend à toutes les recettes et dépenses publiques, et à toutes les personnes publiques, et éventuellement, aux particuliers ayant participé aux opérations financières des personnes publiques. A l’origine, la fonction d’Inspecteur des Finances était principalement réservée aux juristes, économistes et aux diplômés en Sciences de gestion autrement appelée Economie appliquée -Bac+5. Mais aujourd’hui, compte tenu de l’importance des dépenses de l’Etat en bâtiments et routes, en matériels, logiciels et fournitures informatiques, du recours, sans cesse grandissant, des technologies et outils numériques au sein des entreprises et établissements publics, l’accès à ce Corps a été ouvert aux Ingénieurs en construction et en informatique», a expliqué le secrétaire général du syndicat des inspecteurs de l’IGF. Et de poursuivre: «avec la pression exercée sur le Budget de l’Etat par les dépenses relatives aux soins médicaux et chirurgicaux, ainsi qu’au paiement des factures relatives l’achat des produits pharmaceutiques en faveur des fonctionnaires de l’Etat et leurs dépendants, il n’est pas exclu dans un proche avenir, de voir les Médecins postuler, au même titre que d’autres candidats, pour intégrer ce prestigieux Corps d’Elite».

Pour ce qui est des inspecteurs de l’IGF, le secrétaire général du syndicat des inspecteurs des finances a vanté la qualité de ce corps d’élite. «Recrutés en règle générale sur concours, suivi d’un stage probatoire de deux ans, et de la rédaction d’un mémoire sur un thème ayant trait aux finances publiques ou à l’économie en général, défendu devant un jury composé d’inspecteurs généraux des finances chevronnés, ce corps d’élite est constitué de hauts cadres titulaires du diplôme universitaire de licence au moins -Bac + 5-, pièce académique minimale exigée pour le dépôt du dossier de candidature à cette fonction, du diplôme d’ingénieur -A0-, Diplôme d’études supérieures approfondies -DEA-, diplômes d’études supérieures, diplôme de master, et même du diplôme de docteur à thèse -PhD-», a-t-il précisé.

L’occasion était donnée à l’assistance composée de la crème intellectuelle de découvrir un échantillon important de la production scientifique des inspecteurs des Finances et quelques cadres et agents administratif, financier et technique de l’Inspection générale des finances après avoir suivi des allocutions des Inspecteurs généraux des finances Pascal Nkanka et Lepic Matadi. Les participants ont encore été conviés à la présentation des trois ouvrages, par les Inspecteurs généraux des finances Abolia, Bitasimwa et Lutete, suivie de leur vernissage par l’IGF-Coordonnateur, représentant de  l’Inspecteur général des finances-chef de service empêché. La deuxième journée scientifique organisée par le comité exécutif du syndicat des inspecteurs des finances a été une véritable réussite au regard de la qualité des ouvrages présentés.

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