Le clergé catholique a annoncé vendredi soir avoir trouvé un compromis politique entre les signataires et les non signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016.
Le président Kabila reste en place jusqu’à l’organisation couplée des élections présidentielles et législatives fin 2017, la Primature va à une figure “issue” du Rassemblement de l’Opposition ainsi que la direction du Conseil national de suivi de l’Accord.
Côte mesures de décrispation, seulement 4 cas ont trouvé une solution jusque là: libération du prisonnier Moise Moni Della et retour des exilés politiques Roger Lumbala, Anzuluni et Antipas Mbusa Nyamwisi.
Alors que les évêques catholiques prévoient de clôturer ces discussions directes ce 31 décembre, on apprend qu’il subsiste encore deux points de blocage susceptibles de compromettre dangereusement les choses.
Il s’agit d’une part de la question de la Primature, jugée floue par des leaders du Rassemblement, favorables à la mention “le Rassemblement désigne le Premier ministre”.
Les tenants de cette thèse craignent une éventuelle surprise désagréable de la part de Kabila. “La brèche se trouve dans l’incise ‘Le Premier ministre est issu du Rassemblement'”, disent-ils.
Le cas Katumbi, dont le sort, comme celui de Jean-Claude Muyambo et Diomi Ndongala, devrait dépendre du rapport -hypothétique- de la Commission des magistrats placés sous la direction du ministre de la Justice Alexis Thambwe -ce qui justifie le doute du Rassemblement- risque également de faire capoter les louables initiatives de la Cenco.
Sans Katumbi, l’accord est partiel et risque d’être enfariné, s’écrie-t-on dans le camp de l’ancien gouvernemeur du Katanga et candidat président déclaré.
“Pas question de signer un accord partiel”, ont juré vendredi au Centre Interdiocésain des personnalités du Rassemblement, exigeant un “accord global et inclusif”, à en croire un tweet de la journaliste Rfi Sonia Rolley.
Le départ de la Secrétaire générale du MLC Eve Bazaiba, déçue et fâchée de ne pas avoir réussi à prendre les commandes du Comité de suivi pour le compte du Front pour le respect de la Constitution, et l’annonce du refus de signer par l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre, réunie vendredi soir autour du Premier ministre Samy Badibanga, du vice-premier ministre José Makila et du ministre d’Etat Jean-Lucien Busa, sont deux autres signes attestant du caractère non inclusif du compromis négocié par les prélats catholiqgvues.
AKM
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