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Présidentielle 2018: Muzito confirme sa candidature, URép jubile!

La sortie médiatique sur les antennes de «RFI», mardi 16 mai dernier, de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a convaincu le regroupement politique et électoral Unis pour la République -URép. Cette plateforme a choisi de porter Muzito comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Dans sa déclaration datée de 16 mai, le président de l’URép, Charles Bofasa Djema, exprime les satisfactions de l’ensemble de membres de son regroupement quant au contenu de l’intervention sur «RFI», de celui qu’ils ont choisi de soutenir pour la présidentielle de décembre 2018. Pour le président de l’URép, dans cette interview, Adolphe Muzito a enlevé plusieurs doutes et équivoques qui habitaient nombreux de RD-Congolais. «Désormais, il est clair que Monsieur Adolphe Muzito est candidat à la prochaine élection présidentielle et qu’il demeure membre actif du PALU. Les divergences à la direction du parti ne l’ébranlent pas. Il croit fermement au soutien de la base du parti», lit-on dans cette déclaration. L’autre élucidation, selon URép, c’est lorsque Muzito affirme «ni le Patriarche Gizenga ni lui-même, personne n’a jamais appartenu à la Majorité présidentielle». Pour ce regroupement politique et électoral, Muzito a ainsi annoncé sa rupture avec le passé, en indiquant clairement sur la radio mondiale qu’il n’était plus possible de poursuivre avec les politiques publiques qui ont échoué. En clair, URép se réjouit de ces clarifications et invite tous ceux qui veulent participer à la construction de la RD-Congo à le rejoindre et apporter leur soutien à la vision d’Adolphe Muzito, ce candidat déclaré à la présidentielle qui estime que la construction de la RD-Congo concerne tous les fils et toutes les filles du pays, tant de la Majorité que de l’Opposition.
 
C’était en l’air. Adolphe Muzito, bien que sceptique sur la tenue des élections au 23 décembre 2018, a confirmé sa candidature à la prochaine présidentielle. Il a fait cette annonce sur les antennes de TV5 Monde au lendemain d’une interview choc, qui a fait saliver, accordée à RFI. Alors que la candidature de Katumbi à la présidentielle reste hypothétique, Muzito n’exclue pas une alliance avec le président d’Ensemble pour le changement. «Pourquoi pas s’allier avec Moïse Katumbi? Seulement, il sera juste question de négocier avec lui un programme politique commun que nous présenterons au peuple congolais pour améliorer sa situation socio-économique», a-t-il fait savoir.
Bien avant de déclarer urbi et orbi sa candidature à la présidentielle, Adolphe Muzito a été désigné par la plateforme électorale Unis pour la République -URép- comme son candidat. Dirigée par Charles Bofasa Djema, cette plateforme a, dans une publication rendue publique dimanche 20 mai, dit toute sa satisfaction au sujet de l’annonce de l’ancien PM Muzito. «Désormais, il est clair que Monsieur Adolphe Muzito est candidat à la prochaine élection présidentielle et qu’il demeure membre actif du PALU. Les divergences à la Direction politique du parti ne l’ébranlent pas. Il croit fermement au soutien de la base du parti», laisse entendre Bofasa Djema, signifiant que Muzito a enlevé plusieurs doutes et équivoques persistants. Et d’appeler: «L’URép invite tous ceux qui veulent participer à la construction du Congo à le rejoindre et à apporter leur soutien à la vision d’Adolphe Muzito».
Dans son interview choc sur les ondes de la Radio France internationale, Adolphe Muzito a dénoncé l’attitude de Joseph Kabila, Président de la République, qu’il accuse de vouloir se maintenir au-delà du délai constitutionnel lui accordé. «J’ai l’impression qu’il veut rester. S’il cherchait un dauphin, les contacts qu’il prend et les mobilisations qu’il fait à travers les regroupements politiques qui vont désormais constituer sa plate-forme, il ne serait pas aux avant-postes de cette démarche. Il aurait déjà désigné son dauphin qui en principe devait prendre des contacts, construire un projet, le vendre auprès de différents regroupements politiques», a-t-il analysé, tout en se montrant sceptique quant à la tenue effective des élections au 23 décembre. «Je doute fort que les élections se tiendront à la date prévue. Il y aura un glissement à cause du fait que l’Opposition conteste la machine à voter et rejette le fichier électoral. Il y a aussi une contrainte financière. Le gouvernement ne saura pas décaisser 500 millions de dollars dans les 3 prochains mois pour permettre à la CENI d’être prête en ce qui concerne la logistique et le matériel», a dit Muzito.  Au sujet des ennuis dont est victime Moïse Katumbi, l’ancien Premier ministre a estimé que c’est de l’acharnement. «Il est vrai que du point de vue juridique, il a perdu sa nationalité. Je pense qu’il est dans les démarches pour la reconquérir. C’est un droit mais malheureusement on ne lui facilite pas la tâche. L’objectif est de l’écarter du jeu politique. J’ai l’impression que c’est de l’acharnement et je ne trouve pas de raison à cela. En réalité, le Président de la République  n’aurait pas besoin de s’acharner sur quelqu’un qui en réalité ne sera pas son adversaire direct car il est censé ne pas être sur le ring prochainement», a-t-il expliqué et se déclarant serein quant à la bataille électorale. Muzito sait où trouver les voix et compte énormément sur la base du Parti lumumbiste unifié -PALU. «J’ai besoin du soutien de mon parti, pas forcément de l’investiture. Quand vous regardez la taille des 8 principaux partis de la RD-Congo, ils n’ont pas plus de 44% de l’électorat RD-congolais. La masse critique est dans les associations, les forces sociales. C’est là qu’il faut aller chercher la victoire», a-t-il estimé. Et de dévoiler: «mon programme ou projet de société est en pleine élaboration. Cependant, je n’ai pas encore parachevé la série de mes consultations avec la base. D’autant plus que mon projet de société devra rencontrer les problèmes socio-économiques de la population congolaise dans son ensemble». Muzito a fait son choix clairement. Ci-dessous, la déclaration de l’URép.

Olitho KAHUNGU
Laurent OMBA

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