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Présence des troupes ougandaises en RDC : Muyaya, Kasonga et Mwanamputu avaient éclairé

Contrairement à certaines informations diffusées sur des chaînes de radios et de télévisions périphériques faisant état de l’incursion du territoire de la RD-Congo par les troupes ougandaises, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, est formel. «Il n’y a pas de troupes ougandaises sur le territoire RD-congolais, si tel était le cas, on serait venu vers vous et on vous l’aurait dit». Cet éclairage a été fait de la manière la plus catégorique par ce membre du gouvernement des Warriors, lors du briefing qu’il a animé conjointement lundi dernier, avec les deux porte-parole des Forces armées de la RD-Congo -FARDC- et de la Police nationale congolaise -PNC-, à savoir, le Lieutenant général Léon Richard Kasonga et le Divisionnaire général principal, Pierrot Mwanamputu. 

Tous, comme un seul homme, ont reconnu l’existence de la mutualisation des efforts entre les armées RD-congolaise et ougandaise en vue de combattre, dans une action concertée, l’ennemi commun que sont les ADF. Et de souligner également la mise sur pied, depuis de longs mois, des mécanismes conjoints de renseignements entre les deux pays qui permettent aux deux armées d’échanger des renseignements chaque fois qu’il le faut. «Si ces affirmations étaient fondées, nous le saurions», a-t-il poursuivi avant de noter que de telles informations n’ont pour effet que de semer la psychose au sein de la population.

Il faut dire que Patrick Muyaya a, avant tout, rafraîchi la mémoire des journalistes avec des images sur les visites réciproques des Présidents Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de la RD-Congo et Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda dans les deux pays respectifs, question de démontrer l’existence des mécanismes conjoints, mis en place par la volonté des deux autorités pour combattre leur ennemi commun, à savoir: le terrorisme qui bat son plein partout.

Dans le même ordre d’idées, si le Nigeria, le Tchad et le Cameroun peuvent unir leurs efforts pour combattre le Boko Haram, a-t-il martelé, pourquoi la RD Congo ne le ferait-elle pas aussi avec l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi pour combattre le terrorisme qui est devenu un phénomène transnational? S’agissant de la prétendue présence des troupes ougandaises à l’Est du pays et principalement en Ituri, le porte-parole du gouvernement a reconnu la présence, en ce moment même, des officiers RD-congolais sur le territoire ougandais, et celle des officiers ougandais en RD-Congo, toujours dans le cadre de ces actions conjointes à mener par les deux armées pour vaincre ce phénomène.

Rappelant la promesse de campagne faite par le Président Tshisekedi, celle de ramener la paix à l’Est du pays -promesse sur base de laquelle il a été élu-, Patrick Muyaya a souligné, avec la fermeté qui convient, la détermination du gouvernement des Warriors à œuvrer jusqu’à voir les populations de l’Est, surtout celles des provinces sous état de siège, recouvrer la paix. Mais pour y parvenir, il a rappelé toute l’importance de la mise en place des mécanismes de mutualisation des renseignements avec les pays voisins et particulièrement l’Ouganda, pays avec lequel ce mécanisme fonctionne depuis des mois.

Le général Kasonga optimiste

«Nous ferons tout pour ramener la paix dans cette partie de la RD-Congo», a rassuré le porte-parole des FARDC, ajoutant que l’armée RD-congolaise a la puissance de feu qu’il faut pour mettre l’ennemi en déroute. Comme le porte-parole du gouvernement, il a apporté un éclairage cinglant à toutes ces folles rumeurs véhiculées par les pécheurs en eau trouble pour créer une sensation inutile et, partant, porter préjudice à l’armée RD-congolaise. «Il n’y a ni incursion, ni infiltration de l’armée RD-congolaise par les troupes ougandaises», a-t-il aussi soutenu avant d’inviter les RD-Congolais à faire confiance en leur armée et les journalistes à se fier aux sources officielles. Ce, en pointant du doigt le gouvernement de la République dont le mode opératoire est, à n’en point douter, la transparence, dans le cadre du nouveau narratif savamment piloté par le ministre Patrick Muyaya.

Concernant la difficulté des FAFRDC sur terrain pour s’adapter à la guerre dite asymétrique, il a saisi l’opportunité aux fins de rappeler les hauts faits des FARDC, non seulement pour avoir en son temps mis en déroute Joseph Koni et sa bande, mais également pour avoir réduit sensiblement le champ d’action des ADF, en leur prenant des espaces autrefois sous leur commandement.

C’était également, pour lui, le lieu et le moment de faire mention du festival de redditions qui ont lieu ce dernier temps sur le terrain des opérations. Toujours à en croire le lieutenant général, ces bandes armées n’ont pas de position fixe. Mais plutôt en débandade car, incapables de faire face à la puissance de feu des FARDC. Mais, de temps en temps dans leur fuite, ils frappent de paisibles citoyens qui se trouveraient soit au champ, soit n’importe où en quête de la nourriture. Et de s’interrger en substance: «s’ils étaient forts, pourquoi ils ne frappent pas les FARDC»?

Pour sa part, le Commissaire général Pierrot Mwanamputu s’est appesanti sur le terrorisme comme un mal qui frappe partout et qu’il faut combattre par la mutualisation des forces, au moyen des politiques militaires concertées. A cet effet, il a fait œuvre utile en rappelant les propos tenus par le Président de l’Union africaine -UA- et Président de la RD-Congo, selon lesquels l’Afrique ne servira jamais d’une base-arrière à des mouvements terroristes.

Il s’est par ailleurs indigné que certains RD-Congolais ne parlent qu’en mal de l’état de siège, ignorant la détermination qu’a le gouvernement, mais aussi tous les efforts qu’il déploie pour ramener la paix à l’Est du pays. Comme si l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et en Ituri n’était que l’affaire du gouvernement et pas de tous les RD-Congolais. Comme pour dire donc que l’état de siège n’est pas un fiasco, car la détermination du gouvernement est là.

JeJe MBUYAMBA

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