La CENCO est finalement parvenue à obtenir de la Majorité au pouvoir et de lOpposition proche de lUnion pour la Démocratie et le Progrès Social -UDPS- et du Mouvement de Libération du Congo -MLC- un accord sur lorganisation des pourparlers devant aboutir sur lapaisement de la tension qui monte à lapproche de la date du 19 décembre 2016 marquant la fin du dernier et second mandat constitutionnel de Joseph Kabila Kabange comme chef de lEtat de la RD-Congo.
Alors que, de lavis des signataires de lAccord de la Cité de lUnion Africaine du 18 octobre 2016, la priorité réside dans la consolidation des acquis de ce forum, on assiste à un flottement du côté des partis du Rassemblement de lOpposition, partenaires de lUDPS. Ce flottement se caractérise par la position actuellement prise par certains acteurs de ce regroupement qui ont du mal à évoluer suivant la logique de lutte du parti dEtienne Tshisekedi.
Ces opérateurs politiques dont la plupart sont issus des entrailles Kabilistes supportent mal le fait, pour leur sensibilité politique, de demeurer dans la logique de la loi portant statuts de lOpposition, qui considère comme faisant partie de lOpposition en RD-Congo, «un regroupement politique qui ne participe pas à laction de lExécutif». Les tenants de cette thèse se cachent derrière une prétendue gestion consensuelle de laprès 19 décembre 2016 avec les signataires de lAccord de la Cité de lUnion Africaine, cela, sans compter avec la constance du Président de lUDPS.
Lheure du choix est arrivée!
Pour leur couper lherbe sous les pieds, Etienne Tshisekedi vient de soffrir la part du lion dans la constitution de la délégation devant participer aux pourparlers de la CENCO en soctroyant 4 délégués et lallié Lisanga Bonganga sur la liste de ses représentants. Ce qui prouve la détermination du Sphinx de Limete à faire prévaloir sa logique durant les travaux. Et pour laffirmer, le SG de lUDPS, Jean Marc Kabund ne cesse daffirmer que son parti ne participe pas à ces travaux pour le partage du pouvoir, mais pour obtenir des garanties sur lalternance avec le départ de Joseph Kabila ainsi que la crédibilité des futures élections.
Si Tshisekedi adhère effectivement aux recommandations de la CENCO et de la Communauté internationale qui semploient en vue de la paix en faisant échec à ceux qui prédisent le chaos au 19 décembre 2016, il faut donc oublier le «Régime Spécial», ce monstre juridique et piège tendu à lUDPS que lon voudrait impliquer dans un schéma anti démocratique et subversif. Il faut aussi oublier toute participation à un quelconque gouvernement de consensus et à loccupation du poste de Premier ministre, à ce jour confié à lUDPS institutionnelle. Pour en avoir le cur net, un Conseiller juridique du président de lUDPS a même affirmé dans une émission sur la chaine de télévision «B-One» animée par notre consur Mamina Masengo que le Président Kabila était un président de fait. Donc, impossible pour lUDPS de partager la gestion avec un dirigeant dont elle ne reconnait pas la légitimité.
Samy Badibanga peut bien exercer sa fonction
Pour lUDPS, il faut se convenir sur une période de courte durée devant aboutir à lorganisation des scrutins. Dans son entendement, Samy Badibanga quelle a accusé dêtre dintelligence avec Joseph Kabila peut bien exercer sa fonction de Premier ministre et offrir au peuple de bonnes élections. Ceux qui veulent entrer au gouvernement auront leur Rassemblement et ceux qui attendent les élections resteront fidèles à Etienne Tshisekedi. Lheure du choix est donc arrivée.
YA KAKESA
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