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Muyej: ses avocats interpellent Aselo

«Indignation de notre client Richard Muyej Mangeze, gouverneur du Lualaba pour violation de ses droits fondamentaux». Tel est l’objet de la lettre des avocats du toujours gouverneur de la province du Lualaba adressée le 18 juillet 2022 au vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo.

Dans cette correspondance dont copies réservées au Président de la République, au Premier ministre et au ministre d’Etat en charge de la Justice, ces avocats ont clairement détaillé les violations dont leur client est systématiquement victime dans un pays qui se veut être un Etat de droit. «Notre client continue -au vu et au su de toutes les autorités du pays- d’être victime d’une batterie de violations de ses droits fondamentaux dont l’empêchement d’exercer son mandat électif, le non-respect de ses droits de la défense, de la liberté de se mouvoir pour visiter sa famille à Kolwezi et ce, sans aucune justification nécessaire dans un Etat démocratique», ont signifié les avocats de Richard Muyej au VPM Aselo.

Les défenseurs du toujours gouverneur du Lualaba ont précisé: «aucune motivation légale ni raison juridiquement défendable ne peut justifier ces violation des droits constitutionnellement garantis à notre client et il est scandaleux qu’on lui interdise -par le silence coupable et sans réponse à sa lettre de demande d’autorisation de sortie référencée CAB/GOUV/LBA/R3M009/2022 du 14 juillet 2022-  d’être au chevet de son fils Gary Muyej, victime d’une double agression, la nuit du 12 au 13 juillet 2022, à son domicile à Lubumbashi et sur le chemin d’hôpital; grièvement fracturé et son beau-frère touché à la mâchoire inférieure et à la langue.

Dans leur correspondance au vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, les avocats du gouverneur de la province du Lualaba ont noté que le silence qui est réservé à la démarche régulièrement menée par leur client pour effectuer le voyage de Lubumbashi –comme relevé supra- est tout simplement préoccupant et constitue, une fois de plus, une illustration éloquente de la violation de la liberté de mouvement. «Il est troublant de priver un parent d’assister son enfant en souffrance», ont-ils déploré.

Les défenseurs de Richard Muyej ne se sont pas limités là. Ils sont allés plus loin jusqu’à déplorer l’indifférence totale des autorités nationales et provinciales. Et de renchérir : «face à ce qu’a connu le fils de notre client, il est ahurissant de constater une indifférence criante dans le chef des autorités y compris en province. Au-delà de cette indifférence, il est développé autour de ce grave incident un discours d’intoxication et de nuisance sans aucun souci de rétablir promptement la vérité».

Pour les avocats de Richard Muyej, la maltraitance infligée au fils de leur client après son accident provoqué par une filature barbare, alors qu’il a décliné son identité, suscite plusieurs interrogations. Dans leur conclusion, ils ont fait savoir au patron de l’Intérieur que le temps est venu pour que leur client jouisse de tous ses droits délibérément violés.

«De tout ce qui précède, ces violations des droits fondamentaux sont en marge d’un Etat de droit -tant vanté dans notre pays-, et notre client attend jouir de tous ses droits délibérément violés. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire et ce temps, est enfin venu», ont conclu les défenseurs du toujours gouverneur de la province du Lualaba.

Tino MABADA

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