Le 23 décembre 2018, jour prévu par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- pour la tenue des élections, approche. Dans sa détermination d’aller aux élections, la CENI a organisé, jeudi 04 octobre, en son siège à Gombe, un cadre de concertation avec les candidats président de la République pour évaluer le processus électoral. La machine à voter a été le principal sujet de cette rencontre à laquelle les 21 candidats présidentiables dont Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Samy Badibanga, Marie-Josée Ifoko, Emmanuel Ramazani Shadary ont pris part. A l’issue de cette réunion, le président de la CENI, Corneille Nangaa, et les candidats se sont séparés en queue de poisson au sujet de la machine à voter, rejetée par la quasi-totalité des candidats.
La rencontre entre la CENI et les 21 candidats président ou leurs délégués s’est tenue à Kinshasa pour faire le point sur le processus en cours. A cette occasion, le président de la CENI, Corneille Nangaa a noté, entre autres, que le processus avance, il y a des contraintes qui ont été levées les unes après les autres, évoquant la collaboration des parties prenantes. C’est ainsi qu’il a rappelé les différentes étapes de ce processus dont l’adoption suivie de la publication de tous les textes légaux; la publication des listes définitives des électeurs, des candidats Président, députés nationaux et provinciaux. Selon Nangaa, les activités en cours se résument en la réception de la quincaillerie électorale, des matériels énergétiques, des lots des machines à voter, des bulletins de vote en provenance de l’Inde, de la Chine et de la Corée du Sud.
Dans cet ordre, Nangaa a rassuré les candidats Président de la tenue des élections prévues le 23 décembre prochain, coupant ainsi cours aux rumeurs qui circulent sur la toile selon lesquelles les discussions seraient en cours pour un éventuel report de ces élections. Il a appelé les candidats à prendre soin de former leurs témoins.
Les opposants contre la machine à voter
En dépit des explications fournies par le président de la CENI, la problématique du vote à la machine a constitué une grande préoccupation des candidats président. En tout, ces derniers ont estimé que la machine à voter n’a pas des soubassements juridiques. «La problématique de la machine à voter est une modalité de vote électronique interdite par la loi électorale lors du processus en cours -l’article 237 ter- et introduite d’autorité par la CENI. Ce qui est inacceptable. Le financement des élections et du plan de décaissement à jour ainsi que de la transparence des élections à l’absence des observateurs internationaux, nous inquiète. La CENI doit comprendre que la machine à voter n’a pas de soubassement juridique. Le président de la CENI nous a écoutés sans aucune réponse favorable à nos différentes préoccupations», ont déclaré certains candidats président issus des rangs de l’Opposition, à la fin de la cette réunion, appelant, comme dans leurs habitudes, le peuple RD-congolais à rester vigilant et mobilisé.
«Nous demandons à la CENI de respecter son propre calendrier électoral pour la tenue des élections à la date prévue du 23 décembre 2018 et de porter seule la responsabilité en cas de non-tenue des élections libres, transparentes, inclusives, crédibles et apaisées à la date prévue et du vide qui se constatera au niveau des institutions de la République», ont-ils dit.
Et à Théodore Ngoyi, l’un des candidats, de souligner: «la loi électorale dit que soit il y a le vote électrique, soit le vote à bulletin papier et non les deux à la fois. La CENI a pris une grave responsabilité en violation de la loi, elle a imposé un vote électronique aux RD-Congolais. Elle doit donc retirer le vote électronique. Nous suspectons la CENI dans sa démarche sur l’organisation des élections».
Parousia MAKANZU
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