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Muyaya sur le massacre de Kishishe: «Il faut que justice soit faite!»

Ainsi qu’on le sait bien, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 novembre 2022, le massacre des civils a été perpétré par le Rwanda derrière le M23 à Kishishe, une localité située dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Le bilan officiel fait état de 272 morts.  En mémoire de toutes les personnes tuées à cette occasion, une messe de suffrage a été organisée le mercredi dernier à l’Eglise Sacré-Cœur, dans la commune de la Gombe.

Le gouvernement y a été représenté par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe. Etaient aussi présents les différentes autres personnalités du monde politique, y compris des membres des familles éplorées, présents à Kinshasa. Comme lors du dernier briefing qu’il a co-animé avec son collègue de l’Industrie, Julien Paluku Kahongia, le ministre Patrick Muyaya est encore revenu à la charge pour promettre des sanctions sévères à l’endroit de tous les auteurs du massacre de Kishishe, sans oublier tous les autres actes de barbarie commis dans cette partie de la République.

Comme pour situer l’événement dans son contexte significatif, le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que la célébration eucharistique de ce jour, c’était «pour signifier notre solidarité, notre compassion aux membres des communautés qui ont été directement touchées. C’était aussi une occasion pour dire notre soif de la justice parce que ces massacres ne peuvent continuellement se perpétrer et rester impunis. La justice qui a déjà commencé à travailler, continuera à travailler parce que ceux qui sont responsables de ces morts doivent être sévèrement punis», avisé le ministre en charge de la Communication.

Patrick Muyaya a en outre indiqué que cette messe était également une occasion pour lancer à nouveau un message d’appel à l’unité. Car, «c’est lorsque nous sommes touchés, ou nous sommes dans les malheurs, que nous nous unissons», a-t-il martelé. Toujours lors de sa prise de parole pour représenter le gouvernement, l’homme du nouveau narratif n’a pas manqué d’identifier l’ennemi, qui est bien connu, et qui dérange la RD-Congo. «Notre ennemi est connu. Il est bien identifié. C’est dans l’unité que nous allons le combattre dans toute sa stratégie».

Il faut dire qu’au sujet de la justice, le Procureur général avait déjà reçu des instructions claires à ce sujet, en vue d’ouvrir un dossier dans ce sens et, en plus de cela, la ministre d’Etat et ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, a, pendant son séjour à la Haye, saisi le Procureur général de la CPI quant à ce. «Aujourd’hui, c’était aussi l’occasion de dire qu’au-delà de la justice, au-delà du deuil, les compatriotes décédés méritent chacun un sépulcre», a souligné l’orateur.

Et d’ajouter: «nous nous assurerons dès que les choses seront rétablies pour que la paix de leurs âmes puisse être consacrée en leur réservant des tombes. Le gouvernement va y travailler, nous continuerons à défendre la patrie. De ce point de vue, chaque RD-Congolais doit défendre la patrie avec ce qu’il possède». Prenant à son tour la parole au cours de cet office religieux, le député national Elvis Mutiri a invité le peuple RD-congolais à participer massivement à l’appel à la mobilisation lancé par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

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