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Matata annonce les records de Kabila

le duo Kabila-Matata
le duo Kabila-Matata
Le Président surfe sur la santé de l’économie de la RD-Congo. Les résultats publiés samedi 25 janvier par son Premier ministre prouvent que le pays est sorti exempt des risques de dégradation de l’économie mondiale: un taux de croissance de 8,5% contre un objectif de 4%, le Top 3 du palmarès continental, le plus élevé du pays depuis 1970, et un taux d’inflation de 1%, le plus bas que l’ex-Zaïre ait atteint depuis 1960 et le meilleur score africain en 2013
Avec une stabilité macroéconomique permanente depuis 5 ans, dans un contexte de crise financière internationale et de conflit armé à l’Est, les performances du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, sous le leadership du Président Joseph Kabila, sont impressionnantes. Avec un taux d’inflation de 1% contre un objectif de 4%, qui le propulse au Top 1 sur le continent, un taux de change stable depuis 2009 alors que, la même année, le FMI et le gouvernement RD-congolais projetaient ensemble la barre de CDF 1.200 le dollar à fin décembre 2010, et un taux de croissance passé à 8,5% contre un objectif de 8,2% en 2013, selon les statistiques de la Banque centrale du Congo -BCC-, la RD-Congo force l’admiration.
Par comparaison, les Etats-Unis, surprise, ont enregistré un taux de croissance de 2,8%, selon les chiffres publiés début novembre 2013 par le département américain du commerce, quand la croissance chinoise a ralenti à 7% contre un objectif de 7,5%, a indiqué le Bureau national des statistiques -BNS- et la France a connu un retour de la croissance avec 0,3%.
Kabila et son Premier ministre ont opéré un miracle. Leurs secrets: «la mise en œuvre tant de politiques macroéconomiques saines que des mesures sectorielles et des réformes structurelles conséquentes mettant en exergue la bonne gouvernance et la transparence», a fait savoir Matata Ponyo à la faveur de son oral consacré au bilan 2013 de l’action du gouvernement.
Les résultats publiés samedi 25 janvier par le Premier ministre Matata Ponyo, décontracté et politiquement au point, prouvent que la RD-Congo est sortie exempte des risques de dégradation de l’économie mondiale. La stabilité économique du pays a été préservée grâce à des politiques publiques ambitieuses, courageuses et appropriées. Le bilan de la performance macroéconomique de la RD-Congo est positif. Matata attribue ce succès à Kabila. Il évoque les records dans les domaines de création de richesses et de la maitrise de l’inflation.
«… Les réalisations de production dans les différents secteurs permettent d’estimer à 8,5% le taux de croissance au cours de cette année contre un objectif de 8,2%. Ce taux de croissance est le plus élevé depuis 1970. Il place la RD-Congo au 3ème rang en Afrique des pays qui ont créé plus de richesse en 2013…», se flatte le Premier ministre devant des membres de son gouvernement et de son cabinet. Jamais un Régime n’avait pu réaliser ces performances depuis 1960. A en croire les statistiques de la Primature, Kabila a à son actif la période la plus longue de croissance, soit de 2002 à 2013 avec une croissance moyenne de 6,08% -voir graphique 4.
Dans l’ordre des priorités, les dix meilleurs taux de croissance -où le taux de croissance des richesses est supérieur au taux de croissance démographique d’une moyenne de 3%- sont 9,7% en 1970, 9,1% en 1969, 8,5% en 2013, 8,4% en 1968, 8% en 1973, 7,4% en 1960, 7,2% en 2012, 7,1% en 2010, 6,9% en 2011 et 6,7% en 1965. Par contre, tous les dix pires taux de croissance ont été enregistrés sous le Léopard, respectivement -26,1% en 1961, -13,5% en 1993, -10,5% en 1992, -8,4% en 1991, -6,9% en 2000, -6,6 en 1990, -6,5% en 1976, -5,4% en 1997 et -5,3% en 1978. Les différents anciens Premiers ministres de Mobutu en reçoivent pour leurs grades.
Elu en 2006 et réélu en 2011, Joseph Kabila se fait aussi remarquer dans la croisade contre l’inflation. C’est pendant son règne que le pays enregistre le taux de croissance le plus faible de son histoire comme l’indique le graphique 6 ci-contre: 1, 03% contre un objectif de 4% en 2013. Dans ce chapitre, les archives renseignent également qu’en dehors des années 1970 avec 1,7%, 1971 avec 4,4%, 1965 avec 8,5% et 1972 avec 9,4%, Kabila a aligné 5 autres performances avant celle de 2013: 2,7% en 2012, 4,4% en 2003, 9% en 2004, 9,8% en 2010 et 9,9% en 2007.
Kabila vole encore la vedette à tous ses prédécesseurs quand on en arrive à faire le rapport croissance-inflation. Si la RD-Congo a jusque-là compté cinq années où le taux de croissance a été supérieur au taux d’inflation, JKK fait grande impression en raflant la mise 3 fois, soit en 2013 avec un taux de croissance de 8,5% contre un taux d’inflation de 1,03%, soit un écart positif de 7,47%; en 2012 avec 7,2% contre 2,7%, soit un écart de 4,5% et en 2003 avec 5,8% contre 4,4% ; soit un écart de 1,4%. Mobutu s’en est tiré avec deux exploits, respectivement en 1970 avec 9,7% contre 1,7%, soit un écart de 8% et en 1971 avec 5,6% contre 3,9%, soit 1,7 point.
Baisse du niveau de pauvreté due à la rigueur sociale
Mais, les pourfendeurs de Joseph Kabila estiment que son miracle cache une réalité sociale plus nuancée. Ce que réfute Matata, évoquant la répartition progressive du gâteau national et la rigueur sociale. «Grâce à ces performances rigoureuses, le gouvernement a pu initier et réaliser de nombreux projets sociaux et dans différents autres secteurs, notamment les transports et les infrastructures routières», indique le PM avant d’ajouter: «En conséquence, les derniers chiffres de la Banque mondiale sur la pauvreté en RDC indiquent que le niveau de pauvreté a baissé, passant de 71% en 2005 à 63% en 2012, soit une diminution moyenne de 1 point de pourcentage par an». Matata croit dur comme fer que les populations les moins aisées sont les principales bénéficiaires des effets de la stabilité du cadre macroéconomique.
Justification: «Lorsque les prix augmentent ou que la monnaie nationale se déprécie, ce sont les maraichères et toutes les autres catégories de la population qui perçoivent leur revenu en francs congolais, généralement non indexé au coût de la vie, qui en payent le prix fort. En retour, ils ressentent les effets positifs lorsque le taux de change et les prix demeurent stables». Outre les effets directs du cadre macroéconomique sur le social de la population, le gouvernement a lancé plusieurs actions à impact visible destinées à améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population.
L’Exécutif «a déboursé une enveloppe de 466,5 milliards de FC pour les actions en faveur de l’éducation, de l’accès à l’eau, à la santé, à l’électricité en milieu rural, au logement décent dans un environnement assaini et aménagé selon des  normes d’urbanisme moderne», précise le Premier ministre, ajoutant l’amélioration du transport en commun, le financement des stages sportifs à l’étranger et la réforme de la sécurité. Concrètement, on retiendra la réhabilitation de 277 zones de santé, l’acquisition des matériels et équipements médicaux, des groupes électrogènes en faveur de différentes formations hospitalières ainsi que l’achat des médicaments, la réhabilitation et la construction de 455 écoles sur 1000 prévues, la modernisation en cours de 66 hôpitaux de référence et 330 centres de santé à travers les 11 provinces.
Il y a aussi la réhabilitation de la DAIPN -USD 15 millions et USD 30 millions prochainement- avec une production initiale de 25.000 poulets depuis décembre 2013, le démarrage de la première phase de construction de 1000 logements sur le site ex-pépinière de Bandalungwa et l’acquisition de 360 bus destinés au transport en commun à Kinshasa.
AKM      

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