«Le Bureau politique national de l’UDCO constate et prend acte de l’auto-exclusion du parti des camarades dissidents ayant participé à la tentative avortée de déchoir le président national de l’UDCO sans titre, ni droit, en usurpant vainement les pouvoirs du Congrès», a déclaré le SG du parti, Shamba Baltazar
Les auteurs de la déchéance de Jean-Claude Masangu de la présidence de l’Union pour le développement du Congo -UDCO- ont été évincés du parti, lundi 22 mai 2017, à la suite d’une session extraordinaire du comité directeur élargi au collège des fondateurs et cofondateurs, aux députés nationaux, aux présidents fédéraux et hauts cadre. «Par leur comportement persistant et contraire aux intérêts de l’UDCO, les dissidents se sont placés en marge du parti en s’auto-excluant conformément à l’article 15 des statuts de l’UDCO», a déclaré Shamba Baltazar, secrétaire général, en présence de Jean-Claude Masangu, confirmé à la tête de son parti.
La nouvelle est tombée tel un tonnerre. Jean-Claude Masangu Mulongo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo -BCC-, a été déchu de ses fonctions de président national de l’Union pour le développement du Congo -UDCO- par le collège des fondateurs et co-fondateurs. Ce collège, réuni en Congrès extraordinaire samedi 20 mai 2017, a reproché Masangu d’un chapelet de griefs, entre autres le népotisme, le tribalisme, le clientélisme, l’égocentrisme et la complaisance dans la direction de l’UDCO et dans le traitement des dossiers de haute portée politique. Cette déchéance s’est aussitôt révélée être un coup d’épée dans l’eau.
Jean-Claude Masangu a été, lundi 22 mai 2017, confirmé président national de l’UDCO au terme de la session extraordinaire du comité directeur élargi. «Seul le Congrès peut décider de la déchéance du président national de l’UDCO. L’article 8 du Règlement d’ordre intérieur de l’UDCO prévoit que le Congrès ne peut être convoqué que par le président national. De plus, pour être constitué, le Congrès doit comprendre obligatoirement des délégués de toutes les provinces, les représentants des fédérations, des délégués des sous-fédérations des districts et des délégués de chaque collectivité ou chefferie dans chaque territoire», a précisé la déclaration du comité directeur élargi au collège des fondateurs et cofondateurs, aux députés nationaux, aux présidents fédéraux et hauts cadre de l’UDCO lue à la presse par Shamba Baltazar, SG de cette formation politique.
Puis: «en ce qui concerne les dissidents, le groupe minoritaire d’une dizaine de personnes réuni en clandestinité, composées de quelques 6 hauts cadres du parti auxquels sont venus se rajouter des personnes identifiées comme des amis et membres de famille, ne saurait constituer le Congrès, ni siéger à ce titre. L’article 9 du règlement intérieur dispose que le Congrès ne siège valablement que si trois quarts de ses membres sont réunis».
Masangu dans la tracée de Banza Mukalay
Le quorum n’ayant pas été atteint pour le Congrès extraordinaire, le comité directeur de l’UDCO, en plus de désapprouver «les frondeurs», qualifie leurs résolutions de «nulles et non avenues». Retombée: 5 députés nationaux, sur les 6 que compte le parti, ont redit leur confiance à Jean-Claude Masangu Mulongo et deux tiers des membres fondateurs et co-fondateurs se refusent de rejoindre les errements des dissidents qui les ont cités abusivement. «Depuis son avènement, le président national, le camarade Jean-Claude Masangu Mulongo, a engagé l’UDCO dans la voie tracée par son prédécesseur, feu président national Baudouin Banza Mukalay, celle de la promotion d’un grand parti national largement représenté dans les différentes provinces et ouvert à tout RD-Congolais sans discrimination tribale pour autant qu’il adhère à ses statuts et à son règlement intérieur», a loué le comité directeur, précisant: «c’est à ce titre qu’il n’a jamais changé les structures et membres du comité directeur hérités de son prédécesseur. C’est aussi dans ce contexte que le président national avait opéré le choix d’un haut cadre du parti, originaire de la province de Maï-Ndombe, comme ministre UDCO dans le gouvernement Badibanga».
Dans cette déclaration, le comité directeur a fustigé le non-respect des lois du parti de la part des auteurs de la déclaration du 20 mai. «Ces cadres dissidents, au poids politique relativement faible en terme d’apport populaire et démocratique, habitués à jouir des avantages émanant des efforts réalisés par les militants lors des élections, ont engagé et multiplié des initiatives importantes relevant de la compétence du président national du parti à l’insu de ce dernier», a-t-il dénoncé. Et de poursuivre: «ces actes déloyaux et illicites ont été perpétrés par ces camarades égarés à travers des initiatives auprès des instances dirigeantes de la Majorité présidentielle en contradiction avec l’article 27 alinéa 2 des statuts de l’UDCO». Conséquence: «par leur comportement persistant et contraire aux intérêts de l’UDCO, les dissidents se sont placés en marge du parti en s’auto-excluant conformément à l’article 15 des statuts de l’UDCO». Le bureau politique a dit prendre acte de l’auto-exclusion des «dissidents ayant participé à la tentative avortée de déchoir le président national de l’UDCO sans titre ni droit en usurpant vainement les pouvoirs du Congrès».
Christian BUTSILA

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