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Maniema: SK Della en croisade sur la route de Kibombo

Il est descendu sur le terrain pour inspecter la route que sa Fondation DKSD finance. De Kindu à Kibombo, Salomon Idi Kalonda Della a apprécié le travail abattu par les équipes de l’Office des routes. D’énormes bourbiers ont disparu. Du chef-lieu du Maniema en passant par Katakokombe, Enombe, Lubelenge, Lubanguela et Lubao 1 et 2 dans le territoire de Kailo, la surface de la route a été aplanie. Tous les endroits qui constituaient un goulot d’étranglement pour les automobilistes, ont été réhabilités. La route en terre battue fluidifie désormais le trafic. De 4 heures, on parcourt le trajet à moins de deux heures. Une véritable révolution. Cet exemple doit être incitatif, a rappelé SK Della à «Ouragan.cd».

«C’est très bien parce cette itinérance me donne beaucoup d’enseignements. Regardez ce qui était l’état de la route avant, nous avons traversé 35 km et vous avez vu qu’on a ouvert la route, la route existe maintenant. Ici plus on avançait, on allait vers le sentier. Il n’y avait plus de route. Mais le peuple effectivement veut le changement et le vrai changement. Il veut avoir des routes bien battues. Il y a un travail qui a été fait, parce que il ne faudrait pas décourager les bonnes actions. En revenant essayer de comparer ce qu’a été la route avant et le travail qui a été fait, il y a un changement même si ce n’est pas ce qu’on aurait voulu mais saluons quand même le fait qu’on a ouvert une route qui n’existait plus. Je voudrais que vous en tant que journaliste vous puissiez sensibiliser notre population de savoir qu’il n’y avait plus rien et que nous sortons de très loin. Donc, cette route pour moi, m’encourage de continuer parce que la misère est énorme. Et cette route va jusqu’au territoire de Kibombo et va jusqu’au Sankuru», a expliqué Salomon Idi Kalonda Della.

Le Salomon de Katumbi accueilli en libérateur

Partout où il est passé, le fils du terroir a été porté en triomphe. Des centaines d’habitants venaient le saluer. Des images de misère sont lisibles partout. A Lubelenge à 19 kilomètres, dans le territoire de Kailo, la mobilisation a été très forte. Des mamans ont déroulé leurs pagnes pour accueillir SK Della. Sa réputation de bâtisseur l’a réellement précédée. Il suffit que la population entende seulement «Salomon» de loin, à la seconde, les cris de joie retentissent et la foule se constitue rapidement.

A la sortie de Lubanguela, il a été arrêté à Yomembodi. Des militants d’Ensemble pour la République, drapeaux en mains, arborant les effigies de Salomon SK Della et de Moïse Katumbi, ont contraint leur champion à communier avec eux. La procession va commencer pour une dizaine de minutes. Des rameaux pour dire merci à leur leader.

A Lubao 1, il ne pouvait pas rester insensible quand de loin, le bras droit de Katumbi constate une école de fortune. Le cortège s’arrête, il découvre une situation pitoyable. Une école avec deux maisonnettes en paille. Des salles de classe sans chaise. Ici, les élèves étudient à même le sol. Aucun banc. Le tableau noir n’est qu’un petit morceau de bois. Lors des intempéries, les écoliers sont renvoyés à la maison. L’eau de pluie rentre de partout dans ces bicoques. Beaucoup d’idées trottaient dans sa tête quand un notable du village lui décrivait la situation. Cœur déchiré, SK Della a noté la doléance. Sans être démagogue, il a promis de se pencher sur le cas.

A Lubao 1, il a visité un petit centre de santé de 8 lits. Des malades bloqués faute de paiement, ont été libérés. «Il a payé tous les frais», jubile le médecin responsable. La joie doublée de gratitude se déchiffrait sur les figures des malades et de leurs membres des familles. En plus de les avoir sorti d’une prison qui ne dit pas son nom, il a remis des pagnes au personnel soignant et a tous les malades, alités ou pas. Lubao 1 boucle le territoire de Kailo et ouvre la voie à Kibombo, le plus vaste territoire du Maniema. Il a suffi de franchir le village Jean Ekoto pour finalement être bloqué Elundu. Là, la route devient impraticable. D’ailleurs, c’est là que les engins de l’Office des routes sont immobilisés. Les travaux sont arrivés à ce niveau-là. Sur place, il a parlé avec l’ingénieur qui supervise le chantier. SK Della a reçu des explications sur l’avancement des travaux et de quelques difficultés rencontrées.

Au nom de sa Fondation, «Dynamique Salomon Idi Kalonda Della», il a rassuré la population qu’une solution rapide sera trouvée par rapport aux problèmes posés, pour la poursuite des travaux. Aussitôt après, il s’est rendu à 37 Km, plus précisément à Bilundi. Deux bourbiers terribles empêchent aux véhicules de passer facilement. A comparer à la partie déjà réhabilitée sur financement de la Fondation Salomon Idi Kalonda, c’est le chemin de la croix. Des trous béants serpentent la route. Seuls les 4×4 s’aventurent sur cette voie. Des motos sont submergées par les eaux stagnantes. La boue fait patiner les pneus de véhicules. SK Della a rappelé que seule la volonté suffit pour résoudre de tels problèmes qui touchent à la vie directe de la population. S’il avait décidé de mettre la main à poche, c’est parce qu’il voulait aider ses frères à sortir de ce gouffre. D’un air déterminé, il s’est engagé à terminer la première phase du projet. En attendant le début de la deuxième phase qui ira jusqu’à Samba et Kasongo.

Triomphe à Bilundu, 37 Km

«Ni weye tu, weye tu – c’est seulement toi», «Salomon Uvimbe», le «spécial» est entré dans cette agglomération accompagné par une foule immense. Après la procession, il s’est adressé à la population dans une sorte de tribune d’expression populaire. Une interaction mieux un échange entre son leader et sa base. Son message a été interpellateur. Il a demandé aux habitants de Bilundu de dénoncer les agents de l’office des routes qui vendent les carburants des engins.

«Vous vous plaignez de l’état de la route, c’est bien mais n’achetez jamais le carburant. Et même si on vous proposait l’essence ou le mazout tirés de ces gros engins de l’Office des routes, il faut refuser, il faut dénoncer, c’est pour notre propre bonheur, pour votre propre bonheur», a-t-il insisté. Homme des actions concrètes, SK Della avait installé, il y a quelques mois, l’éclairage public avec des lampadaires LED. Pour mieux éclairer cette localité, il a ajouté d’autres lampadaires de même type, pour rendre la bourgade comme un petit îlot lumineux. Très euphoriques, les habitants de «37 Km» ont remercié leur fils, le seul qu’il considère dévoué à trouver des solutions aux problèmes de la population. Il a quitté Bilundu ceinturé par un monde fou. Preuve de son encrage populaire dans le territoire.

Jeanric UMANDE

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