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Malaise social dans les régies financières: Yalaghuli se pose en capitaine dans la tempête

L’argentier national a discuté jeudi avec les syndicats du climat de travail dans les régies financières et des arriérés des primes de rétrocession dues aux agents. L’occasion de se poser en capitaine dans la tempête. Au ministère des Finances, autorité de tutelle des régies financières, on craint que le malaise créé par les contrôles de l’Inspection générale des finances -IGF- ne perturbe le rythme de mobilisation, en cette période de crise financière.

Pour, non seulement, s’enquérir de la situation qui prévaut sur le terrain, mais aussi rasséréner la situation dans les trois régies financières, notamment la DGI, la DGRAD et la DGDA, le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, a eu une séance de travail, le jeudi 3 septembre 2020, avec les délégués syndicaux de ce secteur. Au menu des échanges: le retard de paiement des rétrocessions, la problématique des exonérations et des compensations ainsi que la régularisation de la situation salariale des nouvelles unités.

Les contrôles lancés par l’Inspection générale des finances en rapport avec les exonérations et les compensations fiscales ont fini par créer un climat de méfiance au sein de trois principales régies financières de la République démocratique du Congo.

A cela s’est ajoutée la grogne sociale qui couve dans les régies financières où le personnel accumule déjà trois mois d’arriérés de paiement de la prime de mobilisation des recettes. Pour éviter une paralysie dans la machine de mobilisation des recettes, le ministre des Finances a convié les délégués syndicaux de ces régies à une séance de travail dans son cabinet de travail.

L’argentier national a pu calmer les esprits. Les deux parties s’étant mis d’accord pour ramener le calme dans les régies. Ancien directeur général de la DGI, Sele Yalaghuli s’est montré sensible à toutes ces doléances auxquelles s’ajoutent le climat de méfiance et la forte pression dont sont victimes les agents et cadres des régies financières. Il a aussi tracé la voie à suivre pour retrouver l’accalmie dans les régies financières. En ce qui concerne le harcèlement faisant suite aux divers contrôles visant les régies financières, le ministre des Finances a tenu à rassurer ses hôtes, leur indiquant que le dossier a été déjà porté au niveau du Conseil des ministres pour une solution idoine.

«Le problème a déjà été évoqué en Conseil des ministres et le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a instruit son Conseiller spécial en matière de sécurité pour trouver des solutions conformément aux règles, en collaboration avec tous les services qui interviennent dans ce processus. Les contrôles qui sont diligentés doivent être faits sans perturber le travail des régies financières», a-t-il dit, répondant aux questions de la presse, à l’issue de cette réunion.

De la parole à l’acte, l’argentier national a promis d’éponger deux mois d’arriérés, notamment les mois de juin et juillet sur les trois mois accumulés. Il s’agit, selon lui, d’encourager les régies financières à poursuivre leur mission de mobilisation des recettes. Ce processus est perturbé par les exonérations et les compensations, se sont plaint les délégués syndicaux. Satisfait des résultats de ces entretiens, le président de l’Intersyndicale, Fidèle Kiyangi, qui conduisait cette forte délégation, a promis d’en faire la restitution à la base.

Quant aux agents nouvellement affectés dans les régies financières et les immatriculés non encore repris dans les listes de paie, le ministre des Finances a convenu avec les délégués syndicaux de mettre en place une commission tripartite au niveau de la Fonction publique en vue de trouver des solutions durables.

Avec EcoNews

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