Dossier à la UneNation

Mabunda associe les confessions religieuses au débat du budget 2020

En prévision de l’examen du projet de la loi de finances exercice 2020 au Parlement, la présidente de l’Assemblée nationale a jugé utile d’écouter la population au travers de leurs leaders. Cette approche lui permet de recueillir des suggestions et des propositions pouvant l’aider à calibrer les débats sur le budget. Voilà qui justifie les concertations entamées depuis mercredi 25 septembre dans la ville de Kinshasa avec les acteurs de la société civile dans leurs diversités. Hier jeudi, elle a échangé avec les grandes figures des confessions religieuses. L’abbé Nshole pour la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, les Révérends Bukundoa et Milenge de l’Eglise du Christ au Congo, le Général Sony Kafuta, président de l’Eglise du réveil du Congo, le Révérend Elebe pour le Kimbanguiste, l’Imam Moussa Rachid pour les islamistes ainsi que les représentants d’autres églises opérationnelles en RD-Congo ont répondu présents à l’appel de Mabunda. Tous ont salué l’initiative et la stratégie de la présidente de l’Assemblée nationale qui prône la collaboration harmonieuse entre les gouvernants et les leaders des églises qui encadrent la population. «Il faut une orientation sociale du budget 2020 qui doit apporter des réponses aux préoccupations cycliques de la population», a souligné la speakerine de la Chambre basse. Elle a invité ses hôtes à aborder sans tabou les débats sur toutes les questions de l’heure notamment le budget qui sera bientôt voté au Parlement.

Dans leurs interventions, les représentants des confessions religieuses ont insisté sur la nécessité pour le Parlement de sonner la fin de la récréation et de la corruption à travers le contrôle parlementaire.

Ils ont exigé que le gouvernement amène ne fut-ce que le budget le plus bas des principaux candidats à la dernière élection présidentielle. «Nous ne voulons pas de budget de moins de 10 milliards de dollars que d’aucuns ont qualifié de budget de la honte», ont-ils déclaré. La dépolitisation des institutions d’appui à la démocratie et le besoin de la tenue des élections locales ont été soulevés par les hommes de Dieu. En écho, la présidente de l’Assemblée nationale a promis d’intégrer toutes les observations et recommandations des confessions religieuses lors du débat sur le budget. Pour Jeanine Mabunda, derrière chaque loi votée au Parlement se cache des valeurs nécessaires pour le bon fonctionnement de la société et pour la paix, génératrice du développement. «Il faut une orientation sociale du budget 2020 qui doit apporter des réponses aux préoccupations cycliques de la population», a déclaré Jeanine Mabunda.

Réagissant à la fin de la rencontre, l’abbé Donatien Nshole a qualifié de première en RD-Congo ces genres d’échanges qui permettent au Président de l’Assemblée nationale d’initier de tels échanges. «C’est vraiment encourageant. Elle a voulu écouter les confessions religieuses sur un certain nombre des sujets d’actualité pour avoir leurs points de vue», a déclaré le représentant de l’Eglise catholique. Et d’ajouter: «Nous lui avons dit que le Parlement ne doit pas être complaisant surtout dans le contrôle parlementaire».

Les forces vives se déchainent

Pour la journée de mercredi, Jeanine Mabunda a échangé à bâtons rompus avec les représentants des organisations de la Société civile sur des questions d’actualité, notamment le budget 2020 et les innovations attendues, la problématique de la représentativité de la femme, la gratuité de l’enseignement et la problématique du renouvellement de la Commission électorale nationale indépendante que d’aucuns voudraient véritablement dépolitisée. La stratégie de la présidente de l’Assemblée nationale est claire: «être à l’écoute de ceux qui vivent avec la population pour bien agir». Ainsi, Jeanine Mabunda a expliqué à ses interlocuteurs la nécessité d’établir un dialogue permanent entre les décideurs et la population. La speakerine de la Chambre basse du Parlement qui avait à ses côtés le questeur de l’Assemblée nationale, a promis de prendre en compte toutes les préoccupations de la société pour bien calibrer l’orientation du budget 2020 et l’adapter pour des solutions efficaces aux questions qui préoccupent la population. Cette initiative novatrice de la présidente de l’Assemblée nationale a été unanimement saluée par les représentants de la société qui ont souhaité ces échanges se multiplier, toujours dans un cadre non protocolaire comme cela a été au Cercle Elaïes, dans la commune de la Gombe. Jérôme Bonso, un des acteurs le plus influent de la société civile,  n’a pas manqué de louer l’idée de l’élue de Bumba. Et à lui de dire: «Nous avons remercié et salué l’initiative prise par madame l’honorable Jeanine Mabunda qui a rencontré les organisations de la Société civile dans toutes leurs diversités pour échanger sur des questions d’actualité. Nous avons parlé sur le budget 2020, nous avons échangé sur la problématique de la gratuité de l’enseignement, et nous avons échangé aussi sur la problématique de la Commission électorale nationale indépendante. Nous avons essayé de formuler certaines demandes pour que quand le budget va descendre au niveau de l’Assemblée nationale que la représentation nationale puisse être regardante pour que ce budget réponde aux 16 piliers définis par le gouvernement…». L’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale est bien saluée par l’ensemble des acteurs de la société civile.

Dorian KISIMBA

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