En séjour au Caire en Egypte depuis près d’une semaine, la délégation du Fonds de promotion de l’industrie, conduite par le Directeur général Patrice Kitebi, vient d’arracher un marché important dans le secteur de l’énergie. Sous la supervision du ministre RD-congolais de l’Industrie, Julien Paluku, et du Consortium égyptien, Africain et Arabe -EGAAD-, le FPI a signé, lundi 23 novembre 2020 au Caire, un protocole d’entente avec la firme égyptienne TAQA ARABIA SAE. Cet accord est signé en vue de l’exécution des projets d’infrastructures électriques dans la province de Lualaba en RD-Congo. Il s’agit, en clair, de la réalisation d’un projet solaire de 50 Mégawatts afin de booster les secteurs industriel et minier dans cette province.
Faisant d’une pierre deux coups, le Fonds de promotion de l’industrie -FPI- vient d’arracher un important projet de construction des infrastructures électriques dans la province de Lualaba. Objectif: accroitre, d’une capacité initiale de 50 Mégawatts, la production de l’énergie électrique dans cette province en vue de booster les secteurs industriel et minier. Le protocole d’entente a été signé lundi 23 novembre 2020 dans la capitale égyptienne entre le FPI et Taqa Arabia, respectivement représentés par son Directeur général Patrice Kitebi et son président exécutif Khaled Abubakar.
Selon les clauses de cette entente, Taqa Arabia s’engage à visiter, dans un délai de deux mois, le site qui doit accueillir le projet; à soumettre au FPI un dossier technique contenant une présentation des preuves d’expériences et celles de capacités financières; à proposer au FPI une étude technique et financière détaillée, les modalités de financement, un plan d’activités à mener et un calendrier de mise en œuvre pour la matérialisation du projet. Quant au FPI, il lui incombe de soutenir cette firme égyptienne dans la mise en œuvre du projet de manière compatible avec les lois en vigueur en RD-Congo.
Présent à Caire, le ministre RD-congolais de l’Industrie, Julien Paluku, qui croit à un partenariat Sud-Sud et gagnant-gagnant, s’est exprimé en ces termes: «cela constitue une grande préoccupation pour notre pays, car sans énergie, il n’y a pas d’industrie. Dans la région où va s’exécuter ce projet, le besoin actuel est de près de 700 mégawatts. Avec le projet en cours, on a besoin jusqu’à presque 1.000 mégawatts. C’est un début du commencement. Les affaires sont encore-là pour vous. Soyez encore les bienvenus pour les multiples projets qui se présentent, car nous avons 26 provinces. Comprenez donc que la RD-Congo est un grand marché d’affaires». Julien Paluku a souligné que pour le gouvernement RD-congolais, le vœu est qu’après la signature de ce protocole, l’on puisse définir le chronogramme des différentes phases de réalisation des travaux sur le terrain. Ce qui fera, selon lui, la grande satisfaction du Président la République Félix Tshisekedi.
Taqa Arabia est une entreprise de premier plan du secteur privé égyptien, spécialisée dans l’investissement à travers ses branches liées à l’industrie de l’énergie, notamment dans les domaines de la production et de la distribution de l’énergie hydroélectrique et solaire ainsi que du gaz naturel à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte. La collaboration scellée avec le FPI va permettre à cet établissement public de la RD-Congo de mieux travailler en ce qui concerne sa deuxième mission consistant à la création des infrastructures structurantes dans les zones d’intervention de ses projets afin de les viabiliser et les pré-viabiliser. Une manière pour le FPI de contribuer au financement de petites et moyennes industries et entreprises.
Quant à la mission ayant principalement conduit en Egypte la délégation mixte d’experts de la présidence, du ministère de l’Industrie, du FPI ainsi que d’autres structures techniques de l’Etat, les deux parties continuent les pourparlers. Il est question de préparer les aspects juridiques, techniques et financiers mais aussi les aspects liés au contrôle et à la surveillance des travaux afin de permettre les transactions dans le respect des lois RD-congolaises avec les entreprises égyptiennes pour l’exécution des travaux dans le Grand Kasaï. Les deux parties doivent aussi approfondir les négociations financières avec les institutions financières égyptiennes pour le financement des projets.
Tino MABADA