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Louise Munga, soupçons de vente illicite : 5 immeubles des LAC menacés!

Louise-Munga
Après les manœuvres suspectes lundi autour de leur Boeing 737-200, cadres et agents de la Compagnie aérienne nationale en liquidation controversée sont inconsolables: ils font part d’une tentative avortée de vente illicite de l’immeuble du siège et de quatre autres villas de cette SARL par la ministre du Portefeuille    
Les agents des Lignes aériennes congolaises -LAC- veulent en découdre avec la ministre du Portefeuille Louise Munga, pointée du doigt, avec son collègue des Transports Justin Kalumba, dans un dossier de complot présumé contre l’imposant patrimoine de cette entreprise visée par une décision de dissolution du gouvernement contestée par le Sénat. Entre les agents blasés et la ministre, la pomme de discorde est entre autres le projet de vente illicite du Boeing 737-200 et de 5 immeubles des LAC dont l’immeuble du siège, sur le boulevard du 30 juin en plein centre des affaires dans la capitale RD-congolaise.
Tentative d’aliénation, complot, main basse sur le patrimoine des LAC, s’écrient agents et cadres de cette société affirmant avoir tenté en vain de rencontrer Munga pour lui faire part de leur désapprobation.
Cadres et agents des LAC sont inconsolables. Après les manœuvres suspectes lundi dernier autour de leur Boeing 737-200, ils affirment avoir appris que la ministre du Portefeuille aurait initié, dans la discrétion la plus totale, la procédure de vente de l’immeuble du siège et de quatre autres villas des LAC. «Nous avons appris que la ministre a tenté de négocier avec Orion Oil, l’entreprise pétrolière du Brazza-Congolais Ebata, pour aliéner l’immeuble du siège et quatre autres villas de notre entreprise.
Malheureusement, certains termes du deal n’ont pas plus à l’acquéreur, opposé notamment à l’idée de reconnaitre, dans le contrat, l’achat de l’immeuble du siège et de quatre villas dont il accepterait de céder deux à Mme la ministre», confient les agents des LAC en colère. A en croire certains d’entre eux, «l’opération a tourné court dans la mesure où le conseil de la société Orion Oil a refusé de cautionner cette tricherie».
Les agents affirment qu’en dépit de l’échec de ce deal, Munga n’aurait pas lâché prise et serait à la recherche d’un éventuel repreneur favorable aux termes de son contrat retoqué par les conseils de la société Orion Oil. Ils s’étonnent que la ministre s’engage dans une procédure de vente du patrimoine de leur entreprise contre l’avis du Parlement, notamment du Sénat qui avait requis la mansuétude du gouvernement à l’endroit des LAC. D’autres veulent savoir si la ministre du Portefeuille a reçu l’autorisation de l’Etat propriétaire pour vendre d’importants actifs des LAC. D’autres encore se demandent si le contrat proposé à Orion avait respecté les procédures légales de passation de marché.
A en croire les agents, la ministre du Portefeuille entreprend de faire main basse sur les actifs de leur société alors qu’en 2012, le ministère du Portefeuille s’est farouchement opposé à la vente irrégulière du terrain des LAC sur le boulevard du 30 juin. L’affaire avait débouché sur la déchéance de l’ancien ADG ai Chérubin Okende.
Hormis le dossier des immeubles, ils évoquent également les manœuvres entreprises lundi dernier à l’Aéroport de N’Djili visant leur Boeing 737-200 immobilisé dans le hangar technique. Ils affirment avoir vu des cadres de Congo Airways conduits par un super Conseiller contraindre les mécaniciens des LAC à procéder au check A de leur unique avion. Anticipant une éventuelle mésaventure, ils ont fait opposition de la vente illicite de tout bien appartenant aux LAC par les voies judiciaires appropriées à travers leur avocat conseil, le Bâtonnier national Me Mbu ne Letang, ont annoncé plusieurs sources mardi à Kinshasa.
Les agents insistent sur le fait que les échos émanant du ministère du Portefeuille font état d’une veillée d’armes de certains prédateurs à l’affût de l’exploitation éhontée du rapport préliminaire d’expertise de l’imposant patrimoine de LAC-SARL pour en autoriser l’aliénation par le comité «illégal» de liquidation -le qualificatif est du Sénat. LAC est protégée par les Lois nationales sur la transformation des Entreprises publiques en Sociétés commerciales bénéficiaires d’un moratoire de 36 mois courant jusqu’au 31 décembre 2015. Il en est de même de l’Acte uniforme de l’OHADA qui lui sert de bouclier.
Sans omettre les recommandations pertinentes des Concertations nationales dont émane l’actuel Gouvernement de cohésion nationale ainsi que celles récentes du Sénat, toutes en faveur de la réhabilitation, de la modernisation et de la relance de LAC-SARL. La RD-Congo est un Etat de droit. Il est temps que cela se concrétise en actes dans le dossier de LAC-SARL.
KISUNGU KAS

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