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Lokondo recommande la décrispation politique à Tshibala

Le député national Thomas Lokondo a reconnu quatre missions principales au nouveau Premier ministre: l’organisation des élections dans les délais convenus, la stabilisation et la relance de l’économie nationale, la restauration de la sécurité. A l’en croire, ces missions lui assignées par l’Accord global et inclusif du Centre interdiocésain du 31 décembre 2016 seront à la base d’une bonne gouvernance mais également de la cohésion nationale. Estimant qu’il y a une fracture politique dans le pays, le député Lokondo recommande au Premier ministre de favoriser la décrispation politique.
 
Le député national Thomas Lokondo a proposé, au nouveau Premier ministre, d’opter la décrispation politique comme stratégie pour remédier, souligne-t-il, à la fracture politique que connait le pays. Le député Thomas Lokondo a énuméré les principales missions dévolues à Bruno Tshibala. Il y en a quatre, ajoute le député, en confiant que l’organisation des élections dans les délais convenus est la première de ces missions lui assignées par l’Accord global et inclusif du Centre interdiocésain du 31 décembre 2016. Il a appelé le gouvernement Tshibala à mobiliser les ressources internes et externes nécessaires pour financer le budget global des élections. Le député a reconnu que l’aide externe devient en plus en plus compliqué et hypothétique.
«Le gouvernement prévient que l’aide de nos partenaires ne doit pas être une ingérence; or les partenaires posent des conditionnalités, se réfugiant derrière la Résolution 2348 du Conseil de sécurité qui est un acte juridique international contraignant qui endosse l’Accord et qui demande son application intégrale», a dit le député qui a précisé que le Conseil a pris simultanément note de la nomination du Premier ministre et des réactions de la CENCO et celles du Rassemblement. «Espérons que l’arrivée des experts du FMI sollicitée par son Directeur général, Christine Lagarde pourra faire avancer les choses pour un éventuel accord formel avec cette institution de Bretton Woods qui est le relais de nos relations financières internationales… », a-t-il expliqué. Henry Thomas Lokondo a prévenu le gouvernement d’oublier la proposition de changer le mode du scrutin sur la représentation proportionnelle, «car aucun député n’acceptera cela».
 
La dégradation de la situation économique
Evoquant la question liée à la stabilisation et la relance de l’économie nationale, Thomas Lokondo a fait savoir que le gouvernement a expliqué que la dégradation de la situation économique est consécutive à la conjonction de plusieurs chocs, tant internes qu’externes. Les chocs internes résident, selon lui, dans le fait que le comité de politique monétaire de la BCC, à l’issue de sa réunion de vendredi passé a communiqué que pour la seule année 2016, le franc congolais s’est déprécié de 25%; et le taux de croissance, lui, est tombé jusqu’à 2,4% à fin 2016 contre 6,7% en 2015 et 9,5% en 2014.
Quant aux réserves internationales de change, elles sont passées, rapporte-t-il, de 1,4 milliards à fin décembre 2015 à 738 millions d’USD à fin avril 2017, représentant 3, 24 semaines d’importations des biens et services. «C’est grave! Il faut craindre que l’Etat se retrouve bientôt en cessation de paiement. C’est un scénario d’apocalypse qui devient de plus en plus plausible, car la capacité réelle de mobilisation des recettes du pays a atteint ses limites à cause de la corruption, les malversations financières, la gabegie financières et autres détournements… Il faut auditer le pays avec le concours actif de la cour des comptes et de l’inspection générale des finances, deux bras séculiers du gouvernement pour le contrôle des finances de l’Etat», a expliqué le député. Il a laissé entendre que le problème de la RD-Congo, c’est le manque de contrôle et l’impunité érigés en mode de gestion. «Il y a des gens qui sont révoqués ou suspendus pour des raisons de malversations financières mais la justice n’agit jamais. C’est ce qui provoque l’aggravation des conditions sociales de leurs compatriotes dont la majorité vit en dessous du seuil de pauvreté», a condamné le député. Henry Thomas Lokondo a sollicité la continuité de l’action de l’Etat en ce qui concerne l’évaluation de la mise en œuvre effective par le comité de pilotage des 28 mesures urgentes prises par le gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat pour la stabilisation et la relance économique de la RD-Congo, suite à la chute des cours des matières premières en vue d’y apporter des actions collectives.
 
Appelle à la restauration de la sécurité
Thomas Lokondo a reconnu qu’en ce qui concerne l’évaluation de l’Accord d’Addis-Abeba, le Rwanda et l’Ouganda ne jouent pas franc-jeu. «Eviter de tout politiser car à cause de la politisation à outrance, chacun veut avoir son chef du groupement ou collectivité», a déclaré Thomas Lokondo qui invite à l’amélioration des conditions de vie des militaires et des policiers. «On ne peut gagner les guerres si nous n’avons pas des bons services de renseignement. Cela exige des moyens conséquents», a-t-il insisté. Le député a affirmé qu’il il faut changer les usages pour sortir des sentiers battus et frapper les esprits afin de ne pas donner l’impresson que notre pays est «une société à irresponsabilité illimitée».
 
AKM

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