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Lokondo brave le mot d’ordre de l’Autorité morale, il jure d’affronter Luhonge, candidat MP à la 1ère vice-présidence de l’Assemblée nationale

Le Sénateur Henri Thomas Lokondo
Le Sénateur Henri Thomas Lokondo
La course à la succession de Charles Mwando Simba à l’Assemblée nationale vire à une guerre fratricide à la Majorité présidentielle. Devant les députés de son groupe réunis mardi à l’Hôtel Venus, le Secrétaire général Aubin Minaku a beau faire part du mot d’ordre de l’Autorité morale Joseph Kabila invitant les troupes à faire bloc autour de Floribert Luhonge Kabinda Ngoy, candidat unique de la Majorité à la 1ère vice-présidence du bureau de l’Assemblée nationale, Henry Thomas Lokondo, également lancé dans la compétition, ne veut pas l’entendre de cette oreille. L’élu de Mbandaka s’apprête à braver les consignes. Il a juré de maintenir sa candidature… contre l’avis de la MP.
Aubin Minaku a dévoilé mardi les noms des candidats de la Majorité présidentielle aux postes de 1er vice-président et de rapporteur de l’Assemblée nationale aux députés membres de sa famille politique conviés à une séance de travail à Kinshasa. Il s’agit respectivement du PPRD Floribert Kabinda Ngoy, député originaire de l’ex-Katanga, et du CCU Nono Berocan, élu de l’Ituri. Minaku a prié tous les députés MP de voter en faveur de ces deux chouchous, conformément au mot d’ordre de l’Autorité morale, apprend-on.
Alors qu’il a lui aussi affiché ses ambitions pour la première vice-présidence, le député MP Henry Thomas Lokondo s’apprête à braver ces consignes et décide de maintenir sa candidature. La succession de Charles Mwando vire à une guerre fratricide.
L’élu de Mbandaka a personnellement fait savoir son indignation à AfricaNews. «Le président Aubin Minaku est dans son rôle de secrétaire général de la Majorité présidentielle à laquelle j’appartiens. Il nous a fait part du mot d’ordre de l’Autorité morale. Moi, je suis  dans ma position sur l’intérêt du débat démocratique. Comme avant l’élection du rapporteur du Sénat, une primaire aurait suffi pour départager les différents candidats en lice. Hélas, on a opté pour un seul sans tenir compte des aspirations et ambitions de nous autres», déclare Lokondo. Et d’ajouter: «Par ces motifs, j’ai décidé de maintenir ma candidature, même contre l’avis de mon camp politique».
L’ancien conseiller diplomatique de Kabila rassure que le maintien de sa candidature n’a pas vocation à changer la face de la Majorité comme il ne remet pas en cause son appartenance à cette famille politique. Il est plutôt persuadé que la MP et lui mènent le même combat, celui de remporter le siège de 1er vice-président et que sa probable victoire profiterait à la même majorité, à son Autorité morale et à son concurrent ou vice-versa. Il est aussi convaincu qu’il sera difficile pour la Majorité présidentielle de ne pas éviter de créer des frustrations que dénoncent certains de ses sociétaires.
KISUNGU KAS

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