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Kwilu: le Bureau de l’Assemblée Provinciale officiellement désavoué par 28 députés!

Il souffle l’ouragan à l’Assemblée provinciale du Kwilu. Un vent nouveau! 28 députés provinciaux, une majorité très considérable d’élus vient de désavouer Serge Makombo, président de cette institution ainsi que tout son bureau. Ce désaveu fait suite à un climat de malaise caractérisant le fonctionnement de l’Assemblée provinciale du Kwilu, consécutivement à des actes d’incompétence reprochés, principalement, à Serge Makombo et aux autres membres de son bureau.

Dans une déclaration faite ce jeudi 06 mai 2021 et lue par le député provincial For Mundundi, au total 28 députés sur les 48 que compte l’organe délibérant du Kwilu ont désavoué leur bureau, dirigé par le député provincial Serge Makango et tous visés par des pétitions.

Selon ces députés, conformément aux articles 24.7 et 22.1 du règlement intérieur le président de l’Assemblée provinciale devait convoquer la plénière en vue de la création d’une commission chargée de l’examen desdites pétitions, chose qui n’a pas été faite.

«(…) contre toute attente, notre bureau se voutre des manœuvres dilatoires tendant à bloquer la procédure, le bureau par le biais du président a saisi le parquet général et la Cour d’appel du Kwilu, prétendant que les pétitions déposées contre les membres du bureau consomment la prévention de faux en écriture et usage de faux en que prétendument il serait opposé à la signature d’un collègue qui serait absent de la ville alors que tous les pétitionnaires se sont présentés au Parquet et a saisi la Cour pour interpréter les articles 9 et 22 du même règlement intérieur », ont-ils déclaré avant de poursuivre: «Ainsi, sur pied de l’article 22 in fine du même règlement intérieur qui dispose qu’en cas de volonté manifeste du bureau de bloquer la procédure, une déclaration de désaveu du bureau, signée par la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée provinciale, entraine la déchéance du bureau. Ce pourquoi, nous avons signé la présente déclaration afin de déchoir tous les membres de notre bureau».

Cette déclaration intervient après l’arrêt de la Cour d’Appel du Kwilu en interprétation des articles 9 et 22 de leur règlement intérieur sur requête du président de cette Assemblée, Serge Makombo, qui prétendait que les articles précités ne prévoient nullement la déchéance d’un membre du bureau par pétition, plutôt par motion incidentielle en plénière, évoquant la même disposition estime «qu’outre la motion incidentielle», le règlement intérieur prévoit la récolte d’un quart des signatures des membres de l’Assemblée provinciale.

Notons que cette déclaration de désaveu n’a pu être déposée au bureau administratif de l’Assemblée provinciale où tous les locaux sont restés fermés, mais a été déposée à la Cour d’Appel du Kwilu pour être déposée par le huissier de Justice

En effet, depuis quelques jours, le Président de l’APK faisait l’objet d’une pétition comme celle ayant fait évincer Jeannine Mabunda et Thambwe Mwamba, sous la pression de ce vent du renouveau que clame l’Union sacrée de la Nation. Ainsi, désavoué par ses Collègues qui, sur fond d’un sursaut unanime, pour faire souffler ce vent de l’USN au Kwilu, ont signifié au Bureau de l’APK leur désaveu, à travers une pétition réunissant une vingtaine de signatures, aux motifs tirés de l’incompétence très manifeste de leur président, Serge Makongo, et son honteuse et notoire incapacité à manager la gestion de l’APK.

Obligé de convoquer, en pareil cas, l’Assemblée plénière pour statuer sur le bien-fondé de cette pétition, Serge Makombo ouvre des voies aux dérobades. Il accuse toute sa famille de sorcellerie et, à ce propos, l’infortuné réunit les siens, le samedi dernier, une infime minorité qui lui demeure encore favorable mais qui tiennent à son départ notamment en négociant sa sortie honorable, mûs par les liens d’amitié et soudoyés avec 100.000FC.

A l’occasion, l’infortuné Serge Makombo leur a exigé un serment de fidélité en recourant à des pratiques fétichistes «pende» avec le sang des coqs égorgés. Parallèlement, Makombo a saisi la section administrative de la Cour d’appel, en interprétation du règlement intérieur de l’APK pour se dérober de l’examen de cette pétition engageant sa responsabilité. Pour ce faire, l’action judiciaire a été épicée des gestes et des pratiques connues des vieux temps: «manigances politiciennes» que ne copiera pas  l’Union sacrée de Fatshi dans l’administration de la justice: intimidations et saupoudrages!

A l’audience de la Cour, huer mardi et à l’appel de cette cause, Serge Makongo, par ses conseils, soutient que désavoué par la majorité de ses pairs, s’avouant invincible, il ne sait reconnaître la pétition rédigée contre lui, malgré des faits évidents y dénoncés notamment son incompétence, car non prévue par le règlement intérieur de l’APK.

Certains députés et Avocats ont centré leurs propos des cas d’écoles et principes généraux de droit dont des jurisprudences et bien d’autres faits socio-politiques, sources éloquentes du Droit parlementaire congolais, pour éclairer la religion de la Cour sur la régularité de la procédure qu’ils ont enclenchée pour déchoir Serge Makombo de leur perchoir.

Pour mieux faire, les hauts faits d’incapacité de l’incriminé ont été étalés. A ce propos, et à la grande surprise de l’assistance, il a été entendu que Serge Makongo accuserait un «apeuprisme» intellectuel révoltant, peinant à lire et à écrire, ne sachant aligner des mots et phrases justifiant ces diplômes et qualités, en plus d’autres actes et comportements «involtes».

Prenant la parole, pour son avis, l’organe de la loi, ne connaissant sûrement rien des fonctionnements de nos Assemblées parlementaires, surprit l’assistance en déclarant «qu’une pétition de déchéance de membres de bureau d’Assemblée n’est régulière que lorsqu’elle est dressée et signée en Plénière». Quoi de plus normal, «quand on a passé le gros de sa carrière dans des petits parquets de Kutu, Aketi, et Karawa…». Et, puis, avec des attitudes tenant à celles d’un fonctionnaire corrompu, le gars a exposé toute bêtise possible et en jouant sa partition car soudoyé. Il a joué son jeu.

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