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Kodjo facilitateur : Tshisekedi et Kamerhe ripostes décisives

Au regard de l’évolution de la situation, le député national membre de la MP et président fédéral du Mouvement des indépendants réformateurs projette un dialogue auquel participeraient l’UDPS, la Dynamique de l’Opposition et, peut-être, le G7
Ancien Premier ministre togolais et ancien Secrétaire général de l’Union africaine, Edem Kodjo, qui avait installé ses pénates dans la capitale RD-congolaise début janvier 2016 en délicate mission des consultations sur la tenue d’un dialogue politique annoncé fin décembre 2015 par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, vient d’être confirmé facilitateur pour la tenue de ce forum par l’Union africaine. Sa mission: offrir ses bons offices auprès des parties prenantes au dialogue pour arriver à un compromis politique susceptible de relancer le processus électoral sans préjudice de l’Accord-cadre et des Résolutions subséquentes des Nations unies. Cependant, dans la classe politique, les langues se délient déjà et les commentaires vont dans tous les sens. Pour les plus pessimistes, le dialogue appartient désormais au passé, il faut nécessairement penser aux élections à venir. Député national élu de Kabongo dans le Haut Lomami, Stanley Mbayo a un avis contraire. Il estime pour sa part que cette nomination va plutôt relancer la machine afin d’aboutir à un processus électoral voulu apaisé par tous!
Depuis fin 2015, son nom circulait déjà dans différentes chancelleries installées dans Kinshasa. Mais ce n’est qu’au début du mois de janvier de l’année en cours qu’il a officiellement pris ses fonctions de consultant, désigné par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma. Edem Kodjo, vieux routier de la politique, avait dès son arrivée à Kinshasa, reconnu la complexité de la tâche lui confiée. Accepté par les uns et boudé par les autres, le Togolais a néanmoins mené à bon port sa mission, non sans beaucoup de difficultés. Après des rondes entre Kinshasa, Addis-Abeba et Bruxelles, le voici finalement investi d’une mission de plénipotentiaire par l’UA, soutenue par tous les autres signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, y compris l’Union européenne et le la Francophonie -OIF. Pour Stanley Mbayo, c’est l’ingrédient qui manquait pour que la sauce soit délicieuse: «d’une façon rationnelle, l’UDPS voulait d’un dialogue avec facilitateur désigné par la Communauté internationale. A lire le communiqué de l’UA, on parle clairement du consentement de l’UE, de la Francophonie, de la SADC, de Nations Unies…bref, de tous les signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Cela résout, sans doute et de manière globale, les inquiétudes soulevées par l’UDPS et/ou par la Dynamique de l’Opposition. A moins que la fille ainée de l’Opposition ait un autre motif caché. Sinon la question relative à la facilitation internationale vient d’être résolue avec la nomination d’Edem Kodjo. Ainsi donc, il apert que la cause du blocage évoquée par UDPS et autres étant enraillée, la participation au dialogue devient inévitable». Mais cela est pourtant loin de résoudre tous les soucis liés à la tenue de ce forum que la Communauté internationale et même le Président Kabila, veulent inclusif. Qu’adviendrait-il si jamais UDPS et autres résistaient à cette nomination et posaient de nouvelles conditions?
Réponse du député de Kabongo: «Vous savez, les hommes étant généralement mus par la passion et très rarement par la raison, cette question vaut son pesant d’or. En effet, l’UDPS ayant combattu pendant longtemps pour l’intérêt supérieur de la nation, nous sommes sûrs et certains que face à cet enjeu, c’est la voie de la raison qui va primer. Pour la Dynamique de l’Opposition, l’un de ses ténors, le patron de l’UNC, Vital Kamerhe, réagissant à la désignation de Moise Katumbi comme candidat président de la République par le G7, a mis en exergue le fait que le moment ne s’y prêtait pas encore, mais plutôt, à la préparation de ces élections notamment en obtenant un calendrier électoral. Or, les Résolutions 2098, 2211, 2277…des Nations Unies subordonnent l’organisation des élections à la tenue du dialogue. Donc vous comprendrez que l’UNC ne manquera pas à ce rendez-vous, contrairement au G7 qui s’inscrit notoirement en faux et qui prend les allures d’une blanchisserie pour se protéger contre certains soupçons… sans réelle ambition d’alternance». Les réactions de Tshisekedi et Kamerhe seraient décisives de ce point de vue.
A en croire les dires de Mbayo, la suite dont la mise en place du Comité organisateur ne devrait plus tarder. Ce n’est plus qu’une question des jours. Comme disent certains analystes politiques, le consensus qui sortirait de ce dialogue ferait donc loi et déterminerait la marche à suivre pour la tenue des prochaines élections.
HMK

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