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Kitebi échange avec des opérateurs économiques

Le ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga, a, depuis le 15 mars, enjoint la haute direction du Fonds de promotion de l’industrie-FPI- de collecter la Taxe de promotion de l’industrie -TPI- locale pour l’ensemble des assujettis au taux de 2% fixé par l’Etat. Dans le but de vulgariser l’esprit et la lettre de la correspondance du ministre, le Directeur général du FPI, Patrice Kitebi, a réuni, au Cercle Elaïs de Kinshasa dans la commune de la Gombe, les opérateurs économiques assujettis à cette taxe pour un entretien de concertation. Selon lui, il n’y aura pas de rétroactivité et le contrôle devra débuter incessamment. Face à cette exigence étatique, les opérateurs économiques ont accepté de payer la taxe au taux de 2%, annonçant par ailleurs l’augmentation des prix des produits sur le marché.
 
«C’était une réunion de concertation avec les opérateurs économiques parce que le FPI nouveau veut toujours privilégier les rapports de partenariat avec le secteur privé, surtout que nous n’avons pas de raisons d’être si ce n’est l’accompagnement de l’émergence du secteur privé», a expliqué le Directeur général du FPI. Depuis le 15 mars 2018, le ministre de l’Industrie a enjoint de collecter la Taxe de promotion de l’industrie -TPI- locale pour l’ensemble des assujettis au taux de 2%. Dans le but de vulgariser cette lettre et surtout d’avoir un feed-back par rapport aux opérateurs économiques, le DG Kitebi a réuni les opérateurs économiques pour une séance de concertation. Ces derniers ont exprimé un certain nombre d’inquiétudes, notamment le nombre exorbitant des taxes de l’Etat à payer -26 taxes- ainsi que l’augmentation des prix sur le marché qui va certainement s’observer. «J’espère que la réunion a servi notamment de baliser le chemin de rapport nouveau avec le secteur privé. En réalité, il n’y a pas de rétroactivité possible par rapport à la lettre du ministre, il y a des contrôles d’un système fiscal déclaratif. C’est normal, c’est légal mais le contrôle va être fait. On va s’assurer que les opérateurs économiques qui pouvaient déclarer 1% ont effectivement déclaré 1%, et qu’ils ont payé ce qu’ils auraient dû payer. C’est le but de la réunion que nous avons eue, j’espère que nous avons pu nous comprendre avec les opérateurs économiques», a souligné le DG Kitebi. Et de poursuivre: «il y a eu une décision qui a été prise depuis novembre 2000, et les opérateurs économiques ont acquitté pendant 17 ans la TPI au taux d’1%. Ce qui a privé au FPI des ressources importantes qui auront pu lui permettre de se déployer de manière substantielle dans le financement des projets du secteur privé». Par ailleurs, Patrice Kitebi a fait savoir que pour ceux qui étaient autorisés en vertu de la lettre de novembre 2000, le contrôle ne va pas porter sur le paiement en taux de 2%, mais les délais légaux pour la validité de contrôle vont être également respectés.
«Nous sommes en train de regretter de cette décision puisqu’elle est prise de manière individuelle, alors que la lettre du ministre datant de 2000 a été prise sur décision du gouvernement lors d’une assemblée du gouvernement. Il fallait que la présente décision soit prise au Conseil des ministres. La situation du pays est encore pire qu’en 2000 pendant que le pays était en guerre. Aujourd’hui, avec cette mesure, c’est la structure des prix qui va changer et les Congolais verront les prix augmenter sur le marché. Le Congolais ne sera pas en mesure d’acheter une chaise en plastique avec un taux de 2% de TPI», s’est indigné Franck Lumbala de MARSAVCO. Etant en plein milieu de l’année, il a plaidé pour qu’on les laisse payer la taxe au taux d’1%. Mais en vain, la loi doit être appliquée. Finalement, ils ont courbé l’échine en acceptant de payer la TPI au taux de 2%.

Olitho KAHUNGU

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