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Kin-Kiey Mulumba un maitre flatteur!

Depuis les années Mobutu, nul n’ignore son comportement qui frise l’indécence. Pour lui, tout doit partir de lui et revenir vers lui, comme si les autres n’ont jamais existé. Plus grave, il supporte difficilement la faim, la traversée du désert. Voilà qui le pousse à tout faire pour se bâtir une fortune, capable de lui permettre de faire ce qui lui passe par la tête. Imbu de lui-même, il a du mal à supporter que d’autres émergent dans la vie, qu’ils aient droit au chapitre. Ainsi, partout où il est passé, il fait tout pour montrer que seul lui vaut quelque chose, les autres non. C’est le comportement qu’il a affiché à l’agence Reuters dont il était le représentant à Kinshasa, mais dont les dépêches étaient difficilement acceptées d’abord à Abidjan, ensuite à Londres, siège de ladite agence de presse.

Mulumba Kin-Kiey, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a bouffé sur tous les rateliers: pendant le régime de Mobutu, il a tout fait pour gagner la confiance de l’homme à la toque de léopard en faisant écrire des dépêches difficilement publiables. Malgré cela, il a réussi à gagner beaucoup d’argent pour s’acheter une maison en Belgique, monter son journal, Le Soft à Kinshasa, qu’il faisait abusivement passer pour le meilleur journal du Zaïre, alors que les quotidiens du matin et du soir Salongo -où il a d’ailleurs travaillé- et Elima, étaient faits par des journalistes de grande compétence. Mais, ses dépêches, une fois examinées au siège d’Abidjan, ne pouvaient être envoyées à Londres, siège de cette agence. Ce journal en noir et blanc lui sert d’appât pour attirer vers lui tout ce qui comptait pendant le régime de Mobutu: mandataires, politiciens, etc.

C’est le cas d’Alain André Atundu Liongo, alors PDG de la Gécamines commerciale -ou SOZACOM- qui lui verse la bagatelle somme de 50.000 USD pour le marketing. Plus tard, alors que le régime est aux abois et que les rebelles de l’AFDL sont aux portes de la capitale, il est nommé ministre de l’Information du dernier gouvernement dirigé par le général Likulia Bolongo.

Un sournois

Exilé à Bruxelles en passant par Brazzaville, il ne supporte pas la faim. Il ne pouvait en être autrement pour ce sournois qui adore la bonne vie, il rejoint sans hésiter le moins du monde la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie -RCD- sachant pourtant bien que ce mouvement est mis en place par les ennemis de Mobutu. Il débarque à Goma, siège du RCD, et y obtient le poste de chef de département de l’information. Nul n’ignore de quelle manière il géra l’argent destiné aux journalistes réunis pour un séminaire à Kisangani. Il ne doit pas non plus oublier qu’il avait proclamé «une République dans la partie Est du pays».

C’est donc l’un de ceux qui prônent la balkanisation de notre pays. Il sait aussi ce qu’il fit de l’argent lui remis le premier jour pour les journalistes arrivés à Goma afin de visiter les territoires conquis par la rébellion. Dès la fin des négociations inter-congolaises de Sun City, il décide d’installer son journal à Kigali où il va battre campagne pour Paul Kagamé. Combien avait-il touché? Difficile à dire. Une fois regagné la capitale, il rejoint Joseph Kabila. Dans toutes les éditions de son journal en quadrichromie, il ne cesse de louer l’intelligence et le savoir-faire de l’ancien Président. D’où la campagne «Totondi yo naino te».
Et le ridicule ne tuant pas, il fonde le «Parti de l’Action» basé seulement dans son territoire de Masimanimba, en ajoutant un autre, «Kabila Désir». Lui qui se dit professeur, n’a pas été en mesure de dispenser le petit cours intitulé «Le tableau de la presse contemporaine» à l’IFASIC. A la place, il exhibe ses voitures. Finalement, il est rayé du corps professoral.

Félix Tshisekedi devrait s’en méfier

Sur la plan de gestion, il sait qu’il devra un jour se justifier en rapport avec le dossier de la fibre optique. Il  ne peut se dire blanc comme neige grâce aux faux rapports qui le blanchissent. L’on attend qu’un jour, l’Inspection générale des finances se penche sur ce dossier pour tirer cette situation au clair. Tout comme il doit de l’argent, beaucoup d’argent, au Fonds de promotion de l’industrie -FPI- où il n’a jamais remboursé le crédit obtenu pour acheter son imprimerie.

Bien plus, peut-il dire à l’opinion pourquoi il avait précipitamment quitté le ministère des PT-NTIC pour celui des relations avec le Parlement? Peut-il aussi dire pourquoi dans le Bandundu, les gens se méfient de lui, n’est-ce pas pour avoir osé s’attaquer, de son vivant, au patriarche Kamitatu Massamba? Il devrait battre sa coulpe au lieu de s’en prendre inutilement à Atundu qui ne gère pas la SNEL puisqu’il y a un Directeur général.

In Le Journal 1204 du 9 décembre 2020

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