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RDC: Kayinda dévoile un plan triple action pour valoriser les actifs miniers

«Nous devons sortir des sentiers battus afin d’innover». Ces propos sont de la ministre d’Etat en charge du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina. C’était le jeudi 19 mai dernier lors d’un échange avec la presse dans son cabinet de travail. A cette occasion, la patronne du Portefeuille a annoncé les réformes qu’elle compte entreprendre prochainement dans le secteur minier avant de solliciter l’accompagnement des journalistes dans la réalisation de celles-ci, sous sa direction. Ce face-à-face a été, pour ce membre du gouvernement des Warriors, une occasion d’afficher sa détermination à pouvoir relever ce défi d’un pays dit essentiellement riche, ou mieux, un scandale géologique, mais dont la population ne tire pas profit de ses nombreuses richesses naturelles.

En d’autres termes, son combat consiste à faire profiter à tous les RD-Congolais de leurs richesses. Elle entend, pour ce faire, prendre le risque, non sans avoir eu le temps d’étudier tous les paramètres desdites réformes, pour ne pas tomber dans une gestion nébuleuse.

Son souci majeur consistant à valoriser les actifs miniers en phase de recherche a été exprimé à haute voix et défendu au Conseil des ministres par elle-même, avant de faire l’objet d’une décision gouvernementale. C’est ainsi que lors de la 49ème réunion du Conseil des ministres présidée le 15 avril dernier par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, il a été recommandé la signature d’un contrat définitif avec AJN Ressources. Et il n’en fallait pas plus pour qu’à la suite de cette décision, la princesse Adèle Kayinda du Portefeuille et Antoinette Nsamba des Mines procèdent à la signature du contrat de partenariat relatif à la revalorisation des actifs miniers, avec le président de cette firme canadienne, Klaus Peter ECKHOF, lequel contrat  offre à la RD-Congo la possibilité de rechercher et d’obtenir sur les marchés boursiers internationaux, les ressources nécessaires pouvant lui permettre de développer les projets du gouvernement. 

L’exécution de ce contrat sera accompagnée par un comité de suivi composé d’un certain nombre de membres du gouvernement. Notamment Rubota Masumbuko du Développement rural, Guy Loando Mboyo de l’Aménagement du territoire, Julien Paluku Kahongya de l’Industrie, Antoinette Nsamba Kalambayi des Mines, Désiré Cashmir Kolongele du Numérique, Jean-Lucien Bussa Tongba du Commerce extérieur, et bien entendu, la Princesse Adèle Kahinda, elle-même, y compris le vice-ministre des Transports et Voies de communications, Marc Ekila.

Lors de cet échange avec la presse dans son cabinet de travail, la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, a annoncé le démarrage des réformes qu’elle compte initier par le canal d’une entreprise dénommée Congo Ressources, en partenariat avec AJN Ressources, une entreprise de droit canadien listée à la bourse de Toronto.

Ces réformes, il en a été question lors des 45ème et 49ème réunions du Conseil des ministres soulignant ainsi la volonté affichée par Adèle Kayinda de booster ce secteur où depuis plus de 75 ans, un grand nombre d’actifs -de type green field- dont ceux de la SOKIMO, n’ont toujours pas été valorisés par l’Etat. Ou mieux, sont restés inexploités par les sociétés étatiques au point de tomber dans le domaine public sans avoir été valorisés. Ainsi qu’on peut bien le constater, cette situation qui a constitué une préoccupation pour la ministre du Portefeuille, est loin d’être bénéfique pour l’Etat RD-congolais.

En ce sens que, depuis des décennies, lesdits actifs n’apportent rien au Trésor public RD-congolais. Ce qui appelle de l’Etat RD-congolais en priorité le changement des stratégies dans le sens de la valorisation de ces actifs, notamment un investissement réel dans les permis de recherche qui ont été établis et identifiés pour les actifs dormants. Ce qui permet de constater que la patronne du Portefeuille, loin de rester inactive face à cette situation peu reluisante pour la RD-Congo, a proposé une solution juridique et financière en trois temps.

D’abord, créer une entreprise du Portefeuille contrôlée à 100% par l’Etat à laquelle seront transférés les différents actifs miniers concernés par l’opération. Ensuite, cette entreprise publique devra mettre lesdits actifs à la disposition d’un partenaire opérant sur le marché financier en vue de lever des fonds qui permettront de valoriser ces actifs, notamment par l’entremise des opérations de recherche sur les permis concernés et, enfin, à la faveur de la levée des fonds, grâce au montage susvisé, les capitaux seront investis à la valorisation des permis au moyen d’un partenariat entre les acteurs susvisés.

Mais pourquoi le partenariat avec AJN Ressources?

Il importe de souligner qu’à ce jour, l’Etat RD-congolais, représenté par Congo Ressources et détenteur des actifs non valorisés, ne dispose ni d’expertise nécessaire, ni de financement requis pour valoriser à l’international les actifs miniers mis à sa disposition. Voilà qui explique la nécessité dudit partenariat. Et pour lever les fonds indispensables à la valorisation de ces actifs, indique un document du ministère du Portefeuille, la Princesse Adèle Kayinda a proposé que, dans un premier temps, la société Congo Ressources signe un contrat avec AJN au terme duquel la première cèdera à la seconde ses actifs.

JeJe MBUYAMBA  

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