Leader du premier parti d’Opposition en RD-Congo, Moïse Katumbi a donné de la voix, via une publication sur son compte X mardi 23 juillet, pour exiger, une nouvelle fois, des poursuites contre les auteurs de la surfacturation des stations des forages, des lampadaires, des ouvrages érigés pour les Jeux de la Francophonie et du Centre financier de Kinshasa. Le chef de file de l’Opposition institutionnelle a également requis la restitution de l’argent volé au Trésor public. «Alors que des soldats affamés et abandonnés pendant 5 jours risquent la peine de mort simplement pour avoir cherché à se nourrir… On apprend que des centaines de millions de dollars auraient été détournés via des marchés publics truqués. Des forages, des lampadaires, les Jeux de la francophonie et la cité financière ont été surfacturés au-delà de l’imaginable», a-t-il constaté avec regret.
Katumbi, éploré face à la situation de ses compatriotes qui «souffrent dans des camps de réfugiés», a ainsi appelé à la fin à l’impunité qui a été érigé en mode de gestion depuis quelques années. «Il est temps que les responsables de ces vols soient poursuivis, jugés, et condamnés. L’argent détourné doit être restitué au Trésor et l’impunité doit cesser», a poursuivi Katumbi, également préoccupé par la situation des veuves et autres blessés de guerre «négligés», non sans évoquer «des milliers d’orphelins abandonnés et des familles congolaises -qui- ne peuvent même plus nourrir leurs enfants».
Face à cette «question cruciale de dignité pour tous les RD-Congolais» et de «justice sociale», le leader du parti politique Ensemble pour la République a appelé à la «responsabilité des dirigeants». Dans l’affaire des forages, près de 300 millions de dollars ont été décaissé du Trésor public par Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances pour financer la construction de plus ou moins 1.000 stations, facturées à 298.000 dollars l’unité. Guy Mikulu et François Rubota, tous deux anciens ministres du Développement sont aujourd’hui écroués à Makala en attendant l’ouverture du procès. Nicolas Kazadi lui est rentré au pays en début de semaine, après des soins en France. L’ancien argentier national, élu député national en décembre dernier, bénéficie encore de ses immunités. D’autres maillons de la chaine, dont l’entrepreneur Samba Bathily, sont également dans le viseur du Parquet général près la Cour de cassation.