L’ex-speaker et ancien SG du PPRD a beau prétendre avoir décliné une offre d’achat de la résidence de fonction du ministre des Médias, il a cependant trahi ses mauvaises intentions en faisant part d’un contrat de bail pour s’accrocher au Palais. Un courrier de Mende a suffi pour réchauffer une vieille mise en demeure de César Lubamba et amener la Police à faire respecter l’autorité de l’Etat
«La loi est dure, mais c’est la loi», disent les hommes de droit. Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, un parti de l’Opposition, a vécu la force de la loi le vendredi 07 février 2014, peu avant 7h00’ du matin. Sommé poliment de libérer la résidence officielle réservée au ministre ayant les médias dans ses attributions qu’il occupait illégalement depuis près de dix ans, l’ex SG du PPRD qui avait juré de narguer toute la République a vu les éléments de la Police nationale congolaise faire un passage en force, conformément aux règles en la matière.
Le préavis légal ayant expiré depuis plus de 3 ans, l’ancien occupant de la villa située sur avenue Mwene Ditu n°5, quartier Royal dans la commune de la Gombe, s’est réveillé sous les bruits de bottes des éléments en uniforme, venus procéder à un déguerpissement forcé. Une scène horrible que Kamerhe pouvait bien éviter, car avisé quelques jours plus tôt pour libérer la bâtisse.
Que non! Ce matin-là, les voisins, les médias et autres badauds ont découvert dans la rue, la nudité de l’ex-speaker de la Chambre basse du Parlement. Et comme on pouvait bien s’y attendre, l’intéressé a vite dénoncé un acharnement politique contre sa personne, voulant jouer au «Tshisekedi» des années 1990, question de rester dans l’actualité! Dans cette édition, tous les courriers officiels adressés à VK, lui demandant de libérer la maison de l’Etat.
L’affaire date de l’année 2003, l’année où Vital Kamerhe est nommé ministre de la Communication et presse. Lors de la cérémonie de reprise et reprise avec son prédécesseur, l’Ambassadeur Kikaya Bin Karubi, il hérite de la villa sise Mwene Ditu N°5. Le procès-verbal dressé à cet effet l’atteste en son point III. Depuis, l’ex-ministre n’a jamais quitté la bâtisse.
Le 12 décembre 2010, César Lubamba Ngimbi, à cette époque ministre de l’Urbanisme et habitat, écrit à Kamerhe pour lui annoncer la non-reconduction de son contrat de bail -illégal- et réserve copie à plusieurs autorités concernées. VK reçoit un préavis de 3 mois. Ce qui veut dire, qu’au 12 mars 2011 à minuit, au cas où il n’y aurait eu prolongation entre temps, la résidence devait être vidée et revenir de ce fait à l’Etat, son propriétaire. Rien n’y a été fait!
L’homme défie tout le monde et continue d’occuper illégalement la parcelle, jusqu’au grand-matin du vendredi 07 février 2014 avant d’être jeté dehors comme un vulgaire monsieur. Tiré de son lit par les éléments du Général Kanyama, le boss de l’UNC n’a eu d’autre reflexe que de demander une mesure de clémence. Trop tard. Puis, le chantage dans les médias: «cette maison je la loue en tant que Vital Kamerhe… Je suis victime d’un acharnement», déclare Kamerhe dans la presse.
Très saugrenus comme propos. Comment un homme comme lui, ancien ministre, ancien président de l’Assemblée nationale…, peut-il se permettre de prendre en location une maison de fonction réservée à un ministère que lui-même a occupé? Qui avait qualité à lui signer un contrat de bail? Des questions qui trahissent la mauvaise foi de VK qui a voulu se servir de sa turpitude pour se faire passer pour la victime du régime Kabila.
Malhonnête comme comportement. «Il n’y a aucun acharnement sur Vital Kamerhe, ancien ministre et ancien président de la première Assemblée nationale de la IIIème République qui a basculé dans l’Opposition depuis 2009», confient des sources officielles soulignant que le concerné a été averti à plusieurs reprises officiellement pour libérer la maison, mais sans succès.
Les archives le témoignent, notamment le procès-verbal de remise et reprise entre le ministre de la Communication et Presse sortant et celui entant. « L’An deux mille trois, le sixième jour du mois de juillet ; Nous, Ambassadeur Kikaya Bin Karubi, ministre de la Communication et Presse sortant, d’une part et, d’autre part, Vital Kamerhe, ministre de la Communication et Presse entrant, avons procédé à ce jour à la remise et reprise du Cabinet du ministère de la Communication et Presse et avons consigné les informations nécessaires à cet acte dans les annexes…».
L’annexe 10 établit le patrimoine du Cabinet, la résidence officielle et l’inventaire des meubles de bureau. Le point trois de cette annexe est clair : «La résidence officielle sise avenue Mwene Ditu, numéro 5 dans la commune de la Gombe. Cette villa est en attente de réhabilitation complète». En héritant cette villa, c’est sûr que Kamerhe l’a réhabilité avec les fonds du Trésor public. Il n’est pas resté à la tête dudit ministère, il a été appelé à d’autres occupations officielles tout en résidant dans cette maison.
C’est ainsi que le ministre de l’Urbanisme et Habitat avait adressé une correspondance à Kamerhe dont l’objet était la non-reconduction de son contrat de bail. Raison: «Monsieur, en vue de permettre à mon Ministère de régler le problème de maisons de fonction, je vous informe que votre contrat est arrivé à terme et ne sera pas renouvelé.
De ce fait, je vous accorde un délai de 3 mois pour libérer les lieux à dater de la réception de la présente; cette unité de logement est reversée dans le quota comme maison de fonction». Le ministre de l’Urbanisme et habitat invite, à cette date, Vital Kamerhe à contacter la direction de la gestion immobilière pour une conciliation de compte en rapport avec sa prise de crédit, instruisant du coup la Secrétaire générale de prendre toutes les dispositions pour la bonne application de cette mesure.
Puis, la correspondance que Lambert Mende, actuel ministre des Médias, a adressée au Commissaire provincial/Kinshasa de la Police nationale congolaise le 06 février 2014, sollicitant la reprise de cette résidence qui lui revient de droit. «Monsieur le Commissaire provincial, le Ministre des Médias rappelle par la présente sa requête introduite déjà en 2010 auprès de la Police nationale congolaise pour l’assister dans ses efforts en vue de récupérer sa résidence de fonction sise avenue Mwene Ditu n°5, commune de la Gombe», mentionne la lettre signée par Mende.
Et d’ajouter: «malgré de multiples tentatives effectuées dans ce sens, un de mes prédécesseurs, M. Vital Kamerhe n’a toujours pas libéré cette résidence qu’il a bel et bien reçue lors de la remise-reprise effectuée entre lui et le ministre sortant d’alors, M. Kikaya Bin Karubi en date du 16 juillet 2003 -Cfr pages 7 et 14 du PV en annexe-».
Puis: «la tentative de M. Kamerhe de consolider cette irrégularité par la signature d’un contrat de bail en sa faveur sur cette maison de fonction a été anéantie par la lettre de Monsieur le Ministre de l’Urbanisme et Habitat n° 1411MIN.URB.HAB/GI/2010 faisant état de la non reconduction dudit contrat de bail et accordant à l’intéressé 3 mois pour libérer les lieux, cette unité de logement étant réservée dans le quota des maisons de fonction».
Le ministre est clair dans sa correspondance : «le but de la présente est d’obtenir l’appui de la Police pour mettre fin à l’occupation illégale de cette maison et sa remise à la disposition de ce Ministère». Voilà qui justifie le déguerpissement de Kamerhe. Pas d’acharnement contre lui. Kabila que Kamerhe accuse d’avoir signé son arrêt de mort a certainement beaucoup de choses très importantes à faire que s’intéresser à la vie d’un ancien membre du gouvernement qui ne respecte pas la loi.
HMK et Octave MUKENDI
«La loi est dure, mais c’est la loi», disent les hommes de droit. Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, un parti de l’Opposition, a vécu la force de la loi le vendredi 07 février 2014, peu avant 7h00’ du matin. Sommé poliment de libérer la résidence officielle réservée au ministre ayant les médias dans ses attributions qu’il occupait illégalement depuis près de dix ans, l’ex SG du PPRD qui avait juré de narguer toute la République a vu les éléments de la Police nationale congolaise faire un passage en force, conformément aux règles en la matière.
Le préavis légal ayant expiré depuis plus de 3 ans, l’ancien occupant de la villa située sur avenue Mwene Ditu n°5, quartier Royal dans la commune de la Gombe, s’est réveillé sous les bruits de bottes des éléments en uniforme, venus procéder à un déguerpissement forcé. Une scène horrible que Kamerhe pouvait bien éviter, car avisé quelques jours plus tôt pour libérer la bâtisse.
Que non! Ce matin-là, les voisins, les médias et autres badauds ont découvert dans la rue, la nudité de l’ex-speaker de la Chambre basse du Parlement. Et comme on pouvait bien s’y attendre, l’intéressé a vite dénoncé un acharnement politique contre sa personne, voulant jouer au «Tshisekedi» des années 1990, question de rester dans l’actualité! Dans cette édition, tous les courriers officiels adressés à VK, lui demandant de libérer la maison de l’Etat.
L’affaire date de l’année 2003, l’année où Vital Kamerhe est nommé ministre de la Communication et presse. Lors de la cérémonie de reprise et reprise avec son prédécesseur, l’Ambassadeur Kikaya Bin Karubi, il hérite de la villa sise Mwene Ditu N°5. Le procès-verbal dressé à cet effet l’atteste en son point III. Depuis, l’ex-ministre n’a jamais quitté la bâtisse.
Le 12 décembre 2010, César Lubamba Ngimbi, à cette époque ministre de l’Urbanisme et habitat, écrit à Kamerhe pour lui annoncer la non-reconduction de son contrat de bail -illégal- et réserve copie à plusieurs autorités concernées. VK reçoit un préavis de 3 mois. Ce qui veut dire, qu’au 12 mars 2011 à minuit, au cas où il n’y aurait eu prolongation entre temps, la résidence devait être vidée et revenir de ce fait à l’Etat, son propriétaire. Rien n’y a été fait!
L’homme défie tout le monde et continue d’occuper illégalement la parcelle, jusqu’au grand-matin du vendredi 07 février 2014 avant d’être jeté dehors comme un vulgaire monsieur. Tiré de son lit par les éléments du Général Kanyama, le boss de l’UNC n’a eu d’autre reflexe que de demander une mesure de clémence. Trop tard. Puis, le chantage dans les médias: «cette maison je la loue en tant que Vital Kamerhe… Je suis victime d’un acharnement», déclare Kamerhe dans la presse.
Très saugrenus comme propos. Comment un homme comme lui, ancien ministre, ancien président de l’Assemblée nationale…, peut-il se permettre de prendre en location une maison de fonction réservée à un ministère que lui-même a occupé? Qui avait qualité à lui signer un contrat de bail? Des questions qui trahissent la mauvaise foi de VK qui a voulu se servir de sa turpitude pour se faire passer pour la victime du régime Kabila.
Malhonnête comme comportement. «Il n’y a aucun acharnement sur Vital Kamerhe, ancien ministre et ancien président de la première Assemblée nationale de la IIIème République qui a basculé dans l’Opposition depuis 2009», confient des sources officielles soulignant que le concerné a été averti à plusieurs reprises officiellement pour libérer la maison, mais sans succès.
Les archives le témoignent, notamment le procès-verbal de remise et reprise entre le ministre de la Communication et Presse sortant et celui entant. « L’An deux mille trois, le sixième jour du mois de juillet ; Nous, Ambassadeur Kikaya Bin Karubi, ministre de la Communication et Presse sortant, d’une part et, d’autre part, Vital Kamerhe, ministre de la Communication et Presse entrant, avons procédé à ce jour à la remise et reprise du Cabinet du ministère de la Communication et Presse et avons consigné les informations nécessaires à cet acte dans les annexes…».
L’annexe 10 établit le patrimoine du Cabinet, la résidence officielle et l’inventaire des meubles de bureau. Le point trois de cette annexe est clair : «La résidence officielle sise avenue Mwene Ditu, numéro 5 dans la commune de la Gombe. Cette villa est en attente de réhabilitation complète». En héritant cette villa, c’est sûr que Kamerhe l’a réhabilité avec les fonds du Trésor public. Il n’est pas resté à la tête dudit ministère, il a été appelé à d’autres occupations officielles tout en résidant dans cette maison.
C’est ainsi que le ministre de l’Urbanisme et Habitat avait adressé une correspondance à Kamerhe dont l’objet était la non-reconduction de son contrat de bail. Raison: «Monsieur, en vue de permettre à mon Ministère de régler le problème de maisons de fonction, je vous informe que votre contrat est arrivé à terme et ne sera pas renouvelé.
De ce fait, je vous accorde un délai de 3 mois pour libérer les lieux à dater de la réception de la présente; cette unité de logement est reversée dans le quota comme maison de fonction». Le ministre de l’Urbanisme et habitat invite, à cette date, Vital Kamerhe à contacter la direction de la gestion immobilière pour une conciliation de compte en rapport avec sa prise de crédit, instruisant du coup la Secrétaire générale de prendre toutes les dispositions pour la bonne application de cette mesure.
Puis, la correspondance que Lambert Mende, actuel ministre des Médias, a adressée au Commissaire provincial/Kinshasa de la Police nationale congolaise le 06 février 2014, sollicitant la reprise de cette résidence qui lui revient de droit. «Monsieur le Commissaire provincial, le Ministre des Médias rappelle par la présente sa requête introduite déjà en 2010 auprès de la Police nationale congolaise pour l’assister dans ses efforts en vue de récupérer sa résidence de fonction sise avenue Mwene Ditu n°5, commune de la Gombe», mentionne la lettre signée par Mende.
Et d’ajouter: «malgré de multiples tentatives effectuées dans ce sens, un de mes prédécesseurs, M. Vital Kamerhe n’a toujours pas libéré cette résidence qu’il a bel et bien reçue lors de la remise-reprise effectuée entre lui et le ministre sortant d’alors, M. Kikaya Bin Karubi en date du 16 juillet 2003 -Cfr pages 7 et 14 du PV en annexe-».
Puis: «la tentative de M. Kamerhe de consolider cette irrégularité par la signature d’un contrat de bail en sa faveur sur cette maison de fonction a été anéantie par la lettre de Monsieur le Ministre de l’Urbanisme et Habitat n° 1411MIN.URB.HAB/GI/2010 faisant état de la non reconduction dudit contrat de bail et accordant à l’intéressé 3 mois pour libérer les lieux, cette unité de logement étant réservée dans le quota des maisons de fonction».
Le ministre est clair dans sa correspondance : «le but de la présente est d’obtenir l’appui de la Police pour mettre fin à l’occupation illégale de cette maison et sa remise à la disposition de ce Ministère». Voilà qui justifie le déguerpissement de Kamerhe. Pas d’acharnement contre lui. Kabila que Kamerhe accuse d’avoir signé son arrêt de mort a certainement beaucoup de choses très importantes à faire que s’intéresser à la vie d’un ancien membre du gouvernement qui ne respecte pas la loi.
HMK et Octave MUKENDI