Les députés ont retrouvé leurs sièges, lundi 16 septembre, à la suite de l’ouverture solennelle de la session ordinaire de septembre. Une rentrée parlementaire à laquelle a assisté le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, invité pour la circonstance par son homologue RD-congolais, Vital Kamerhe.
Dans son mot d’ouverture de la session ordinaire de septembre 2024, qui est essentiellement budgétaire, le speaker de la Chambre basse du Parlement a invité les députés à veiller à ce que le Budget 2025 reflète une réponse adaptée aux attentes de la population, notamment le rétablissement de la paix sur l’ensemble du territoire national, l’amélioration du social des RD-congolais, le développement et la prospérité.
«En tant que parlementaires, nous avons le devoir de scruter chaque ligne de ce budget, de débattre et d’apporter des agissements nécessaires et notre responsabilité d’assurer que le choix budgétaire reflète réellement les priorités exactes du peuple RD-congolais et répondent aux défis auxquels nous faisons face, des défis que vous avez dû relever pendant les vacances parlementaires», a expliqué Vital Kamerhe. Et de renchérir: «cette année, plus que jamais, la conjoncture nationale et internationale exigent de nous une rigueur accrue et une vision stratégique. Le contexte économique mondial est marqué par des incertitudes, des crises alimentaires, des défis climatiques et des tensions géopolitiques. En tant que représentants du peuple, nous avons le devoir de veiller à ce que le Budget de 2025 reflète une réponse adaptée à ces défis, tout en restant centré sur les priorités qui concernent directement nos concitoyens». Parmi les priorités essentielles de ce budget, le président de l’Assemblée nationale a insisté sur la sécurité et la stabilité nationale, l’amélioration des conditions de vie des populations, la diversification de l’économie, la gouvernance et la lutte contre la corruption. Pour ce qui est de la diversification de l’économie, Vital a précisé: «la dépendance excessive aux matières premières expose notre économe à des fluctuations imprévisibles. Nous devons promouvoir l’industrialisation, le développement du secteur agricole ainsi que l’innovation dans les secteurs de l’énergie et des technologies afin de bâtir une économie plus présente et durable». Poursuivant son allocution, le speaker de la Chambre basse du Parlement a fait savoir que cette session sera l’occasion de mettre en place les groupes parlementaires, les commissions permanentes et le comité des sages. «La mission nous assignée par la Constitution est de légiférer et contrôler le gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics», a-t-il rappelé avant d’annoncer que, pour ce qui du contrôle parlementaire, le bureau de l’Assemblée nationale a enregistré un nombre important de questions écrites adressées aux membres du gouvernement et à des mandataires des entreprises, établissements et services publics. «La plupart de ces questions écrites ont trait aux problématiques notamment de la bonne gouvernance, des reformes du secteur de la sécurité et du code agricole. Une des preuves que les députés attachent un intérêt particulier à la question liée aux infrastructures», a-t-il souligné. Aux députés, le président de l’Assemblée nationale a présenté ces encouragements pour ces genres d’initiatives parlementaires. «Votre bureau encourage ces initiatives car, c’est un engagement de campagne qu’on compte honorer. Ces initiatives vont à coup sûr contribuer à améliorer la gouvernance. Le contrôle parlementaire reste notre mission et ne peut aucunement se confondre à un acharnement. Un contrôle exercé de manière efficace éviterait aux parlementaires que nous sommes, de nous substituer au gouvernement par la construction dans nos fiefs électoraux, des ouvrages à caractère social à l’instar de ponts, chaussées, écoles et des centres de santé», a souligné le speaker de la Chambre basse. Face à l’adversité, mieux à la guerre qui sévit à l’Est de la RD-Congo, Vital Kamerhe a appelé à l’unisson. «Face à l’adversité, rappelons-nous, que c’est dans les moments les plus sombres que se révèlent les plus grandes forces de notre humanité. C’est maintenant dans l’unité et la solidarité que nous pouvons puiser en nous la résilience nécessaire pour surmonter les épreuves et bâtir un avenir meilleur pour nous-mêmes et nos enfants. Soyons donc les artisans de notre propre destin en cultivant la patience, la compassion et la détermination», a-t-il indiqué. A la classe politique, il a aussi lancé un message interpellateur. «A nous élus du peuple et par-delà à la classe politique, je me permets de lancer un appel à la hauteur de vue et au sens des responsabilités. Dépassons nos intérêts partisans et personnels pour nous consacrer entièrement à l’intérêt général. C’est en mettant de côté nos différences et en travaillant ensemble que nous pourrons véritablement servir notre pays et notre peuple. Engageons-nous dans une démarche de consensus et de compromis, en nous inspirant du bien commun et en nous guidant par la volonté de construire un avenir plus juste et plus prospère pour tous. En unissant nos forces et nos talents, nous pouvons surmonter les obstacles et ouvrir la voie à une nouvelle ère de paix pour notre pays la République démocratique du Congo», a lancé le président de l’Assemblée nationale. Et de conclure: «je ne saurai terminer mon propos de ce jour sans inviter le peuple RD-congolais, les honorables députés et toutes les forces vives de la nation à se mobiliser derrière le leadership du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi pour l’accompagner dans ses efforts inlassables d’assurer la paix et la sécurité, gages de stabilité et de développement».