Au Sud-Kivu le week-end dernier, Vital Kamerhe a pris part à la projection du film documentaire «Tribunal pour le Congo» à Bukavu, Mushinga, Walungu et Panzu où il a rencontré le Dr Dénis Mukwege. Ensemble, ils ont abordé les questions de l’heure et ont fustigé l’indifférence du pouvoir face à la souffrance du peuple.
Originaires du Sud-Kivu, Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, et Dénis Mukwege, médecin DG de l’hôpital de Panzi, se sont rencontrés, lundi 24 juillet 2017. Conviés à prendre part à la projection du film documentaire «Tribunal pour le Congo», les deux personnalités ont profité de l’occasion pour évoquer les questions de l’heure. A l’unisson, elles ont, avec une saveur amère, constaté l’indifférence du pouvoir face à la souffrance du peuple. Indifférence que Kamerhe et Mukwege ont fustigé. La même indifférence a conduit le cinéaste suisse Milo Rau a réalisé le film documentaire «Tribunal pour le Congo» traitant de la problématique des minerais de sang en RD-Congo. «Nous ne pouvons rester indifférents face à ce qui se passe en RD Congo depuis près de 20 ans», a consenti le réalisateur helvétique.
Dans le chef des spectateurs, parmi lesquels Mukwege et Kamerhe, la projection de ce film a, selon des sources sur place, provoqué une vive émotion doublée de colère et d’indignation face à l’indifférence du pouvoir public de protéger sa population. Durant trois jours, du vendredi 21 au dimanche 23 juillet, ce film a été projeté à Bukavu, Mushinga, Walungu et Panzu dans le Sud-Kivu.
Echange avec sa base du Sud-Kivu
Dans ce film, le réalisateur fait parler des acteurs clés de l’extraction minière formelle ou informelle pouvant donner une lecture de la situation paradoxale de la RD-Congo, un pays riche avec une population pauvre. En plus des groupes armés, des acteurs de la Société civile, des Officiels, des experts, des multinationales, Vital Kamerhe a participé au tournage et à la projection de ce film.
Homme de terrain, Kamerhe a accompagné la projection de «Tribunal pour le Congo» partout où elle a été faite. Et dans tous ces terroirs, le président de l’UNC a improvisé, sur demande de la population, des moments d’échange avec sa base du Sud-Kivu. Occasion pour Vital Kamerhe de fixer l’opinion sur les questions de l’heure. Pour Vital Kamerhe, seules les élections, conformément à l’Accord du Saint-Sylvestre, pourront permettre la population de se choisir des dirigeants visionnaires et responsables pour résoudre les problèmes soulevés par ce film.
En pleine tournée dans son Kivu natal, Vital Kamerhe, a été désigné comme vice-président du Conseil national de suivi de l’accord -CNSA- au terme d’une réunion co-présidée par Aubin Minaku et Léon Kengo Wa Dondo, respectivement présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. «L’UNC ne se sent pas considérer par cette décision de mise en place du Bureau du CNSA, intervenue samedi 22 juillet 2017», a révélé un communiqué de la direction politique nationale de l’UNC signé par Kamerhe depuis Walungu. De l’avis de Vital Kamerhe, la mise en place du CNSA vient, une fois de plus et malheureusement, aggraver la crise politique que traverse la RD-Congo.
Laurent OMBA
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