Président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, Vital Kamerhe est attendu ce week-end à Bukavu où assistera à la première projection du film documentaire «Tribunal pour le Congo» dont il est l’un des acteurs clés. Avant de prendre son envol pour l’espace kivutien, Vital Kamerhe a rencontré le président national de Liberté, Germain Kambinga. Les deux personnalités ont échangé sur le climat politique qui prévaut au pays.
S’offrir un bain de foule à Goma est une habitude pour Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la nation congolaise -UNC. Il l’a encore savouré, jeudi 20 juillet 2017, lors de son escale à Goma. Sa destination est Bukavu où l’ex-speaker de l’Assemblée nationale assistera à la première projection du film documentaire «Tribunal pour le Congo» dont il est l’un des acteurs clés. Dans le passé, Kamerhe a activement pris part aux deux forums du Tribunal sur le Congo avec des analyses sur les conflits incessants qui déciment les vies humaines dans la province du Sud-Kivu.
Conçu par le réalisateur suisse Milo Rau, le film documentaire «Tribunal sur le Congo» traite de la problématique des minerais de sang en RD-Congo. Le cinéaste y fait parler des acteurs clés de l’extraction minière formelle ou informelle pouvant donner une lecture de la situation paradoxale de la RD-Congo, un pays riche avec une population très pauvre. Entre autres, des groupes armés occupant des zones minières, des membres de l’armée, des acteurs de la Société civile, des Officiels, des experts, des multinationales.
Rencontre Kamerhe-Kambinga
La veille de son départ pour l’espace kivutien, Vital Kamerhe a rencontré, mardi 18 juillet 2017, le président national de Liberté, Germain Kambinga Katomba. Les deux personnalités ont échangé sur le climat politique qui prévaut. Au sortir de cette rencontre, Kambinga est revenu sur sa proposition de prolonger la transition de 18 mois avec Joseph Kabila comme Président, Felix Tshisekedi Premier ministre, Vital Kamerhe président du CNSA. Ajouter à cela, le retour en toute quiétude de Moise Katumbi au pays. Pour le président de Liberté, la résolution de la crise actuelle passe par une rencontre directe entre ces personnalités.
«Nous proposons l’application de l’accord de la CENCO dans son esprit avec des amendements dans sa lettre. La crise électorale dans son volet politique dépend de quatre personnalités que sont Joseph Kabila, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et Moise Katumbi, car l’histoire est ainsi faite. En ce moment de l’histoire, ces quatre personnalités peuvent nous éviter la guerre et un fâcheux retour en arrière. C’est le souhait de l’accord de la CENCO pour une reprise de l’économie, l’apaisement, la protection de la Constitution, la paix et des élections crédibles dans un délai acceptable par tous», a déclaré l’ancien ministre de l’Industrie, estimant que l’application de l’Accord du 31 décembre débutera quand les vrais acteurs seront mis à leur place. «La rencontre avec M. Kamerhe s’inscrit dans le cadre d’une visite de travail pour éviter la guerre des egos afin d’éviter le chaos au pays», a-t-il précisé, révélant, dans la foulée, son envie de rencontrer le président du Rassemblement pour partager sa proposition de sortie de crise.
Respect de l’Accord de la Saint Sylvestre
Vital Kamerhe, de son coté, n’a pas gardé sa langue dans la poche concernant la proposition de Germain Kambinga. Le président national de l’UNC pense que tout devra être fait dans le cadre l’Accord de la Saint Sylvestre, parce qu’il a des boucliers solides à savoir: pas de révision constitutionnelle, pas de référendum, pas de troisième mandat pour Joseph Kabila, pas non plus d’Etat d’urgence. D’’un revers de la main, Kamerhe a balayé la volonté de Nangaa de reporter les élections, avançant: «la CENI n’a pas le pouvoir de reporter les élections. Sa mission première est d’organiser les scrutins».
A la CENI, VK a exigé la publication du calendrier électoral assorti des contraintes, le cas échéant. «Le reste n’est pas le problème de Monsieur Nangaa», a-t-il cogné. Et d’enchaîner: «le report ou la prolongation de cette période transitoire relève exclusivement du CNSA, de la CENI et du Gouvernement et non de la CENI uniquement».
Laurent OMBA
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