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Jeudi fatidique pour le FCC: ça passe ou ça casse

Probable participation au vote jeudi pour tenter de maintenir Jeanine Mabunda à la tête de l’Assemblée nationale. La mobilisation est générale car environ 300 députés dont certains revenaient de la plénière présidée par le doyen d’âge Mboso étaient dans une réunion dans la soirée autour de Jeanine Mabunda et Néhemie Mwilanya

Au temple de la démocratie qu’est le Palais du peuple, siège du Parlement, le jeu démocratique va se jouer le jeudi 10 décembre. La plénière consacrée à l’examen des pétitions contre les membres du bureau Mabunda est convoquée pour ce jeudi par le bureau d’âges présidé par Christophe Nkodia Mpwanga, élu de Kenge dans le Kwango, assisté par les deux benjamins: la députée Aminata Namasiya, 27 ans, élue de Bambesa dans le Bas-Uélé et Gaël Busa, 27 ans, élu de Budjala dans le Sud-Ubangi. Ça sera un jeudi cauchemardesque pour le FCC qui devrait démonter tous les pièges pour sa survie politique. En réalité, le moment est venu pour la plateforme de la kabilie de jouer sa dernière carte avec les 305 députés, soutenant le bureau Mabunda, dans les urnes pour ne pas faire chavirer le navire.

Les pétitions initiées contre les membres du bureau de l’Assemblée nationale seront examinées au cours de la séance plénière de ce jeudi 10 décembre 2020. Ainsi l’a annoncé le doyen d’âge de la Chambre basse, le député Christophe Mboso Nkodia Mpwanga, qui préside pour la circonstance la direction des plénières. En fait, c’est le jour le plus long pour l’équipe de la présidente de Jeanine Mabunda Lioko qui est mise à l’épreuve face aux griefs mis à sa charge par les députés pétitionnaires.

Jeudi reste également le jour le plus long pour le Front commun pour le Congo -FCC-, qui pilote l’actuelle majorité parlementaire, de prouver son unité, sa constance et sa force majoritaire devant cette rude épreuve qui frappe son bureau à la Chambre législative. C’est aussi un jeudi cauchemardesque pour le FCC qui doit démonter tous les pièges pour sa survie politique.

En réalité, le moment est plus que venu pour la plateforme de la kabilie qui doit jouer sa dernière carte. Les 305 députés qui soutiennent Mabunda, doivent démontrer leur soutien dans les urnes pour ne pas faire chavirer le navire étant donné que la présidente de l’Assemblée nationale représente actuellement le symbole incontournable du FCC.

En soutenant l’élue de Bumba, la première femme élue démocratiquement au perchoir de la représentation nationale, le regroupement politique cher à Joseph Kabila fera œuvre utile. Non pas pour le plaisir de le faire mais pour se refaire une santé politique. Mieux une véritable manœuvre politique pour se maintenir encore dans les négociations et débats d’affaires. En vérité, en vérité, il est clairement établi et compris que la survie du FCC dépend aujourd’hui de Jeanine Mabunda Lioko.

Des sources crédibles ont affirmé à AfricaNews que le FCC a tenu une réunion mardi soir autour de la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda. «Plus de 300 députés FCC sont en réunion en ce moment autour du Coordonnateur national du FCC Néhémie Mwilanya, de la Présidente de l’Assemblée nationale et des chefs de regroupements politiques du FCC. Certains députés nationaux FCC présents à la réunion en ce moment viennent tout droit de l’Assemblée nationale où ils ont été comptés parmi les 270 annoncés par l’honorable Mboso», a précisé une source du FCC à AfricaNews, tout en soulignant «l’opinion sera fixée bientôt».

Parmi les 300 députés présents à la réunion autour de Mabunda, on a cité, entre autres Henri Mova, Lambert Mende, Janet Kabila, Emmanuel Ramazani, Steve Mbikayi, Geneviève Inagosi et Likinda. Il y aura une probable participation au vote jeudi pour tenter de maintenir Jeanine Mabunda à la tête de l’Assemblée nationale. La mobilisation est générale. Le jeu annoncé par le bureau d’âges arrive. C’est pour faire passer ou casser. Attendons voir.

Christophe Mboso prône la transparence

Les premiers mots du président du bureau d’âges de la chambre législative ont été plus qu’interpellateurs.  En sa qualité de doyen d’âge, Christophe Mboso a invité les députés au calme et à la discipline. Dans son discours de circonstance, il a promis d’examiner les pétitions dans la justice et la transparence. «C’est avec amour, justice et transparences que nous allons nous efforcer à assumer ses responsabilités exceptionnelles qui nous sont confiées. Chers collègues, nous devons examiner ces pétitions dans la quiétude, la discipline et le calme», a-t-il exhorté.

Et de poursuivre: «Ceux qui sont mis en cause, sont nos collègues. Nous devons leur donner des moyens de défense conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce sont nos collègues que nous avions élevés et qui doivent avoir leur droit de se défendre. C’est même un droit constitutionnel. Ce qui nous permettra de prendre toutes les décisions qui s’en suivront après le débat».

L’élu de Kenge dans la province du Kwango a profité de cette plénière d’installation de son bureau pour inviter les députés à sécuriser eux-mêmes le Palais du peuple afin d’éviter des scènes déplorées ces derniers temps. Pour permettre au bureau d’âges de murir les dossiers et préparer les lettres à adresser aux membres du bureau de l’Assemblée nationale incriminés, Christophe Mboso a fixé la plénière d’examen des pétitions pour le jeudi 10 décembre à 10 heures précises.

«5 sages experts des pétitionnaires et 5 sages experts des membres du bureau de l’Assemblée nationale incriminés vont se joindre au bureau d’âges pour examiner ensemble la procédure à suivre», a souligné le président du bureau d’âge qui dirige provisoirement les affaires de l’Assemblée nationale. Dans cette mission, le doyen Mboso est avec les deux benjamins de la Chambre basse du Parlement. Il s’agit de la députée Aminata Namasiya, 27 ans, élue de Bambesa dans la province du Bas-Uélé et de Gaël Busa, 27 ans, élu de Budjala dans la province du Sud-Ubangi.

Dorian KISIMBA

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