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Il a joué et gagné sa carte à partir du référendum : Sassou, 3ème mandat assuré

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Le Président sortant investi à la présidentielle de mars prochain est le deuxième candidat déclaré publiquement après l’indépendant Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou en attendant que les deux principales plateformes de l’Opposition congolaise puissent présenter le leur
Le Parti congolais du travail -PCT- a, sans surprise, désigné le lundi 25 janvier à Brazzaville la verte le Président en exercice Denis Sassou-Nguesso en qualité de son candidat à la présidentielle anticipée de mars 20 mars prochain. A la faveur de la nouvelle Constitution entrée en vigueur en novembre dernier, le Président sortant obtient son quitus de briguer un 3ème mandat présidentiel. Comme quoi la stratégie de la révision constitutionnelle a payé pour le parti au pouvoir qui s’en félicite d’ailleurs. «Nous avons fait le bon choix, le meilleur choix qui dans les pays à tradition boursière, ferait s’envoler les bourses, parce que les citoyens sont conscients, les investisseurs rassurés et l’économie sûre d’être dynamisée», a déclaré Pierre Ngolo, secrétaire général du PCT, quasiment assuré de la prochaine victoire du chouchou de son camp. Du côté de l’Opposition, des voix s’élèvent pour noter que le parti au pouvoir avait organisé un référendum juste pour faire sauter le verrou constitutionnel.
C’est parti! La bataille pour la reconquête du pouvoir au Congo-Brazza a commencé. Le Parti congolais du travail -PCT- ne veut plus lâcher la prise un seul instant. Le PCT saute sur toutes les occasions qui favorisent la conservation du pouvoir et entend l’exercer le plus longtemps possible. Il en a les moyens matériels, financiers et humains. A voir le gabarit placé à la tête de la ligne du front, l’opinion pourrait parier qu’il n’y aura pas match.
Le suspense a été levé le lundi 25 janvier à Brazzaville par le PCT, parti présidentiel. En substance, le PCT a désigné Denis Sassou-Nguesso, Président sortant, comme son candidat à la présidentielle anticipée du 20 mars prochain. L’annonce a été faite par le comité d’investiture dirigé par Pierre Ngolo, secrétaire général du PCT, au terme de l’assemblée de 2 jours. Ngolo affirme que le choix porté sur Sassou a été fait à l’unanimité comme ce fût le cas en 1992, 2002 et 2009. Le parti au pouvoir s’agrippe à la nouvelle Constitution promulguée en novembre dernier et qui permet à Sassou d’être candidat à la prochaine présidentielle en vue de briguer un 3ème mandat. Le Président sortant est présenté comme un candidat providentiel et le meilleur choix pour le PCT.
«Nous avons fait le bon choix, le meilleur choix qui dans les pays à tradition boursière, ferait s’envoler les bourses, parce que les citoyens sont conscients, les investisseurs rassurés et l’économie sûre d’être dynamisée», a déclaré Pierre Ngolo à l’annonce de la candidature de Sassou Nguesso à la prochaine présidentielle.
Dans cette fièvre de la présidentielle au Congo-Brazza, Denis Sassou-Nguesso est le deuxième candidat déclaré publiquement après l’indépendant Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou en attendant que les deux principales plateformes de l’Opposition congolaise puissent présenter le leur.
Tous les propos tenus par les cadres du PCT, notamment Alain Moka et Jean-Pierre Manoukou-Kouba, ne font qu’encenser leur candidat qu’ils présentent comme un homme de la situation difficile, mieux un releveur des défis.
Du côté de l’Opposition congolaise, les critiques sont exacerbes à l’endroit du PCT. Ce qui ne changera rien à la détermination de ce dernier de rempiler pour un 3ème mandat qui offrira également à son candidat Sassou qui cumule déjà 30 ans à la tête du pays de se représenter durant 3 autres nouveaux mandats successifs.
Sur les ondes de RFI, Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole de la principale coalition d’Opposition -Frocad-IDC-, a laissé entendre que Sassou-Nguesso n’a pas tordu le cou à la Constitution du 20 janvier 2002 pour laisser passer quelqu’un d’autre. «C’est un simulacre pour donner l’impression à tous les démocrates du monde qu’au Congo il y a une démocratie qui s’exerce», a-t-il déclaré.
Les choses sont allées très vite au Congo-Brazza. Dès que le oui l’a emporté au référendum sur la révision constitutionnelle ayant ouvert la voie à un 3ème mandat pour Sassou, ce dernier a vite annoncé, en décembre dernier, l’avancement de la présidentielle de 3 mois soit le 20 mars alors qu’elle était initialement prévue en juillet. C’est ici que le PCT a joué et gagné sa carte de la conquête et de la conservation du pouvoir.
En Afrique Centrale, outre Sassou, le Président burundais Pierre Nkurunziza est parvenu à se faire élire pour un 3ème mandat, le Rwandais Paul Kagame a déjà obtenu l’aval du Parlement avec la modification de la Constitution pour briguer le 3ème mandat de 7 ans avec possibilité de briguer 2 autres de 5 ans selon la nouvelle Constitution.
Octave MUKENDI

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