
La rue gronde à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Les jeunes en colère exigent la libération de Vital Kamerhe. Enragés, les manifestants ont brûlé des pneus et placé des barricades sur quelques artères de la ville touristique. A l’occasion de l’anniversaire -le 04 mars de Vital Kamerhe, 62 ans-, les membres et sympathisants de son parti ont voulu faire entendre leur voix. Ils qualifient d’injuste la détention jusqu’aujourd’hui de leur leader. Ils ne s’expliquent pas que là où les vrais détourneurs ont été libérés mais l’innocent croupit curieusement toujours en prison.
«Aucune preuve pour démontrer qu’il a détourné un moindre centime dans ce fameux programme des 100 jours mais on l’a injustement condamné. Pire encore, tous les autres accusés dans le cadre de ce procès ont été libérés. Voilà le complot monté par les officines pour clouer un partenaire politique. Le plan vise la mort politique et la mise à l’écart totale de Kamerhe sur la scène politique. Ça ne passera pas», a hurlé un jeune militant de l’UNC de Katindo.
Les protestataires rappellent à l’opinion nationale et internationale l’innocence de Vital Kamerhe, victime d’un acharnement mué en procès politique à ciel à ouvert. Les jeunes de l’UNC promettent des marches régulières jusqu’en 2023 où le peuple ira, selon eux, sanctionner tous les traîtres et comploteurs. L’ancien Directeur de cabinet du Président Tshisekedi avait été reconnu coupable le samedi 20 juin, de détournement de deniers publics et corruption aggravée. Il s’est vu aussi frappé de dix ans d’inéligibilité.
Vital Kamerhe et son coaccusé, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, avaient été condamnés à 20 ans des travaux forcés pour détournement de près d’USD 50 millions destinés au financement de maisons préfabriquées prévu dans le programme d’urgence des 100 jours lancé par le Chef de l’Etat après son investiture le 24 janvier 2019. Toutes ces accusations ont été balayées d’un revers de la main par ses avocats. En appel, le procès stagne. La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe avait ordonné la surséance de l’examen jusqu’à ce que la Cour de cassation décide du renvoi de la cause devant une autre Cour ou devant la même Cour.
Avec Ouraganfm.cd