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RDC : Frey Nkumu crée deux usines d’eau et vante le management du Comité Kitebi

Le Fonds pour la promotion de l’industrie -FPI- a l’argent pour financer des projets. C’est le témoignage de Frey Nkumu Lungula, entrepreneur RD-congolais, qui a bénéficié de son appui. «Les gens doivent savoir que c’est un bien de notre pays que nous devons protéger et que, lorsque le FPI accompagne, il faut savoir rembourser pour soutenir l’action du DG et son équipe», affirme-t-il. Et de poursuivre: «c’est ce genre de personnes comme Kitebi dont la République a besoin, car il a un système de travail patriotique et il soutient le développement». Avec le financement reçu au FPI, Frey Nkumu a pu réaliser deux projets dans les communes de Mont-Ngafula et de Ngaliema.

Notamment le forage, l’usine mobile et l’usine de traitement d’eau. «Je n’ai jamais été approché par un seul agent du FPI pour me demander quoi que ce soit en termes de retro commission», précise-t-il, soulignant qu’on mesure la réussite de tout projet par rapport au temps. «De 2018 à 2020, nous existons en multipliant, non seulement des sites, mais aussi des activités par rapport au traitement et à la distribution d’eau à notre population», explique-t-il. Les journalistes d’AfricaNews sont allés à la découverte des sites de Masanga Mbila à Mont-Ngafula et de Ngomba Kikusa à Ngaliema.

Il est 6h15’, nous débarquons à la résidence de Frey Nkumu, au quartier Masanga Mbila, dans la commune de Mont-Ngafula. Ici, l’ambiance est à la distribution d’eau. C’est depuis 5 heures que les populations viennent s’approvisionner. Ils ont trouvé la solution palliative comme la Régie des eaux -REGIDESO- joue aux abonnés absents. Plusieurs quartiers et communes de la ville de Kinshasa ne sont pas desservis en eau potable par cette entreprise publique.

C’est cette situation du calvaire qu’est venu résoudre l’entrepreneur Frey Nkumu, comme il nous l’explique. «Il n’y a pas mieux qu’un professeur des Sciences sociales pour résoudre les problèmes liés à l’eau parce que l’eau est une denrée sociale à caractère primordial. Notre corps physique est composé à 99% d’eau, de liquide. Le sang c’est aussi du liquide. Si vous n’avez d’eau, c’est la mort», dit-il.

Puis: «Nous avons pensé, en tant que scientifique, trouver un mécanisme pour pouvoir résoudre tant bien que mal la problématique de l’eau qui est une ressource importante à travers le monde». Son souci est d’approvisionner coûte que coûte la population en eau comme des recherches démontrent combien les pays du monde en général et particulièrement la RD-Congo n’ont pas d’eau viable pour la consommation. «Nous avons réfléchi et nous nous sommes approché du Fonds pour la promotion de l’industrie -FPI- à qui nous avons présenté notre projet. Avec ce projet, nous pouvons à n’importe quel milieu -rural ou urbain- capter l’eau, ne pas seulement la traiter d’une manière stabilisée ni au sol sans médicament quelconque mais nous pouvons faire un mécanisme mobile. C’est là où le FPI a vu que c’est une innovation. Ça n’existe pas chez-nous en RD-Congo. C’est de cette manière que nous avons bénéficié de l’appui du FPI».

En tant que professeur d’université et chercheur, Frey Nkumu a bénéficié d’une subvention à la recherche au FPI. C’est avec cette subvention qu’il a créé le forage d’eau en 2078. C’est la première activité réalisée. Puis, il a encore bénéficié du crédit pour en créer d’autres. Depuis 2018, il est en action. «Voici que notre premier projet a donné naissance à un deuxième, une usine ultramoderne. C’est la réussite de notre projet. Il s’inscrit dans le temps. Le nôtre continue, il aide la population et génère des recettes. C’est pourquoi nous devons rembourser au FPI afin qu’il puisse aussi octroyer le crédit à d’autres personnes. C’est une entité publique», martèle-t-il.

Unité de Mont-Ngafula

A Masanga Mbila, il y a un forage d’eau. Ici, non seulement la population s’approvisionne, il y a également des camions-citernes qui arpentent les routes de Kinshasa pour distribuer de l’eau dans plusieurs communes de la ville confrontées au manque criant d’eau potable. Ce camion-citerne a un mécanisme de traitement derrière. Il est portatif à cause de l’état des routes. A partir de forage, on capte l’eau. Dès que c’est plein, on verse dans la citerne. «C’est ainsi que nous avons l’eau 24h/24 comme l’équipement fonctionne à 100%. Ici, nous avons 15m3 et nous avons également des citernes -Tanks- de 10m3 chacune. Il y a également celle de 6m3. A n’importe quelle heure, nous pouvons approvisionner la population en eau potable. Il y a la pompe émergée du forage qui jette l’eau dans le réservoir», explique Nkumu, notant qu’il y a encore d’autres réservoirs d’eau en permanence.

«Ce sont de tanks de 5.000 L chacun. Multiplier par deux, ça fait 10.000 L. Nous avons assez d’eau pour servir la population. Ici, c’est la première partie, nous avons une autre partie à l’UPN, un autre forage, pour servir la population de ce coin toujours avec l’appui du FPI», dit-il. Le système de traitement utilisé s’appelle «Osmos revers» où on n’utilise pas de médicaments mais qui enlève toutes sortes de maladies. C’est un système avancé d’origine américaine.

C’est un mécanisme simple, pratique et efficace qui donne une très bonne eau. Le premier projet de 2018 se trouvant à Ngomba Kikusa, a été réalisé avec la subvention et le deuxième projet, ici à Mont-Ngafula, est réalisé avec le crédit octroyé par le FPI. «Actuellement, nous sommes en train de rembourser ce crédit. Nous sommes déjà au 4ème mois de remboursement et ça se passe très bien», confirme le bénéficiaire, vantant l’esprit managérial de Patrice Kitebi, Directeur général du FPI, et de toute son équipe.  Après avoir visité le forage de Mont-Ngafula, nous nous sommes dirigés à Ngaliema.  

Le site de Ngomba Kikusa 

A 8h00, nous sommes arrivés au 2ème site de Ngomba Kikusa. Ici, il y a le forage et l’usine de traitement d’eau. C’est le premier projet réalisé avec la subvention accordée en 2018. Ce forage fonctionne avec une pompe émergée qui capte l’eau à 200 mètres dans le sous-sol et la jette dans le bac de refoulement. Le promoteur explique: «c’est le même principe triangulaire. Nous avons ici le recueillement de 24m3 donc 20.000 L, c’est assez pour faire la distribution. Nous pouvons envoyer de l’autre côté pour que la population s’en serve. Par cette motopompe, nous faisons le captage pour servir le grand camion-citerne». Outre le forage, il y a également l’usine de traitement d’eau.

«Nous ne nous limitons pas seulement au forage, mais nous faisons autre chose, à savoir: l’usine mobile que les autres n’ont pas, l’usine de traitement d’eau dont nous voyons l’aventure. C’est pour montrer l’épanouissement du projet dans le temps. Car on mesure la réussite de tout projet par rapport au temps. De 2018 à 2020, nous existons en multipliant non seulement des sites mais aussi des activités par rapport au traitement et à la distribution d’eau à notre population», raconte-t-il.

Cette usine produit l’eau en sachet de 0,50 L et en bidon de 5 L. l’eau en sachet se vend à 100 FC, c’est la même eau qu’on vend en bouteille à 500 FC. On utilise la matière biodégradable pour ne pas polluer l’environnement. C’est par cette usine que nous avons clôturé notre visite. 

Octave MUKENDI

José BABIA

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