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Fayulu: sa pressante requête à l’Union africaine

Se réclamant Président élu à l’issue de l’élection présidentielle de 2018, Matin Fayulu Madidi est loin de baisser la garde quant à son éternelle lutte en faveur des réformes électorales consensuelles en RD-Congo. Dans sa récente correspondance adressée aux Chefs d’Etats et de gouvernements participants au 35ème Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, Martin Fayulu fait part de différents disfonctionnements institutionnels et d’autres pratiques qui caractérisent la RD-Congo depuis le «coup d’État électoral de 2018» qui, selon lui, a porté Felix Tshisekedi à la tête du pays, et dont il continue de réclamer la vérité des urnes.

En clair, le président national du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement -ECIDé- attire l’attention des pays membres de l’Union africaine en relevant quelques situations alarmantes qui plongent déjà la société RD-congolaise dans le chao. Il cite entre autres l’instauration, par le régime en place, d’un système dictatorial en violation de la Constitution, et de l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire; la tentative d’instaurer un système de parti unique en créant l’Union sacrée de la Nation, ce en violation de l’article 6 de la Constitution qui reconnaît le pluralisme politique en RD-Congo; l’instrumentalisation du tribalisme qui mine la cohésion nationale et le développement équitable.

Martin Fayulu accuse aussi Félix Tshisekedi de sa détermination à vouloir contrôler la Commission électorale nationale indépendante -CENI- et la Cour constitutionnelle, ces deux institutions concernées par le processus électoral. Également, cet élu de Lukunga fustige la signature par l’actuel Chef de l’Etat, de différents accords avec les pays voisins comme le Rwanda et l’Ouganda, en violation de la Constitution.

Et enfin, il condamne la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sans planification ni programmation, en violation de la Constitution.

Dans cette optique, il sollicite auprès de l’Union africaine son implication pour mettre en place un cadre de discussions entre parties prenantes, lesquelles devront aboutir à l’adoption des réformes électorales consensuelles ainsi qu’à la création d’un environnement propice à la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023. «Jamais la RD-Congo n’a été aussi fragile, affaiblie ou exposée à des risques, notamment de guerre civile, en raison du mécontentement croissant de notre peuple qui subit un leadership défaillant au plan interne et un apparent rejet de ses claires aspirations démocratiques de l’étranger», décrie-t-il, avant de renseigner qu’à ce jour, la RD-Congo navigue à contrecourant vis-à-vis de ses engagements pris dans le cadre de la tenue des élections et de la gouvernance.

LETTRE-AUX-CHEFS-ETATS-ET-GOUVERNEMENTS-UNION-AFRICAINE-FEVRIER-2022

Cette alerte de Martin Fayulu n’est pas la première. En février 2019, il a envoyé sa première lettre aux Chefs d’Etats et de gouvernements participants au 32ème Sommet de l’UA à Addis-Abeba. Et les années ayant suivi, il a persévéré dans cette voie pour attirer l’attention de cette organisation africaine.

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