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Etat de siège : Muyaya entretient le front médiatique

Grands titres, débats, éditos, tribunes… Les médias de la République Démocratique du Congo ont répondu favorablement à l’appel du Président de la République Félix Tshisekedi les invitant à accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de l’état de siège décrété au Nord-Kivu et en Ituri. Normal. La sécurité et l’intégrité du territoire national sont l’affaire de tous.

Après la première évaluation, le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement a exprimé sa détermination à entretenir le front médiatique durant toute cette période délicate. Patrick Muyaya Katembwe a reçu en audience jeudi 06 mai plusieurs délégations des organisations professionnelles de la presse.  L’accompagnement des médias aux actions menées par les FARDC et la PNC en vue de restaurer la paix et la sécurité au Nord-Kivu et en Ituri a constitué le principal menu des échanges avec des délégués de l’Association nationale des éditeurs du Congo -ANECO-, de l’Association des entreprises audiovisuelles privées -ANEAP-, de l’Association de médias d’information en ligne de la RDC -MILRDC-, la Fédération des Radios de proximité du Congo -FRPC- ainsi que l’Association de télévision numérique terrestre.

Chacune de ces organisations patronales a marqué sa disponibilité pour appuyer la sensibilisation et la vulgarisation des populations à travers les médias. «Nous avons évoqués ce que les journaux peuvent apporter comme soutien pendant cette période. Comment nous nous organisons dans le travail sans nous attirer des ennuis», a expliqué Cyrille Kileba, Directeur général du journal The Post, à la tête de la délégation de l’ANECO constituée également de la 1ère vice-présidente et patronne de l’hebdomadaire Les Défis, Ruth Ngwanza; de Marcel Ngoyi du quotidien La Prospérité et Achille Kadima du tri-hebdomadaire AfricaNews.

«Nous avons échangé sur la guerre que nous devons engager sur tout ceux qui troublent la paix dans la partie Est du pays. Les médias sont mis à contribution pour bouter hors d’état de nuire ceux qui créent le désordre », a déclaré le président de l’ANEAP, Jean-Pierre Kibambi.

«Nous sommes des acteurs des médias. Et en cette qualité, il faudra que la population soit largement sensibilisée sur cette question. Nous devrions d’abord entrer en contact avec le ministre et prochain nous allons produire de supports dans toutes les langues nationales», a assuré, pour sa part, Dady Mayuma de l’Association des chaines de la TNT.

Par la voix de son président, l’ANECO a cependant souhaité que les restrictions découlant de mesure d’application de l’état de siège respectent les limites établies par la loi. L’ordonnance présidentielle y relative définit, du reste, les droits et principes fondamentaux qui ne peuvent être déroger.

Défis et perspectives de différents secteurs

Les discussions entre le ministre Muyaya et les éditeurs ont aussi porté sur les défis et perspectives du secteur de la presse écrite. Cyrille Kileba a précisé à ce sujet: «Nous avons fait un tour d’horizon de la presse écrite dans le pays. Nous avons donné quelques idées sur la façon d’améliorer notre travail mais aussi nous avons abordé la question sur la façon d’améliorer notre travail». 

L’ANECO a également exprimé les préoccupations de ses membres sur le fait qu’ayant accompagné le gouvernement dans la sensibilisation contre le Covid-19, les journaux RD-congolais n’ont bénéficié d’aucun appui des pouvoirs publics malgré les effets de la pandémie qui les frappent. Elle a évoqué également le défi du rétablissement de la dignité des journaux du pays qu’elle s’est assignée, de même qu’elle a donné des pistes concrètes de solution à ce défi. Parmi ces pistes-là, l’ANECO a mis sur la table des projets structurants dont elle est porteuse et pour lesquels elle souhaite l’appui des pouvoirs publics.

Avec la délégation de l’Association de médias d’information en ligne de la RDC, Muyaya a parlé des paris de ce secteur. Il s’agit notamment du vide juridique marqué par l’insolence de la loi portant sur l’exercice de la liberté de la presse, la viabilité économique des médias, la représentation des médias numériques dans les organes de régulation. A ce sujet, a indiqué Israël Mutala, le rôle de MILRDC dans la structuration de l’écosystème numérique passe aussi par l’identification de médias en ligne pour permettre au CSAC de maîtriser l’effectif de médias en ligne en République Démocratique du Congo.

Cette série de rencontres s’est tenue dans la suite de l’exhortation du Chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi, faite à l’endroit des hommes et des femmes des médias afin d’appuyer, à travers leurs programmes respectifs, l’action des Forces Armées de la République dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Natine K.

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