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Entrepreunariat: Le DG du FPI Kitebi promet d’appuyer les projets des jeunes

Le Fonds de promotion de l’industrie -FPI- a ouvert, jeudi 12 avril au Salon Congo de Pullman GHK, les travaux de deux jours sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Devant des femmes, jeunes et d’autres invités venus nombreux à ce grand rendez-vous combien louable pour l’émergence d’une classe moyenne en RD-Congo, le Directeur général du FPI, Patrice Kitebi, a révélé les objectifs capitaux poursuivis par ces assises: premièrement, présenter les résultats de l’étude pour les incubateurs que le FPI se propose de monter à Kinshasa et un deuxième à Goma qui va couvrir les provinces du Nord et Sud Kivu en vue de mieux accompagner les jeunes qui auront des idées de projets dans ce secteur prioritaire pour le développement du pays; deuxièmement, valider la stratégie qui a été préconisée dans ce cadre, en essayant d’obtenir les réflexions de toutes les parties prenantes aux travaux pour que la stratégie soit conforme aux attentes de la classe de jeunes entrepreneurs. Peu avant de clore son allocution, le DG Kitebi a réitéré son vœu de voir cet atelier être un cadre productif et imaginatif pour féconder la stratégie du FPI en appui aux segments des femmes et des jeunes pour le plus grand bien de l’économie RD-congolaise.
 
C’est parti avec les assises de deux jours, soit du 12 au 13 avril au Salon Congo de Pullman GHK, dont les recommandations issues des réflexions des panélistes devront aider le Fonds de promotion de l’industrie -FPI- à étoffer ses stratégies, mieux sa politique dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin ainsi que dans l’accompagnement de jeunes entrepreneurs RD-congolais. Dans son mot de circonstance, le Directeur général du FPI, Patrice Kitebi, est revenu sur les objectifs poursuivis par cet atelier: «premièrement, il s’agit de présenter les résultats de l’étude pour les incubateurs que le FPI se propose de monter à Kinshasa et un deuxième à Goma qui va couvrir les provinces du Nord et Sud-Kivu en vue de mieux accompagner les jeunes qui auront des idées de projets dans ce secteur prioritaire pour le développement du pays; deuxièmement, valider la stratégie qui a été préconisée dans ce cadre, en essayant d’obtenir les  réflexions de toutes les parties prenantes aux travaux pour que la stratégie soit conforme aux attentes de la classe de jeunes entrepreneurs». Il a promis, au terme de cet atelier, de structurer un dispositif ou mécanisme qui va permettre au FPI d’appuyer, dans la durée et de manière systémique, toutes les initiatives qui viennent des jeunes. Car, a-t-il soutenu, le FPI est un rouage dans les instruments dont dispose l’Etat pour pouvoir soutenir l’émergence de la classe moyenne nationale.
«A l’union de notre propre stratégie et celle de l’action gouvernementale, nous avons donc fait faire une étude notamment sur le Start-up, visant la mise en place d’incubateurs des jeunes. Nous avons choisi une approche plus systémique dans le but de faire une analyse de la demande des jeunes. De quoi les jeunes ont besoin? Dans quel secteur les jeunes se trouvent-ils? Quelles sont les difficultés auxquelles ils sont confrontés? Et qu’est-ce qu’il faudrait faire pour les accompagner à pouvoir croitre en tant qu’entrepreneurs? On a fait faire une étude de faisabilité pour cerner les caractéristiques de la demande, de manière à ce que nous puissions adapter l’offre de services aux jeunes dans ce cadre-là à leurs besoins», a expliqué Patrice Kitebi. Pour lui, le FPI reste convaincu que la jeunesse RD-congolaise est une force positive, montrant une créativité incommensurable qui s’observe à travers les nombreuses initiatives de production de biens et de services en faveur de la population. Ce qui fait défaut, selon Patrice Kitebi, ce sont les structures d’encadrement, d’appui et de formation en faveur des jeunes entrepreneurs potentiels qui demeurent assez limitées pour les aider à acquérir les qualités managériales et le capital d’amorçage nécessaires à la création et au développement de leurs affaires.
Dans cette logique, Patrice Kitebi a évoqué le «spectacle désolant» en RD-Congo des jeunes qui trainent à longueur de journées dans les coins de rue, faute de travail et d’insuffisance des mécanismes adaptés pour les aider à se prendre en charge et à se rendre utiles à la société.
Financer au minimum 15% des projets provenant des femmes
Le présent atelier vise aussi la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Ainsi, dans sa stratégie tri-énale-2018 à 2020-, le FPI souhaite qu’au minimum 15% des projets qu’il va financer, proviennent de l’entrepreneuriat féminin. «C’est comme ça que nous associons ici à la fois toutes les parties prenantes, y compris les partenaires économiques et financiers qui travaillent en soutien avec les jeunes, en soutien avec les femmes», a-t-il indiqué.
Selon les statistiques de la Banque mondiale, en RD-Congo, la pauvreté globale affecte plus de 71% de la population totale, et qu’un peu plus de 50% des ménages n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires. La précarité extrême a poussé nombre de concitoyens à développer des stratégies de survie, ce qui explique que plus de la moitié de la population est constituée de petits entrepreneurs, souvent des femmes qui, pour essayer de survivre, gèrent de petites activités génératrices de revenus, en plus de s’occuper de leurs foyers et de leurs enfants. Pire encore, selon le FPI, ces concitoyens sont généralement exclus du système bancaire classique, ce qui les empêche d’acheter suffisamment de marchandises ou d’outils pour développer leurs activités de façon rentable, et ne leur permet pas également d’épargner suffisamment.
Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministre de l’Industrie qui a représenté son chef empêché, a d’abord félicité le FPI pour la vision et la clairvoyance dont fait montre les responsables de l’entreprise à la base de cette initiative «salutaire» dans la perspective d’un développement industriel réel inclusif en RD-Congo. «La catégorie de femmes et de jeunes constitue chacune plus de moitié de la moitié des ressources humaines sur lesquelles doit s’appuyer le développement endogène dans notre pays. Sans la prise en compte de cet immense potentiel dans le programme économique du gouvernement, on ne peut espérer atteindre aucun résultat durable dans le spectre économique et social», a-t-il soutenu.
A l’en croire, le gouvernement de la République est conscient qu’investir dans la jeunesse c’est tout d’abord la rassurer de la détermination de l’Etat à lui ménager un avenir acceptable et ce, la convaincre que la RD-Congo est et demeurera une terre d’opportunité. S’agissant de la femme, l’émissaire du ministère de l’Industrie a renseigné que le Chef de l’Etat Joseph Kabila a opté pour l’intégration de la dimension genre au sein des programmes nationaux du gouvernement, et pour un dialogue continu avec les associations féminines dans le cadre de l’accélération de l’autonomisation des femmes au sein des foyers et de la communauté dans les domaines de santé, éducation, travail et en matière de participation politique et de leadership.
Différents panels de la première journée
Après la cérémonie marquant l’ouverture des travaux, les participants ont directement enchainé avec des exposés, puis de travail de groupes. Le premier panel s’est axé sur l’entrepreneuriat féminin en RD-Congo, défis et perspectives. Ce groupe a examiné le parcours de quelques femmes entrepreneures RD-congolaises, des exemples de succès engrangés par des entreprises dirigées par des femmes. Il a aussi analysé les motifs d’insuccès en vue de les connaitre pour les appliquer voire de les éviter. Le deuxième panel a parlé de l’accès à l’information, à la formation, aux nouvelles technologies et aux marchés. Ici, le groupe a examiné les challenges, les opportunités et les mesures d’atténuation de risques liés à l’éclosion du secteur de l’agro-industrie pour les femmes entrepreneures RD-congolaises. Quant au troisième panel axé sur la problématique d’accès au financement, les spécialistes ont étudié les solutions à apporter pour faciliter l’accès au financement aux femmes entrepreneures. Les travaux se clôturent ce vendredi dans l’après-midi.

Olitho KAHUNGU

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