«J’aimerais porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que j’ai des ennuis de santé par le fait que lors de ma détention injustifiée à l’ex-Demiap, des éléments des renseignements militaires m’ont perfusé par deux fois sans mon consentement et en l’absence de mon médecin personnel, de mes avocats et des membres de ma famille. Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade…», a-t-il prévenu
Franck Diongo Shamba, président national du parti politique Mouvement lumumbiste progressiste -MLP-, brise le silence. Près d’un mois après sa libération de la Prison militaire de Ndolo, il s’est adressé à la Nation, dimanche 13 août à Kinshasa. Dans son adresse, Franck Diongo est revenu, avec des mots forts, sur son enlèvement et son calvaire passé au quartier général du renseignement militaire.
«J’ai été enlevé comme d’autres fois, de manière la plus arbitraire par la Garde républicaine de Monsieur Tshilombo, en collaboration avec la Police nationale congolaise ainsi que d’autres services de sécurité, en plein jour au niveau du croisement des avenues des Huileries et Kabinda, conduit avec violence et brutalité successivement à l’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa, à la Demiap où j’ai passé plusieurs semaines, transféré par la suite à l’Auditorat de garnison de la Gombe, avant d’être nuitamment acheminé à la Prison militaire de Ndolo où j’ai été incarcéré, et privé de ma liberté pendant plusieurs jours», a rappelé Franck Diongo.
Et de poursuivre: «vous avez certes appris que l’Etat-major des renseignements militaires, ex-Demiap, a brandi un motif fallacieux au sujet de l’arme de petit calibre dont je détenais en dépit de toutes les autorisations y relatives. S’appuyant sur cette arme, des fausses accusations ont été montées en vain contre moi dans le but de justifier leur forfaiture, mais hélas!». Pour le leader du MLP, il s’est avéré aujourd’hui que son dossier est vide et il n’a violé aucune disposition légale des faits prétendument lui imputés.
«Pendant ma détention je n’ai vu ni auteur, ni coauteur, ni victime, ni confrontation moins encore un quelconque plaignant capable de prouver les fausses accusations portées contre ma personne», a-t-il révélé. Dans son message adressé à la nation, Franck Diongo a révélé avoir été perfusé de force à l’ex-Demiap.
«J’aimerais porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que j’ai des ennuis de santé par le fait que lors de ma détention injustifiée à l’ex-Demiap, des éléments des renseignements militaires m’ont perfusé par deux fois sans mon consentement et en l’absence de mon médecin personnel, de mes avocats et des membres de ma famille. Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade», a-t-il prévenu.
Et d’insister: «depuis ma sortie de la prison, je n’ai toujours pas recouvré ma santé alors que le jour de mon enlèvement, je me portais à merveille. Pour éviter le pire, je requiers une expertise médicale pouvant déterminer l’état de ma santé présentement. Car sans vouloir envisager le pire, le monde doit savoir que s’il m’arrivait quelque chose de dramatique sur les plans sanitaire et sécuritaire, c’est Félix Tshilombo qui en sera responsable».
Franck Diongo est formel. Il a par ailleurs souligné que «ses ennuis de santé, le traumatisme subi lors de son enlèvement et durant sa détention ne l’empêcheront pas de rependre le combat contre les antivaleurs, pour la démocratie et pour l’Etat de droit qui constituent une mission divine pour lui».
Il a également profité de l’occasion pour réclamer la justice pour l’honorable Chérubin Okende et pour le juge Raphael Yanyi et a invité le Président de la République à devoir libérer les otages encore en vie, détenus arbitrairement, à l’image de Salomon SK Della, Mike Mukebayi et tant d’autres compatriotes.
«Moi, Franck Diongo, j’incarne le changement réel et la gouvernance intègre. Notre volonté est de construire avec l’ensemble de notre peuple un pays des hommes et des femmes intègres. C’est ça la raison profonde de ma candidature à la Présidentielle de décembre 2023», a-t-il signifié, précisant que «sa remise en liberté n’a été assortie d’aucun compromis avec le pouvoir de Félix-Antoine Tshilombo».
S’agissant du processus électoral, Franck Diongo et son parti MLP s’interrogent sur le pourquoi et jugent déraisonnable le rejet par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- à la fois l’audit international du fichier électoral et l’audit citoyen prôné par l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo -ECC. «Le manque de transparence du processus électoral compromet la fiabilité du scrutin et expose notre pays au conflit post électoral», a-t-il indiqué, invitant le peuple RD-congolais à s’impliquer et s’approprier le processus électoral, en surveillant son élection pour s’assurer que sa volonté exprimée par le vote soit transformée en résultat vrai. Il a ainsi appelé la CENI à organiser des élections crédibles, libres, honnêtes, transparentes, apaisées, inclusives et sincères afin de permettre au pays de vivre une passation de pouvoir sans écueil.
Enfin, Franck Diongo a, dans son adresse à la Nation, réitéré son engagement de se lancer dans la course à la présidentielle afin de redonner espoir et espérance à toute la Nation RD-congolaise. «Aujourd’hui, pour la cause du peuple et celle de la patrie, rien ne m’ébranle. Je reste imperturbable pour parfaire la volonté du peuple qui a plébiscité ma candidature à la présidentielle de décembre 2023 lors du meeting du 19 septembre 2022 au stade municipal de Masina à la Tshangu», a-t-il conclu. Ci-dessous, le message à la Nation de Franck Diongo.
Message à la nation de l’honorable Franck Diongo Shamba après sa libération de la Prison militaire de Ndolo
Chers compatriotes congolais;
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, bien que convalescent, je renoue avec la tradition de communiquer avec le peuple congolais en faveur duquel, j’ai consacré ma jeunesse, mon énergie et plusieurs années de ma vie à combattre les dictatures qui se sont succédées et érigées en mode de gouvernance dans notre pays depuis plusieurs décennies.
Comme vous le savez, chers compatriotes, la barbarie m’a physiquement éloigné de vous pendant plusieurs semaines, gardé clandestinement par les geôliers, mais tout au long de ma détention illégale, mon cœur battait auprès de chaque citoyen congolais, car tous, vous êtes très chers pour moi et pour la République.
Je saisis l’occasion, ici, pour informer le peuple congolais que j’ai été enlevé comme d’autres fois, de manière la plus arbitraire par la Garde Républicaine de Monsieur Tshilombo, en collaboration avec la Police nationale congolaise ainsi que d’autres services de sécurité, en plein jour au niveau du croisement des avenues des Huileries et Kabinda, conduit avec violence et brutalité successivement à l’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa, à la Demiap où j’ai passé plusieurs semaines, transféré par la suite à l’Auditorat de garnison de la Gombe, avant d’être nuitamment acheminé à la Prison militaire de Ndolo où j’ai été incarcéré, et privé de ma liberté pendant plusieurs jours.
Vous avez certes appris que l’Etat-major des renseignements militaires, ex-Demiap, a brandi un motif fallacieux au sujet de l’arme de petit calibre dont je détenais en dépit de toutes les autorisations y relatives. S’appuyant sur cette arme, des fausses accusations ont été montées en vain contre moi dans le but de justifier leur forfaiture, mais hélas! Aujourd’hui, il s’est avéré que mon dossier est vide et je n’ai violé aucune disposition légale des faits prétendument m’imputés. Pendant ma détention je n’ai vu ni auteur, ni coauteur, ni victime, ni confrontation moins encore un quelconque plaignant capable de prouver les fausses accusations portées contre ma personne.
Il est inadmissible dans un Etat qui se veut de droit, que l’autorisation de poursuivre un paisible citoyen soit engagée par le commandant de la Garde républicaine, entérinée et autorisée par le Président de la République. Ceci démontre en suffisance que j’étais le prisonnier personnel de Monsieur Félix Tshilombo qui a voulu l’élimination physique d’un opposant historique et charismatique à son régime, afin de l’écarter de l’élection présidentielle prochaine dont il est candidat.
Ceci m’amène à dire que sous le règne de Félix Tshilombo, nous assistons à l’instrumentalisation des éléments de nos Forces armées, ceux de la Police nationale congolaise et des services de sécurité. Nous assistons également à l’instauration d’une justice au garde à vous, qui, désormais fait que, face aux faibles, le plus fort soit toujours «le meilleur» sans aucune forme de procès.
Toutefois, l’histoire finira par porter un faisceau lumineux sur les tortures, les humiliations, les arrestations et les détentions arbitraires dont j’ai été victime de la part de différents régimes qui se sont succédés au pouvoir dans notre pays à cause de mes convictions politiques, de ma vocation à servir loyalement et fidèlement mon peuple, le peuple congolais. Alors viendra le moment de rendre compte devant la justice…
Pour terminer ce chapitre, j’aimerais porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que j’ai des ennuis de santé par le fait que lors de ma détention injustifiée à l’ex-Demiap, des éléments des renseignements militaires m’ont perfusé par deux fois sans mon consentement et en l’absence de mon médecin personnel, de mes avocats et des membres de ma famille. Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade. Depuis ma sortie de la prison, je n’ai toujours pas recouvré ma santé alors que le jour de mon enlèvement, je me portais à merveille. Pour éviter le pire, je requiers une expertise médicale pouvant déterminer l’état de ma santé présentement. Car sans vouloir envisager le pire, le monde doit savoir que s’il m’arrivait quelque chose de dramatique sur les plans sanitaire et sécuritaire, c’est Félix Tshilombo qui en sera responsable.
Le régime en place est un régime de terreur, de prédation, de corruption et de répression qui arrive à la fin de son règne car le peuple ne votera pas pour monsieur Félix Tshilombo en décembre de cette année. Moi Franck Diongo, j’incarne le changement réel et la gouvernance intègre. Notre volonté est de construire avec l’ensemble de notre peuple un pays des hommes et des femmes intègres. C’est ça la raison profonde de ma candidature à la Présidentielle de décembre 2023.
Chers compatriotes congolais;
Mesdames et Messieurs,
Je n’aimerais pas trop revenir sur les circonstances de ma détention ni sur les auditions auxquelles j’étais régulièrement soumis à la Demiap et à la Justice militaire tout au long de mon emprisonnement. Cependant, je note que mon engagement en faveur de la démocratie et pour le bien-être de chaque citoyen congolais; mon combat contre l’insécurité dans notre pays, notamment l’insécurité aux portes de Kinshasa attribuée aux Mobondo qui opèrent jour et nuit, massacrant des paisibles citoyens, et aux groupes armés auteurs des enlèvements et des kidnappings; contre les détournements; contre la perte du pouvoir d’achat de nos concitoyens; contre les massacres de nos frères et sœurs par le M23, et contre la perte de souveraineté et l’occupation par les armées étrangères d’une importante partie de notre territoire dans la partie Est de notre pays, sont parmi les faits qui ont dérangé Félix-Antoine Tshilombo et son pouvoir instable au point de chercher à taire ma voix. Plusieurs témoignages semblent indiquer que mon défunt frère Chérubin Okende -paix à son âme- a été pris dans des conditions similaires aux miennes, et vous savez la suite!
C’est ici l’occasion pour moi de réclamer la justice pour l’honorable Chérubin Okende et pour le juge Raphael Yanyi.
Il sied de signaler que ma remise en liberté n’a été assortie d’aucun compromis avec le pouvoir de Félix-Antoine Tshilombo.
Sachant que le temps lui est compté en marge de la date fixée par la CENI pour la tenue de l’élection présidentielle qui le rapproche davantage de la porte de sortie, Monsieur Félix Tshilombo doit éviter d’entasser trop de cadavres dans son placard. Il doit libérer les otages encore en vie, détenus arbitrairement, à l’image de Salomon SK Della, Mike Mukebayi et tant d’autres compatriotes.
Les ennuis de santé, le traumatisme subi lors de mon enlèvement et durant ma détention ne m’empêcheront pas de rependre le combat contre les antivaleurs, pour la démocratie et pour l’Etat de droit qui constituent une mission divine pour moi.
Chers compatriotes congolais;
Mesdames et messieurs,
Le contexte politique actuel étant dominé par le processus électoral auquel nous avons souscrit, mon parti politique Mouvement lumumbiste progressiste, MLP en sigle et moi-même en tant que Candidat Président de la République, réaffirmons notre volonté à présenter nos candidatures à tous les niveaux des élections.
Notre participation à ce processus électoral ne nous empêche pourtant pas de jeter un regard critique sur les différentes causes qui ont plongé notre pays dans un état de sinistre et de délabrement auquel il se trouve, puisqu’espérant succéder à Félix Tshilombo au terme de la présidentielle de décembre de cette année, je mesure cependant, l’ampleur de la destruction qui touche tous les secteurs de la vie nationale.
La grogne sociale et le tribalisme qui prennent de l’ampleur au jour le jour dans notre pays constituent un cocktail explosif qui risque de dégénérer davantage à des violents affrontements entre les tribus si nous n’y apportons pas de solutions tel que le prévoit mon programme politique.
L’appareil judiciaire, la Police nationale congolaise, les services de renseignements, et les différentes unités des FARDC doivent redevenir des outils de protection au service du peuple congolais.
Dès lors, il devient impératif de reformer toutes les institutions de la République afin de renforcer en premier, le pouvoir judiciaire; d’appeler à la réconciliation, à l’unité nationale et au respect des fondamentaux, tous les acteurs politiques congolais afin de refonder la nation congolaise!
Très chers compatriotes,
Mesdames et messieurs;
Sur le plan social, nous constatons que sous le régime de monsieur Félix Tshilombo, la misère, le chômage, la pauvreté et la faim font exploser les baromètres depuis 2019. Plus de 85% de Congolais vivent dans une précarité alimentaire jamais égalée. Outre la faim, la finalité fait que le taux de mortalité devient de plus en plus en hausse constante pour deux raisons principales à savoir:
1. Le manque des moyens financiers pouvant permettre aux familles d’assurer des soins de santé;
2. L’absence de contrôle de qualité qui expose les consommateurs congolais face aux produits pharmaceutiques avariés et aux produits issus de la contrebande, impropres à la consommation.
De par leur mauvaise qualité, les soins médicaux dans des nombreux centres de santé sont incertains; de mauvaise qualité, sinon dangereux. Par ailleurs, des nombreuses coupures d’électricité intervenues fréquemment en pleines interventions chirurgicales dans des hôpitaux et centres de santé entrainent beaucoup de décès, y compris chez des nourrissons en phase de conservation dans des couveuses.
En cas d’ennuis de santé, les plus démunis se font soigner au pays en bravant la mauvaise qualité de soins de santé. Bien entendu pour ceux qui le peuvent. Tandis que les pilleurs de la République dépensent des grosses sommes d’argent pour aller se faire soigner dans les meilleures structures médicales à l’étranger. D’où la nécessité de sante pour tous tel que le prévoit le programme politique du Mouvement lumumbiste progressiste.
La desserte en eau et en électricité se joue à la loterie dans notre pays, sinon obéit au principe d’un délestage qui n’a que de nom. La SNEL fournit de l’électricité au plus offrant au détriment du petit peuple.
La vie dans des bidonvilles de Kinshasa, tout comme dans nombreux quartiers de la capitale et grandes agglomérations de la République démocratique du Congo est devenue un enfer sur terre. Par manque de logement, certaines familles cohabitent avec nos morts dans des cimetières, partageant des tombeaux à caveaux ouverts. Dans certains cimetières de la capitale, les croix portant l’identification de morts et les pierres tombales sont devenues des jouets pour les enfants à bas âges et les adultes.
En dépit de la gratuité de l’enseignement qui est l’échec du régime en place, le taux de décrochage scolaire à tous les niveaux est en hausse constante, car faute des moyens, les parents sont, soit dans l’impossibilité d’envoyer leurs enfants à l’école, soit dans l’impossibilité de s’acquitter régulièrement des frais de scolarité et autres.
Le peuple congolais aimerait porter de manière ferme à l’attention de la Communauté internationale que tous les Accords et traités internationaux qui engagent notre pays avec certaines nations membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont une arnaque, et doivent être révoqués sans ménagement. Le MLP s’engage à le faire!
La santé sociale et économique de notre pays, telle qu’hérité au lendemain de l’indépendance a été liquidée par les différents dictateurs qui se sont succédés au pouvoir jusqu’à ce jour.
Victime de la prédation pendant des années et aggravée par la mégestion de l’actuel régime, l’économie congolaise est prise en otage par plusieurs catégories de terroristes économiques parmi lesquelles:
1. Les multinationales;
2. Les seigneurs de guerres derrières lesquels se cachent certains Etats voyous qui opèrent à main-armée;
3. Les marchés parallèles d’Etat à Etat;
4. La contrebande;
5. Les pillards nationaux opérant en bandes organisées.
À titre d’illustration, notre pays a exporté ces dernières années, plus d’un million de tonnes de cuivre, et près de 100.000 tonnes de cobalt par an, dont six entreprises étrangères en ont bénéficié, étant donné que l’entreprise étatique de commercialisation, la Gécamines, n’est qu’un actionnaire minoritaire qui n’a quasiment rien à dire. Or, du temps de la République du Zaïre où la Gécamines assurait à elle seule la commercialisation de nos ressources minières, le secteur minier produisait globalement près de 500.000 tonnes des minerais chaque année. Cette production permettait au géant minier congolais de subvenir à plus de 70% de tous les besoins budgétaires de l’Etat. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui où, avec plus d’un million de tonnes exportées chaque année, ces entreprises étrangères qui contrôlent notre production, ne contribuent même pas à hauteur de 17% de revenus sur les besoins de l’Etat. Et ça fait 15 à 20 ans que cela dure, alors que nos «partenaires» avaient toujours promis des dividendes pour la Gécamines et des impôts pour l’État afin de permettre à notre pays de se reconstruire, mais rien n’a été fait.
Par manque de sincérité, ces entreprises ont en retour ramené en RD-Congo des prêts et non des capitaux. Elles avaient par contre hypothéqué nos richesses auprès des Banques-prêteuses à l’étranger en ayant contracté des emprunts au nom de notre pays, au lieu de ramener les capitaux qu’elles nous avaient promis. Les prêts contractés au nom de la République démocratique du Congo à notre insu nous ont été amenés à des taux d’intérêts exorbitants dépassant les 10% alors que ces entreprises les avaient contractés auprès des Banques étrangères moyennant un taux d’intérêt de 2 à 3%!
Prenant mes responsabilités face à l’histoire, j’avais déjà annoncé en date du 19 septembre 2022, lors du meeting au stade municipal de Masina, à l’occasion de la commémoration de la journée des martyrs de la démocratie du MLP tués le 19 septembre 2016, de me porter Candidat Président de la République lors des prochains scrutins afin d’apporter des solutions pour mettre fin à la gabegie financière, au vol et aux détournements en mettant notamment en place une brigade de répression contre la corruption et les crimes économiques, et en procédant à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’Etat, du climat des affaires, la promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne, la diversification de l’économie et la création des conditions d’une croissance inclusive en mettant hors d’état de nuire tous les prédateurs qui ont, selon la synthèse du rapport de l’IGF ci-après, saigné à blanc l’économie de notre pays. Selon la Synthèse du rapport de l’Inspection générale des finances sur la gestion de la Gécamines de mai 2022:
1. les chiffres d’affaires réalisés par les partenaires de la Gécamines entre 2012 et 2022 s’élèvent à 35 milliards de dollars américains. La Gécamines n’a reçu que 564 millions en termes de royalties.
2. Sur les avances de la Gécamines à l’Etat de 591 millions, 413 millions sont introuvables.
3. Sur les 175 millions de ‘‘pas de porte’’ du contrat chinois, tous les 175 sont introuvables;
4. Sur un total des revenus de 1,9 milliard, seuls 57 millions ont servi à l’outil de production de la Gécamines
5. Alors que la dette juridique était de 44 millions, en 2020, la Gécamines a payé de 2016 à 2020, 97 millions pour les honoraires des avocats;
6. Elle a vendu ses maisons, 1 chambre + salon à 500 dollars; 2 chambres + salon à 750 dollars; 3 chambres à 1000 dollars, et 4 chambres à 1500 dollars. En plus, 20% des commissions ont été payées à une Agence Immobilière;
7. En 1996, la Gécamines avait 45% de parts sociales à la TFM -la plus grande mine. Elles ont été réduites à 17.5% en 2005;
8. En 2000, la Gécamines avait des réserves de
35.5 millions de tonnes de cuivre
3 millions de tonnes de Cobalt
En 2021, elle n’a plus de réserve disponible. Seule 0.3 millions et 1.4 million en Cobalt.
Pour gouverner autrement et changer ce système, je réitère à la face du monde ma ferme volonté de briguer la Magistrature suprême en décembre 2023.
En effet, 134 jours nous séparent de la date prévue pour les nouvelles élections. Le peuple congolais dans toutes ses revendications veut un changement réel et radical de l’Etat.
De ce fait, il constate que Monsieur Félix Tshilombo est un espoir déçu. Par conséquent, il n’aura pas droit à un second mandant en 2023.
À nos Forces armées, aux services de sécurité, à la Police nationale congolaise, je leur demande de continuer à défendre l’intégrité territoriale du pays contre l’ennemi et d’assurer la mission régalienne en veillant sur nos populations et leurs biens, tout en ne cédant pas à l’instrumentalisation politique. La justice devrait également évoluer dans cette même dynamique pour préserver la paix sociale.
S’agissant du processus électoral, le MLP s’interroge sur le pourquoi et juge déraisonnable le rejet par la CENI à la fois l’audit international du fichier électoral et l’audit citoyen prôné par les Catholiques et l’ECC.
Le manque de transparence du processus électoral compromet la fiabilité du scrutin et expose notre pays au conflit post électoral.
J’invite le peuple congolais à s’impliquer et s’approprier le processus électoral; en surveillant son élection pour s’assurer que sa volonté exprimée par le vote soit transformée en résultat vrai. Il rejettera tout résultat électoral octroyé et non mérité.
Ainsi donc, j’appelle la CENI à organiser des élections crédibles, libres, honnêtes, transparentes, apaisées, inclusives et sincères afin de permettre à notre pays de vivre une passation de pouvoir sans écueil.
Pour terminer, je l’ai dit au début en évoquant cette tentative de mon élimination physique. Aujourd’hui, pour la cause du peuple et celle de la patrie, rien ne m’ébranle. Je reste imperturbable pour parfaire la volonté du peuple qui a plébiscité ma candidature à la présidentielle de décembre 2023 lors du meeting du 19 septembre 2022 au stade municipal de Masina à la Tshangu.
Pour ce peuple et pour la cause du Congo qui doit se relever, je réitère mon engagement de me lancer à la course à la présidentielle afin de redonner espoir et espérance à toute la nation congolaise.
Que le Bon Dieu bénisse notre pays!
Je vous remercie.