Les statistiques relatives aux victimes des atrocités perpétrées par la milice de Kamwina Nsapu dans le Grand Kasaï sont alarmantes. Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies, plus de 1.400.000 RD-Congolais ont été contraints de fuir les violences du Kasaï, en abandonnant tout derrière eux pour sauver leur vie. Soucieux, à la faveur d’une déclaration parvenue dimanche 10 décembre à la rédaction d’«AfricaNews», les églises catholique et protestante lancent un appel à la solidarité mondiale. Elles invitent la famille de chrétiens, les organisations non gouvernementales et la Communauté internationale à se réunir au plus vite, dans la fraternité humaine, afin de rassembler les moyens matériels et humains permettant de venir au secours de cette population en perdition. Comme tout humain voué à la cause de ses prochains, Samy Badibanga, ancien Premier ministre RD-congolais, s’associe, lui aussi, à cette démarche de l’Eglise pour appeler à la mobilisation des fonds nécessaires en acheminant une aide humanitaire d’urgence, alimentaire et médicale afin de sauver des centaines de milliers de vies humaines, et éviter une aggravation, dont les conséquences sont incalculables pour le pays et la région. «L’intensité des violences et le drame humanitaire qui frappe la population du Kasaï est d’une ampleur alarmante. La RD-Congo seule ne peut pas se sortir de cette crise humanitaire, qui ne va que s’amplifier sans l’appui de la Communauté internationale. La crise économique, sociale et financière frappe l’Etat et son budget, atteint ses capacités d’action déjà très limitées pour venir au secours des populations en détresse au Kasaï, au Kivu et au Tanganyika. Le Programme alimentaire mondial -PAM- estime à USD 130 millions les besoins pour une aide alimentaire d’urgence aux populations du seul Kasaï dès ce jour à juillet prochain», renseigne l’ancien Premier ministre Badibanga.
Olitho KAHUNGU