Le candidat n°20 est obligé, lui, de commencer par défendre son bilan avant toutes nouvelles promesses…
Les Tshisekedistes semblent l’oublier, et cela est en train de se retourner contre eux: Moïse Katumbi n’exerce pas de fonctions exécutives en RDC depuis octobre 2015. Ça fait déjà 8 ans, presque un double mandat quinquennal, qu’il n’est plus aux affaires. Il n’ a plus été gouverneur de province, ni ministre, moins encore mandataire public.
Il est alors déraisonnable de lui demander ce qu’il fait pour l’Etat congolais en termes de routes, d’écoles ou d’hôpitaux.
Tout ce qu’il entreprend depuis 8 ans relève du privé, de l’humanitaire, de la générosité, de la solidarité.
Il est tout à fait normal que pendant la campagne électorale en cours, il se retrouve dans la même position que Félix Tshisekedi ou Martin Fayulu en 2018 : faire des promesses à tenir une fois élu président de la République.
C’est le seul tableau sur lequel jouent les candidats de l’opposition partout au monde.
Cela ne peut nullement être le cas pour Félix Tshisekedi qui aura agi depuis cinq ans en patron de l’Exécutif national. Au cours des conseils des ministres, il a instruit le Premier ministre au même titre que les vice-Premiers ministres, les ministres d’Etat, les ministres, voire les vice-ministres.
Par conséquent, c’est lui, et aucun autre candidat, qui doit s’appliquer le devoir de redevabilité.
C’est le seul, de tous les candidats, soumis à l’obligation de commencer chacun de ses meetings par défendre son bilan – preuves à l’appui – avant de s’adonner à son exercice favori : les promesses.
En conclusion, Moïse Katumbi est en droit de faire des promesses sans autres conditions, Félix Tshisekedi ne peut faire autant qu’à une condition : présenter son bilan.
A Gemena, par exemple, il aurait du citer les coins du Sud-Ubangi bénéficiaires d’ouvrages du Programme des 145 Territoires. Il ne l’a pas fait aux étapes précédentes, il ne le fera pas aux étapes suivantes.
Il en a pour deux semaines à l’étranger, son retour étant prévu le 12 décembre prochain. A 6 jours de la clôture de la campagne électorale…
CP