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Les confessions choc de la juge Chantal Ramazani : «J’ai condamné Katumbi sous menace»

Alors qu’elle a quitté la République démocratique du Congo en juillet, après avoir condamné Moise Katumbi par défaut, à 3 ans de prison dans une affaire de spoliation présumée, la juge Chantal Ramazani Kazuri, désormais exilée en France et assurée de la protection de la Fédération internationale des droits de l’homme -FIDH-, est sortie de son silence. Mardi, à la faveur d’une intervention au Journal télévisé de Tv5, elle a fait des confessions choc, affirmant avoir été contrainte de condamner le candidat déclaré à la présidentielle pour le rendre inéligible. «J’ai été contrainte de condamner Moise Katumbi. Je l’ai condamné sous menace», indique-t-elle.
Puis: «Ils ont menacé de me condamner à 10 ans de prison et de me révoquer si je refusais d’obéir à leurs injonctions». Lorsqu’elle parle de «ils», Chantal Ramazani, qui demande de retirer sa signature apposée au bas du jugement, accuse le Régime de Kinshasa, notamment l’Administrateur principal de l’ANR, Kalev Mutond, et le président de la Cour d’appel de Lubumbashi, Ilunga Ntanda.
La juge laisse également entendre que des militaires ont été déployés pour les presser à rendre rapidement le jugement.
Le témoignage de Chantal Ramazani intervient à un moment clé, quand les discussions directes entre la Majorité et l’Opposition sous l’égide des évêques catholiques ont vu les parties prenantes constituer les commissions de travail, entre autres la Commission Décrispation, chargée d’examiner les cas Moise Katumbi et les dossiers des prisonniers politiques dont les opposants Jean-Claude Muyambo Kiassa et Moise Moni Della, proches de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga.
AFN

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