Les coutumes bantoues, le remplacement de Tshisekedi à la direction du Rassemblement et à la tête de l’UDPS ainsi que le gouvernement Badibanga rattrapent le président du Rassemblement/Limete sur les ondes de Top Congo FM
Fatshi a évoqué les coutumes bantoues pour justifier le retard pris dans la succession de son père à l’UDPS mais il a omis de dire qu’il a accepté de prendre la direction du Rassemblement avant son inhumation… Grâce à l’émission Top Presse diffusée le 1er avril 2017 puis rediffusée le lendemain, les auditeurs branchés ces jours-là sur Top Congo Fm ont certainement pu déceler deux graves contradictions dans le comportement de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président du Rassemblement. Ceux qui ont raté cette belle opportunité ne bouderont pas leur plaisir de lire le travail d’inventaire réalisé par le journaliste Omer Nsongo. Un épisode qui dénonce la duplicité de Félix Tshisekedi sur les obsèques de son défunt père, la succession de son défunt père aux commandes du Rassemblement et à la présidence de l’UDPS ainsi que le gouvernement Badibanga.
1. A propos des funérailles d’Etienne Tshisekedi, Félix admet avoir échangé, au Centre interdiocésain, avec le vice-premier ministre Ramazani Shadari sur la responsabilité du gouvernement d’honorer la mémoire du défunt.
Or, il est de ceux qui déclaraient haut et fort dernièrement qu’il était indécent de voir le gouvernement Samy Badibanga organiser ces funérailles. Même son oncle, Mgr Gérard Mulumba, a pris cette position, renforcée du reste par la famille politique. Ainsi, pendant que Félix disait une autre chose au «Peuple d’abord», il soutenait le contraire au gouvernement!
2. A propos de la succession d’Etienne Tshisekedi à la tête de l’UDPS, Félix avance l’argument des coutumes bantoues. Il estime que c’est seulement après les funérailles que la question sera résolue. Or, il a accepté la succession au sein du Rassemblement pour lequel les traditions bantoues ne sont pas de mise! Ainsi, pour le poste de Président sans pouvoir du Rassop, il se passe des considérations coutumières, tandis que pour celui de président de l’UDPS -poste sur lequel pèsent beaucoup d’hypothèques- il bloque la succession!
Pourtant, Félix a conscience du fait que le vrai problème pour la matérialisation de l’Accord de la Saint Sylvestre n’est pas «Rassemblement». C’est l’UDPS, et l’UDPS…
Drôle de dépêche de l’agence Belga sur la déclaration de Félix Tshisekedi à propos des funérailles d’Etienne Tshisekedi…
J’ai sous mes yeux cette dépêche intitulée «Etienne Tshisekedi sera enterré aux Kasaï, annonce son fils». Elle date du 2 avril 2017. L’auteur reprend les propos tenus par Félix sur «Top Congo FM». Curieusement, il ne fait pas allusion à la déclaration importante de Félix lui-même selon laquelle il a abordé le VPM Emmanuel Shadari Ramazani pendant les travaux de la CENCO.
Juste évoque-t-il le désaccord survenu entre «le gouvernement de Kinshasa, d’une part, la famille biologique d’Etienne Tshisekedi et l’UDPS d’autre part… durant des semaines sur le choix du lieu d’inhumation du vieil opposant décédé le 1er février dernier à Bruxelles des suites d’une embolie pulmonaire».
Pas un mot sur le refus catégorique de Félix, de Mgr Gérard Mulumba et de l’UDPS de voir le gouvernement Samy Badibanga associé à l’organisation des obsèques, au motif d’être illégal et illégitime puisque issu du Dialogue de la Cité de l’UA.
C’est, du reste, la raison pour laquelle l’UDPS a préféré traiter directement avec le gouverneur André Kimbuta et le chef de la Police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama.
L’Agence Belga aurait fait œuvre utile en soulignant le sens réel de la révélation de Félix relative aux contacts qu’il a eus avec le VPM de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadari.
A dire vrai, le fils Tshisekedi a reconnu dans son interview à «Top Congo FM» la légalité et la légitimité du gouvernement de la République pour honorer la mémoire de son père.
En un mot, l’auteur a pris position contre le gouvernement RD-congolais, donc pour Félix Tshisekedi. Surprenant? Pas du tout. C’est plutôt une confirmation.
Omer NSONGO
