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CENI: Simon Kimbangu l’a confirmé depuis Nkamba, Denis Kadima est le choix de son Église

Alors que le bras de fer entre les religieux se poursuit, le chef spirituel Simon Kimbangu a levé le doute dimanche et proclamé urbi et orbi que Dénis Kadima Kazadi a été bel et bien choisi par l’Église Kimbanguiste pour être son candidat à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Simon Kimbangu l’a dit lors d’une prédication devant les fidèles Kimbanguistes à Nkamba. Il a même pris les précautions de se faire filmer dans son sanctuaire afin que nul n’en ignore, comme pour signifier qu’il a vraiment voulu éclaircir les choses.

«Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Comme nous avons l’habitude de le dire, nous sommes les enfants de Dieu et nous vivons le temps de Dieu. Nous devons obéir à sa parole et à sa volonté. Cela est juste et bon. Nous avons la maîtrise du passé mais nous ignorons de quoi demain sera fait. Il nous a été demandé à nous Kimbanguistes de présenter le candidat président de la CENI, et nous avons jeté notre dévolu sur Monsieur Kadima», a déclaré Simon Kimbangu, qui s’exprimait pour la première fois en public sur cette question.

Et d’ajouter, comme pour insister sur le principe de rotation, de l’alternance aux commandes de la Centrale électorale: «C’est pour la première fois qu’une telle demande nous a été adressée et c’est un motif de fierté pour nous. Je confirme à la face du monde que Monsieur Kadima est bel et bien notre choix». La prestation de Simon Kimbangu s’est soldée par les applaudissements de l’assistance.

Plaidoyer en faveur de la rotation!

Avant les Kimbanguistes, les Catholiques et les Protestants avaient déjà dirigé la Commission électorale nationale indépendante. Et dans un article publié le 30 juillet, le quotidien «Le Phare» avait plaidé en faveur de la rotation à la tête de la CENI dans les termes suivants: «On rappelle en passant que le consensus avait été adopté comme mode d’arbitrage pour la désignation du président de la Centrale électorale, choix dévolu aux délégués des Confessions religieuses. Et suivant ce principe de rotation, les Catholiques et Protestants devraient tout logiquement s’abstenir des débats sur l’oiseau rare attendu pour succéder à Corneille Nangaa, du fait que ces deux Confessions ont déjà occupé chacune deux fois la présidence de la CENI depuis l’instauration du cycle électoral en 2006».

Pour le confrère, ces deux Confessions religieuses font monter les enchères et prennent l’ensemble des RD-Congolais en otage comme si elles disposaient du veto sur toutes les autres Confessions religieuses jouissant du même droit.

Pour rappel, le tout premier président de la Centrale électorale fut un Catholique, en la personne d’Apollinaire Malumalu qui avait organisé les deux tours de la présidentielle, les législatives nationales et provinciales de 2006. Il a été rappelé au même poste en 2012 et était mort en fonctions. Les Protestants, à leur tour, ont aussi déjà occupé la présidence de cette institution d’appui à la démocratie avec notamment Daniel Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa. Ce dernier fut coopté après la mort en fonctions de l’abbé Apollinaire Malumalu.

Natine K.

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