Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, met le cap sur l’augmentation du volume du Budget 2022. Pour y arriver, il entend maximiser les recettes générées par la Police nationale congolaise -PNC. Dans cette optique, lundi 30 août dernier, la Commission ECOFIN du Sénat a auditionné le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, Daniel Aselo Okito, sur le fonctionnement de la Police nationale congolaise. Dans leurs échanges, les membres de la Commission ECOFIN de la Chambre haute du Parlement se sont plus intéressés sur les questions relatives aux mécanismes prévus par la loi pour permettre à la Police de contribuer au budget de l’État. Ils ont aussi évoqué la question liée au budget d’investissement des provinces et sur le pourquoi de la non opération de la caisse de péréquation.
Économiste de formation, Modeste Bahati est d’avis qu’avec un bon encadrement des recettes, l’État RD-congolais peut nettement améliorer son budget annuel et éviter la politique de la main tendue. Il mise ainsi, par exemple, sur les contreventions routières. «Si la Police de circulation routière était très regardante comme il se passe dans beaucoup de pays occidentaux, elle pourrait contribuer rien que pour la ville de Kinshasa, à une hauteur suffisante dans le budget de l’État», a fait savoir le président du Sénat à la presse. Et d’ajouter: «c’est question pour la Police d’être très rigoureuse sur la route où les fautes de conduite sont nombreuses. Cela aidera beaucoup l’État, non seulement à rentabiliser ses recettes, mais aussi à travers ces sanctions pécuniaires multiples, à éduquer les conducteurs délinquants à bien se comporter».
Selon la démarche de Modeste Bahati, si l’argent issu des amendes dues aux contreventions routières est versé directement à la banque en lieu et place d’une perception en mains aux bureaux de la Police où souvent la tentative est de le diriger vers les poches des individus que vers la caisse de l’Etat, les recettes du Trésor public se verront booster à tous les niveaux. Aussi, renseigne-t-on au niveau du Sénat, quand on parle de la Police, il ne s’agit pas seulement de la Police de circulation routière -PCR-, mais aussi d’autres unités ou branches comme celles des crimes économiques, de lutte contre la drogue, de frontières, etc. qui peuvent suffisamment contribuer au budget de l’Etat.
Le même lundi 30 août, la Commission ECOFIN du Sénat a aussi auditionné la ministre des Mines, Antoinette Samba, toujours dans l’optique de maximisation des recettes de l’Etat à travers la formation et l’encadrement de l’exploitation artisanale des minerais et la contribution du secteur des mines au budget de l’État.
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