Mongala a réservé un accueil triomphal au député national Noël Botakile Batanga. Le fils du terroir y a séjourné pendant deux semaines pour non seulement célébrer les fêtes de fin d’année avec sa population mais aussi pour la sensibiliser à s’enrôler massivement et, à l’occasion, prendre lui aussi sa carte d’électeur. Ces retrouvailles auront été pour Botakile, retourné sur ses terres après environ trois ans des fonctions de juge au Conseil d’Etat, une véritable occasion de faire la ronde de sa Mongala natale, en sillonnant Lisala, le chef-lieu, et plus de 20 groupements et centaines des localités.
A Yakata et ses 14 groupements, dont Dobo, là où la victoire ou la défaite se joue aux législatives nationales, là où il avait engrangé 11000 voix déterminantes pour son deuxième sacre, où la personnalité du candidat compte pour déposer le bulletin dans l’urne, là où il a encore fait l’effet en y mettant ses pieds et en y dormant parmi les siens, pour la première fois avant quiconque, Botakile a eu le vent en poupe. Tout le monde voulait le voir de près, le toucher, lui parler. «C’est le fief des fiefs. Aujourd’hui encore, il a pu y compter de nouveaux sympathisants venus s’ajouter à ces dizaines de milliers qui forment sa base. La majorité ne le connaissait pas il y a quatre ans mais lui avait fait confiance. Il est jeune et dynamique. Il symbolise le renouvellement du personnel politique. Aujourd’hui encore, il a séduit avec son arrivée historique sur les lieux, parmi les siens», a expliqué un habitant de Yakata précisant que l’élu sera encore leur choix.
À Liombo, Bosondjo, Kire, Seni, Monbeka ou Bayenga, abandonnés à leur triste sort avec leurs routes défoncées et leurs ponts en bois abîmés, le retour de Botakile, obligé parfois de parcourir de longues distances à pieds s’il n’est pas contraint de monter sur le tipoy, a fait renaître un espoir, celui d’une population qui le reconnaît comme un homme des solutions, le seul qui a plaidé par le passé pour que le gouvernement central et partenaires y aménagent quelques kilomètres de routes et y jettent les rares ponts visibles.
L’élu y est reparti avec la même détermination de redoubler d’efforts pour faire passer les dossiers de Bongandanga et de la Mongala, faire entendre leur voix auprès du gouvernement de la République et des partenaires en vue d’y entreprendre des projets de désenclavement, de lutte contre la pauvreté et des inégalités…
La voie obligée pour ce faire s’appelle l’enrôlement. D’où cet appel: «Je viens d’accomplir mon devoir civique. Avec cette carte, je suis un citoyen bien identifié sur le territoire national, je peux me promener partout sur le territoire et je suis respecté. Avec cette carte, je désignerai le Président de la République, le député national et le député provincial de ma conscience pour que ce pays aille de l’avant. Vous qui attendez, allez, chacun au bureau de la CENI le plus proche de son domicile, prendre votre carte, elle est très importante». Et de plaider en faveur des agents de la CENI: «Pour les différents sites de la CENI installés à la Mongala, et en particulier à Bongandanga, j’ai demandé à la population de déclencher l’opération ‘Portons notre soutien à la CENI’. Tu viens t’enrôler, tu as une banane, tu as un épi de maïs, tu as de quoi manger, tu as de quoi te réjouir, il faut également penser à ces agents qui travaillent nuit et jour pour nous afin que chacun de nous ait sa carte (…). Vive la CENI, vive la République Démocratique du Congo, vive le président Félix Tshisekedi, qui nous a permis d’avoir nos élections».
Natine K.