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Papy Tamba, le chargé de communication de Beveraggi, annonce le retour aux affaires de Kabila et le départ de Tshisekedi dès janvier 2024

Pascal Beveraggi, patron d’Octavia et de NB Mining, et ses ouailles ont entrepris de travailler contre la réélection de Félix Tshisekedi en 2023. La dernière sortie médiatique de son chargé de communication, Papy Tamba, l’atteste.

Sans langue de bois et sans passer par le dos de la cuillère, Tamba, au micro de Jean-Pierre Kayembe jeudi 8 décembre 2022, a déclaré: «Nous allons refermer la page Fatshi le 20 janvier 2024».

Son propos a été davantage limpide quand il a fait savoir: «Joseph Kabila sera bel et bien candidat en 2023. Pour avoir vaincu le M23, il est le seul qui détient la recette pour imposer le respect du Congo auprès de nos voisins encombrants».

Pas besoin d’un schéma pour se rendre à l’évidence que Félix Tshisekedi est l’homme à abattre pour le camp Beveraggi aux prochaines joutes électorales, prévues fin 2023.

Ce même camp bénéficie pourtant d’un soutien indéfectible des bonzes de l’administration Tshisekedi dans le cadre d’un procès pendant au Tribunal de commerce de Lubumbashi, opposant les entreprises Astalia à Octavia-NB Mining.

Jouissant, selon les informations de la Société civile, d’une protection sans faille de l’UDPS Peter Kazadi, très influent dans le cercle du pouvoir en place, les deux entreprises de Beveraggi, Octavia Limited et NB Mining Africa SA, ont «procédé à des saisies visant le patrimoine de la société Ecobank RDC SA alors que la décision initiale ne condamne nullement cette dernière au paiement des sommes au profit ni de la société Octavia, ni de la société NB Mining Africa, ni de quiconque».

Et ce, en dépit de la procédure de contestation initiée par Ecobank «pour obtenir la mainlevée des saisies» qui sont «totalement infondées et pratiquées sur base de l’ordonnance décriée du Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe».

Par ailleurs, en conflit avec Moise Katumbi dans l’affaire MCK pendant que ce dernier était en exil, Beveraggi a pu bénéficier de la protection de quelques dignitaires du Régime Kabila entre 2015 et 2018. Il s’est fait inviter à la prestation de serment de Félix Tshisekedi en janvier 2019.

Selon des indiscrétions, parvenues à la Libre Afrique.be -article mis en ligne le 10 août 2020-, Beveraggi aurait à l’époque «approché l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza. Il se serait présenté à celle-ci comme un ami de Franck Paris, le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron, un ancien de la DGSE et proche du ministre français des Affaires étrangères, Jean–Yves Le Drian… Durant l’entretien, Beveraggi aurait offert d’appuyer à Paris les démarches de la ministre congolaise en contrepartie d’un soutien de la Présidence congolaise à ses initiatives au Congo».

Ces derniers jours, le Cadre de concertation de la Société civile du Haut-Katanga a fait état de la collaboration entre Orphée Tshimbadi, avocat des sociétés de Beveraggi, et Me Peter Kazadi, député provincial élu de l’UDPS dans la commune de Lemba à Kinshasa, dans un dossier d’instrumentalisation de la justice ayant débouché sur la séquestration de l’huissier de justice Zabalega Asani et de la mort par AVC de l’épouse de ce dernier.

Papy Tamba, patron de l’agence PT qui s’occupe du volet communication de Pascal Beveraggi, a largement communiqué au profit de son patron et ses entreprises dont MB Mining, qui sont en train de tirer avantage du positionnement visiblement calculé aux côtés des ténors du pouvoir, avant de faire soudain sa déclaration polémique et révéler une double face. Tel ce vers qui a déjà réussi à ronger et pourrir le fruit de l’intérieur, Tamba ne cache pas sa joie d’annoncer la fin de l’ère Félix Tshisekedi dès janvier 2024 avec le retour de Joseph Kabila.

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