Placide Tshisumpa, président national de l’AFDC, et un autre haut cadre du parti avaient juré de dédoubler cette formation politique, confient des sources dignes de foi. Cette initiative hasardeuse dont le duo n’a pas mesuré les conséquences leur a coûté leur place dans l’entourage de l’autorité morale de l’AFDC. On apprend que Modeste Bahati Lukwebo a pris la décision de se débarrasser de ces apprentis sorciers. Placide Tshisumpa, devenu président d’un parti politique créé à l’insu de son mentor, ADPEC, est parti après avoir échoué de se servir du nom de Bahati pour recruter des cadres de l’AFDC pour son propre compte. Son jeu a été découvert quand il a feint une réunion privée pour se soustraire de la cérémonie de signature de la charte de la Majorité présidentielle, où la vice-présidente a finalement représenté l’actuelle deuxième force de la Majorité présidentielle. «Le stratagème consistait à s’absenter de cette grand-messe et faire croire que le président Bahati avait un agenda opposé au plan de la Majorité présidentielle», raconte un cadre. Son complice, l’un des hommes de confiance de Bahati jusqu’avant l’estocade manquée, s’est refroidi et arrangé pour sécher les réunions de l’AFDC. Selon une autre source proche du dossier, les jours de ce Judas des temps modernes sont comptés au niveau des instances du parti et de toutes les autres structures officielles où il tire les avantages au nom de celui-ci.
Le sort des traîtres au sein de l’Alliance des forces démocratiques du Congo -AFDC- est connu de tout temps. Modeste Bahati Lukwebo, autorité morale de cette formation politique, deuxième force parlementaire de la Majorité présidentielle -MP- et ministre d’Etat en charge du Plan, a lancé, vendredi 23 mars 2018, un message d’alerte faisant état de trahison à son endroit. A la base de ce sale complot: Placide Tshisumpa, président national ad intérim de l’AFDC, élevé à ce poste après la nomination de Bahati aux différents postes ministériels. Créant, à l’insu de son mentor, son propre parti politique ADPEC, Tshisumpa a, selon des sources au sein du parti, entrepris de déstabiliser l’AFDC non seulement en procédant au débauchage des cadres mais aussi en obligeant les camarades, cadres et membres de son ancienne formation politique à orienter les cotisations vers son parti inéligible aux élections ou à la Fondation portant son nom.
«Cette personne mal intentionnée s’évertue à induire toutes les fédérations en erreur en faisant croire que c’est l’autorité morale qui l’aurait autorisée à entreprendre cette démarche lugubre», ont décrié plusieurs cadres du parti contactés par l’incriminé. Le président national intérimaire de l’AFDC, Placide Tshisumpa, tombe en disgrâce.
Bahati et l’AFDC ont pris la décision se débarrasser des apprentis sorciers. Ils sont en passe de se séparer premièrement d’avec Placide Tshisumpa que nombre d’observateurs qualifient d’inactif. Propulsé président national ai du parti, Tshisumpa ne laisse pas une image reluisante au sommet du bureau politique. Il est réputé pour son manque de capacité à fédérer. En 2011, il l’a démontré lorsqu’il a fait perdre à l’AFDC le siège de Kinshasa Est à la députation nationale. Devant la très bouillonnante circonscription électorale de la Tshangu qui contraste avec son tempérament d’un pisse-froid, l’homme n’a donc pu se faire élire.
Aujourd’hui, Tshisumpa a préféré trahir son parti avec un appui occulte de certains détracteurs de l’AFDC recrutés au sein même du parti pour affaiblir le parti de Bahati qui bénéficie d’un soutien sans faille de tous les cadres et membres de sa formation politique. La notabilité, les cadres et militants de Caucus AFDC Grand Equateur -Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Equateur et Tshuapa- qui se sont réunis dimanche 25 mars 2018 à Kinshasa, ont, dans une déclaration, réaffirmé leur loyauté, leur indéfectible attachement ainsi que leur soutien sans faille au Chef de l’Etat Joseph Kabila et à l’autorité morale de l’AFDC. Le Caucus Espace Kasaï a également renouvelé son attachement et soutien à Modeste Bahati.
AFDC dénonce l’injustice régnant au sein de la MP
Dans un mémo adressé à Néhémie Mwilanya, directeur de Cabinet du Chef de l’Etat Joseph Kabila, le 7 février 2018 à Bukavu, la Fédération de l’AFDC Sud-Kivu est allée encore plus loin, dénonçant l’injustice régnant au sein de la MP.
Dans cette note, le président fédéral de l’AFDC Sud-Kivu, coordonnateur adjoint de la MP et secrétaire exécutif provincial adjoint en charge de la Centrale électorale de la MP Sud-Kivu, Théodore Chamunani Ruhamanyi, a demandé à Néhémie de tenir compte de l’implantation nationale de l’AFDC et de sa loyauté au Chef de l’Etat au lieu de la considérer comme ennemie. En représailles, ce cadre AFDC a été limogé de la MP par un certain Kokonyangi, député et ministre AFDC. Bien lire entre les lignes pour se faire une idée de complice de Tshisumpa.
CBM