Le président du Mouvement de la jeunesse du Congo -MJC- condamne l’attaque du bureau du Marché central de Kinshasa, occasionnant la mort de l’administratrice et de deux policiers. En ce qui est de la déclaration de Corneille Nangaa, relative à la non tenue des élections à la fin de l’année 2017, comme l’a prévu l’Accord du 31 décembre 2017, Bambale estime que cette déclaration n’engage que Corneille Nangaa parce qu’elle ne cadre pas avec les résolutions de l’Accord de la Saint Sylvestre.
Dans une interview accordée à «AfricaNews», Bienvenu Bambale, président du MJC, déplore les pertes humaines, victimes des attaques armées perpétrées par inconnus dans la ville de Kinshasa. Vendredi 14 juillet 2017, l’administratrice du Marché central de Kinshasa et deux policiers ont été tués de suite d’une attaque de personnes non encore identifiées. Bienvenu Bambale pense que les adeptes de Bundu dia Kongo ne sont pas en mesure d’organiser de telle attaque. «Je n’arrive pas à comprendre comment les adeptes de Mwanda Nsemi peuvent casser des prisons, pourtant hermétiquement fermés; et maintenant attaquer les citoyens», condamne-t-il avant d’ajouter: «je compatis à la souffrance de nos compatriotes. Nous voulons tous le changement et l’alternance, mais cela reste un combat d’idées. Lorsqu’il y a des pertes humaines, ça devient dangereux».
Par rapport à la déclaration de Corneille Nangaa à Organisation international de la Francophonie -OIF- où il a confirmé que la CENI ne saura organiser les élections à la fin de l’année, conformément à l’Accord du 31 décembre, Bambale trouve que cette décision ne concerne que Nangaa parce qu’elle ne cadre pas avec les résolutions de l’Accord de la Saint Sylvestre. «Avant de changer quoi que ça soit, sur les élections, il faut que toutes les parties prenantes se réunissent. Il ne devrait pas faire cette déclaration sans consulter d’autres acteurs politiques. Cette déclaration n’engage que lui-même», signale-t-il. Bienvenu Bambale rappelle aux autorités leur devoir de sécuriser la population. «L’insécurité est en train d’accroitre au pays et le gouvernement semble être dépassé. C’est comme s’ils le font volontairement pour ne pas organiser les élections», s’interroge le président du MJC qui ne s’arrive pas à s’expliquer que même le passage du Chef de l’Etat dans la région du Kasaï n’a pas réussi à pacifier la région. Il affirme que la population a le droit de boycotter la décision de Corneille Nangaa. Bienvenu Bambale invité également la population à s’enrôler et demande des comptes à la CENI, au cas où il n’organisera pas les élections à la fin de l’année.
Les professeurs et médecins
Suivant la proposition de Félix Tshisekedi de mettre en place une courte transition sans Joseph Kabila, Bambale trouve cela impossible car, selon lui, cette option ne peut être possible que si Joseph Kabila est d’accord. «Je pense que le Rassemblement/Limete n’a que deux choix: il accepte la poste de Premier ministre en vue d’organiser les élections comme le prévoit l’Accord pour que l’alternance se passe dans la paix ; une autre option est application de l’article 64. Pour ce cas précis, la rue est unique scénario», a-t-il souligné. Bienvenu Bambale trouve contradictoire le faite que le Chef de l’Etat parle de l’ingérence étrangère alors que le chef du gouvernement supplie l’aide du Fond monétaire International-FMI- qui exige le respect de l’Accord du 31 décembre 2016 et la transparence dans la gestion de fonds. Par ailleurs, le président de la MJC a déploré l’ultimatum que les professeurs d’universités et les médecins ont lancé à l’endroit du gouvernement au cas où il n’améliore pas leur salaire. Les professeurs et médecins continuent de percevoir leur salaire au taux de CDF 920 alors que le franc congolais déprécié face au dollar américain s’échange à CDF 1600. Bambale est d’avis que pour détruire une nation, il faut s’attaquer aux secteurs de la santé et de l’éducation.
Mymye MANDA
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